Les élections municipales de 2020 pour LREM

[stephed]

Disons aussi que le chef de l'état a une "dette" envers Gérard Collomb et plusieurs autres sénateurs, dont François Patriat (Cote d'Or), car ce sont leurs "réseaux" d'élus, forgés par des longévités électives de 40 ans, qui ont amenés les parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle.

[stephed]

Au delà du vocabulaire trahison ou non (et au moins là ils sont élus sous la nouvelle couleur, donc validé par les électeurs) on note aussi qu'aux municipales être un sortant de l'ancien monde n'est pas forcément un mal. Le cas Colomb étant à mon sens un parfait exemple de l'une exception inverse, et quelle exception !

les sortants de l'ancien monde s'en sont sortis, si j'ose dire, d'abord du fait d'un légitimisme dans le contexte actuel, d'une étiquette "Nouveau monde" forcément moins porteuse du fait de l'impopularité du gouvernement et d'un effet "trop de pluralisme tue le pluralisme" où dans certaines villes, les électeurs ont été décontenancés par 10, 12, 14 listes et se tournent alors vers le maire sortant

Pour LREM, il y a le Mans dans cette situation par exemple, et Montpellier est le cas extrême mais plus au détriment d'EELV.

[BernardD]

Si on recommence les Municipales dans un peu moins de 5000 communes, ce sera en automne.
D'ici là le pouvoir aura du annoncer ses mesures fiscales pour rattraper le déficit qui se creuse, entre baisse de la recette TVA, anticipation de la chute de ce que pourront verser les entreprises et la hausse des dépenses de santé.
Et comme il est assez probable que ce ne sera pas une mise à contribution des "riches" (rétablissement de l'ISF, hausse de la fiscalité sur les dividendes et les revenus spéculatifs) mais une nouvelle ponction d'impôts et de charges sur le dos de la populace, je ne suis pas certain que le parti présidentiel se refasse une santé le terme est approprié, en ce moment), à Lyon ou ailleurs...

Il me semble peu probable que la question de la fiscalité se pose à court terme.

En 2020 et en 2021,la priorité sera à la relance et le déficit comblera l'écart entre l'envolée des dépenses publiques et la baisse des recettes de l'Etat.Ce n'est guère qu'en 2022,me semble-t-il,et si la croissance est repartie, que se posera la question fiscale;d'ailleurs,même si la crise dans laquelle nous entrons n'est pas de même nature que celle de 2008,regardons le calendrier d'alors:il avait fallu 3 ans après le discours de Toulon en septembre 2008 (discours qui avait prononcé "la fin du capitalisme financier"), pour que Sarkozy, dans un second discours à Toulon appelle "à l'effort et à la maîtrise des dépenses".
ll me semble que c'est largement lors de la présidentielle de 2022 qu'aura lieu le débat sur "quel monde d'après et comment le financer", même si, bien sûr,quelques décisions urgentes auront été prises de mi-2020 à mi-2021.

Pour en rester aux municipales,à la seule exception - peut-être - du Havre, le report ne changera rien; nous savons depuis 2017 que Macron existe, mais pas LREM.

[stephed]

Pour en rester aux municipales,à la seule exception - peut-être - du Havre, le report ne changera rien; nous savons depuis 2017 que Macron existe, mais pas LREM.

Oui, certes, je ne pense pas que dans les grandes villes l'annulation éventuelle bouleverserait les résultats finaux. Après, sur le coté non favori de LREM dans les grandes villes, il date davantage de la fin 2019. Comme déjà écrit plus haut, depuis 2017 et jusque à la rentrée 2019, les candidats LREM étaient plus qu'en conquête mais déjà présentés par la presse locale, nationale comme les vainqueurs de 2020 et parfois considérés, au même titre, que les maires en exercice par les autorités de l'état.

[pierrep]

Pour en rester aux municipales,à la seule exception - peut-être - du Havre, le report ne changera rien; nous savons depuis 2017 que Macron existe, mais pas LREM.

Oui, certes, je ne pense pas que dans les grandes villes l'annulation éventuelle bouleverserait les résultats finaux. Après, sur le coté non favori de LREM dans les grandes villes, il date davantage de la fin 2019. Comme déjà écrit plus haut, depuis 2017 et jusque à la rentrée 2019, les candidats LREM étaient plus qu'en conquête mais déjà présentés par la presse locale, nationale comme les vainqueurs de 2020 et parfois considérés, au même titre, que les maires en exercice par les autorités de l'état.

Intéressant, pouvez vous citer des cas où des impétrants étaient traités par les autorités de la même manière que les maires en place ? Quelles villes ? Quels cas ?

[pierrep]

Sept ce n'est pas beaucoup pour un parti au pouvoir, mais de plus si on regarde un peu :

Darmanin, élu sous casaque UMP/LR, tendance "droite forte" ultra sarkoziste
De la Roncière membre de LR
Guyot membre du PS pendant 22 ans et élu comme tel pendant toute sa carrière
Savignac adjoint du maire de droite précédent
Catelinois élu maire PS en 2008 puis réélu sous la même étiquette en 2014
Choserot élu maire PS en 2014


A part Bernardin à St-Sulpice, tous ont été élus sous les couleurs d'un autre parti, et ont changé d'étiquette en cours de mandat; des esprits chagrins (membres des partis en question) pourraient parler de trahison... ;-D

L'usage du terme " trahison" me parait excessif . En l’occurrence ces élus l'ont été de façon régulière, seul le suffrage universel est souverain et l'électeur a le denier mot ....

[iPolitique]

Pour info, une carte des 67 victoires au premier tour de la majorité présidentielle (villes de plus de 5.000 inscrits - appartenance de la tête de liste à la majorité présidentielle non ambiguë).



Par parti:
- 6 LREM (les 7 déjà mentionnées moins Maxéville, 4.454 inscrits)
- 5 MoDem
- 9 Mouvement radical
- 14 UDI
- 6 AGIR
- 27 sans étiquette (divers centre)

Par alliance électorale:
- 38 centre seul
- 25 unions centre + droite
- 4 unions centre + gauche

https://www.la-croix.com/France/Politiq ... 1201086429

[stephed]

Pour en rester aux municipales,à la seule exception - peut-être - du Havre, le report ne changera rien; nous savons depuis 2017 que Macron existe, mais pas LREM.

Oui, certes, je ne pense pas que dans les grandes villes l'annulation éventuelle bouleverserait les résultats finaux. Après, sur le coté non favori de LREM dans les grandes villes, il date davantage de la fin 2019. Comme déjà écrit plus haut, depuis 2017 et jusque à la rentrée 2019, les candidats LREM étaient plus qu'en conquête mais déjà présentés par la presse locale, nationale comme les vainqueurs de 2020 et parfois considérés, au même titre, que les maires en exercice par les autorités de l'état.

Intéressant, pouvez vous citer des cas où des impétrants étaient traités par les autorités de la même manière que les maires en place ? Quelles villes ? Quels cas ?

Oh oui on peut en citer plein: Brest, Rennes, Lille, Bordeaux, Rouen, Villeurbanne, Toulon (encore que là la candidate LREM était souvent présente auprès des autorités au titre de son mandat de député).

un exemple récent: Rouen, au moment de l'incendie de Lubrizol en septembre 2019, où il n'y a toujours pas d'explication sur la présence de Jean-Louis Louvel (LREM) parmi les officiels, lors de la venue du chef de l'Etat d'une part et ensuite au coté du maire lors des PC de sécurité avec le préfet de seine-maritime.

Des incidents diplomatiques d'autant plus regrettables qu’évidemment les deux têtes de listes arrivés en tête du scrutin municipal (Mayer-Rossignol PS et Berégovoy EELV) n'étaient présents, pas plus que la sénatrice Catherine Morin-Desailly (UDI) et élue de la ville depuis 20 ans, ni le député Wulfranc (PCF), dont l'incendie se situait pourtant sur sa circonscription de Rouen Sud.

[alamo]

Sept ce n'est pas beaucoup pour un parti au pouvoir, mais de plus si on regarde un peu :

Darmanin, élu sous casaque UMP/LR, tendance "droite forte" ultra sarkoziste
De la Roncière membre de LR
Guyot membre du PS pendant 22 ans et élu comme tel pendant toute sa carrière
Savignac adjoint du maire de droite précédent
Catelinois élu maire PS en 2008 puis réélu sous la même étiquette en 2014
Choserot élu maire PS en 2014


A part Bernardin à St-Sulpice, tous ont été élus sous les couleurs d'un autre parti, et ont changé d'étiquette en cours de mandat; des esprits chagrins (membres des partis en question) pourraient parler de trahison... ;-D

L'usage du terme " trahison" me parait excessif . En l’occurrence ces élus l'ont été de façon régulière, seul le suffrage universel est souverain et l'électeur a le denier mot ....

Je ne reprenais pas le terme pour moi-même mais disons trahison de leur parti d'origine qui les a fait élire voire des électeurs.
Maintenant s'ils ont été réélus sous leur nouvelle étiquette, même s'ils ont comme (presque) tout le monde bénéficié de la prime au sortant, ils sont légitimés par les électeurs en toute connaissance de cause, donc rien à redire depuis le 15 mars...
D'autres ont été sanctionnés, et le scrutin de 2020 montre que le poids de l'étiquette avait joué lors de leur élection précédente...

[PhB]

Sept ce n'est pas beaucoup pour un parti au pouvoir, mais de plus si on regarde un peu :

Darmanin, élu sous casaque UMP/LR, tendance "droite forte" ultra sarkoziste
De la Roncière membre de LR
Guyot membre du PS pendant 22 ans et élu comme tel pendant toute sa carrière
Savignac adjoint du maire de droite précédent
Catelinois élu maire PS en 2008 puis réélu sous la même étiquette en 2014
Choserot élu maire PS en 2014


A part Bernardin à St-Sulpice, tous ont été élus sous les couleurs d'un autre parti, et ont changé d'étiquette en cours de mandat; des esprits chagrins (membres des partis en question) pourraient parler de trahison... ;-D

L'usage du terme " trahison" me parait excessif . En l’occurrence ces élus l'ont été de façon régulière, seul le suffrage universel est souverain et l'électeur a le denier mot ....

Je ne reprenais pas le terme pour moi-même mais disons trahison de leur parti d'origine qui les a fait élire voire des électeurs.
Maintenant s'ils ont été réélus sous leur nouvelle étiquette, même s'ils ont comme (presque) tout le monde bénéficié de la prime au sortant, ils sont légitimés par les électeurs en toute connaissance de cause, donc rien à redire depuis le 15 mars...
D'autres ont été sanctionnés, et le scrutin de 2020 montre que le poids de l'étiquette avait joué lors de leur élection précédente...

Vous devriez le savoir : en politique, un traître est un militant qui quitte son parti pour rejoindre un autre.
Grosse différence avec un converti, qui quitte son parti pour venir dans le mien.