pop03 a écrit:Cet humour a été prononcé dans un cadre privé. N'importe quel homme politique a le droit à une vie personnelle sans qu'elle ne soit exposée et ne mérite donc aucun jugement si cela respecte les principes de la loi.
En revanche, quand l'humour est rendu dans la sphère publique, là je vous rejoins, comme un fameux Président qui s'adonne à des blagues avec des influenceurs qui ensuite font des roulades à l'Elysée. Dans ce cas, on peut le juger et exprimer une forte désapprobation. Saisissez-vous la nuance?
Je saisis la nuance, je vous le confirme. Personnellement, après écoute, j'ai furieusement l'impression d'entendre une réunion politique où des politiciens "brainstorment" sans filtre.
Là où vous entendez de l'humour, j'entends du cynisme et de la sincérité. Mais je reconnais que l'appréciation de cet échange relève sans doute plus de la perception, voire de l'interprétation. Clairement, nos perceptions de cet échange divergent grandement.
pop03 a écrit:Une personne spécifique? Personne n'est cité dans l'extrait. Les médias parlent même ''des agriculteurs".
Je vous suivrais nettement plus sur cette ligne d'interprétation si les personnes sur l'enregistrement utilisaient le pluriel : on nous parle d'une corde, d'une trace d'urine, d'un faîtage, pas de plusieurs. Je saisis mal la généralité si c'est bien de cela dont il s'agit. Si les élus RN tiennent là un discours à bâton rompu sur le suicide des agriculteurs en général (entre 1 et 2 agriculteurs se suicident chaque jour en moyenne, tous n'utilisent pas une corde...), je trouve la discussion bien spécifique et singulière ? Après, peut-être qu'ils maîtrisent mal le sujet dont ils parlent également ?
https://www.terre-net.fr/actualite-agri ... 52192.htmlpop03 a écrit:Contrairement à vous, je ne vote que sur le critère des idées, tout le reste ne constitue pas un critère dans mon vote comme la taille du candidat, sa couleur, son accent, ou sa carrière professionnelle précédente. Et banquier d'affaires, ça vous dérange moins ?
Personnellement j'ai la faiblesse de penser que les actions et les paroles (passées et présentes) d'une personne la définissent au moins autant que les idées qu'elle affirme défendre. Une personne est la somme des touts qui la constituent, j'ai du mal à définir une personne par sa seule pensée ou ses seules idées. Les actions ne comptent-ils pas autant que les mots ? Les actions et les paroles sont aussi très éclairantes pour évaluer une personne ?
Quant à Macron et son passé de banquier (il n'est d'ailleurs pas le seul président de la Ve à l'avoir été...), et Odoul et son passé d’effeuilleur de charme, les deux ne me dérangent pas puisque ce sont là des métiers (autorisés par la loi qui plus est) passés : cela me poserait nettement plus de problème si ils occupaient toujours ces fonctions en parallèle de leurs activités politiques actuelles.
pop03 a écrit:En quoi je le défends puisque ce n'est pas sa ligne de défense?
Ses lignes de défense, au pluriel plutôt, non ? Dans un premier temps, Odoul affirmait qu'il n'avait jamais pu tenir ce genre de propos et que Libération mentait. Suite à la diffusion de l'enregistrement, il a ensuite déclaré que ce n'était pas lui que l'on entendait. Une fois que cela fut établi il a avancé l'humour et le second degré comme ligne de défense, avec une histoire de loup que je n'ai toujours pas comprise...
Odoul à semble t il inversé la maxime de Martine Aubry : quand il y a un loup, c'est que c'est flou.
Personnellement je m'y perds un peu. Pour continuer à faire des parallèles avec Macron (puisque j'ai le sentiment qu'avec vous si on ne critique pas le président, même sur un sujet où il n'est pas directement concerné, c'est forcément qu'on l'approuve ?), Odoul m'a l'air aussi efficace dans sa gestion des retombées de l'enregistrement que Macron dans sa gestion du dossier Benalla : les versions changent au grès du vent, c'est pas très crédible, et les deux perdent des plumes dans l'affaire ?
Alors qu'il suffirait à ces personnes de reconnaître qu'il leur arrive, comme au commun des mortels, de faire des erreurs parfois (ou de mal s'entourer dans les deux cas), et tout cela ne prendrait pas autant de proportions. Mais, il semblerait qu'entendre un homme politique concéder une erreur quelconque soit désormais considéré comme péché mortel ?
Je vais faire une remarque sur une personne politique non concernée directement par tout ça : lorsque Marine Le Pen a fini par concéder qu elle avait été mauvaise lors de son débat présidentiel face à Macron, chez moi elle a plutôt marqué des points.