Marcy a écrit:- deux atouts cependant pour le chef de l'Etat dans la perspective de 2022 : l'absence de rival dans son propre camp (bien sûr il y a eu des défections parmi les députés LREM, mais aucun mouvement organisé à la différence de - naguère - la fronde socialiste ; aucun membre du gouvernement en mesure de lui contester le leadership de son camp), voire de rival tout court : à un peu plus de deux ans du scrutin, aucun nouveau visage de véritable présidentiable n'a émergé.
Rappelons toutefois que la présidentielle de 2017 ne s'est dessinée qu'au cours des 6 derniers mois et que l'actuel locataire de l'Elysée était un personnage politique sans réel poids deux ans avant son élection. L'hypothèse d'une candidature Macron n'est apparue dans les sondages qu'en janvier 2016.
On notera d'ailleurs la
quasi-absence de sondages pour 2022 alors qu'il en existait en moyenne une fois par mois à N-2 (début 2015) pour le scrutin de 2017 et bien plus encore pour le scrutin de 2012.
Je m'amuse à penser que le prochain président, si Macron est battu, ou son challenger de second tour, sera un homme ou une femme politique de troisième rang, à qui on ne prête encore aucune importance, loin des figures présidentiables que les médias tentent de nous imposer comme Xavier Bertrand.
Bref, l'opposition a encore le temps de se construire d'ici 2022. Mais je concède qu'on est encore plus dans le flou que lors des scrutins précédents. Ces municipales sans fin dont on ne sait pas si elles seront validées au final, la méchante crise économique qu'on va se prendre en pleine gueule dès l'année prochaine, et les scrutins locaux de 2021 sont autant d'éléments qui peuvent accoucher de candidats viables pour la présidentielle.