Intéressante note relativement courte (12 pages) de Florent Gougou et Simon Persico pour la Fondation de l'écologie politique sur "la poussée (inachevée) des verts aux municipales de 2020".
Parmi les diverses infos je retiens :
- Tête d’une liste verte aux municipales dans les commune de + 30000 habitants : 26,54 % (1995), 25,4 % (2001), 18,7 % (2008) et 27 % (2014) contre 48 % cette année ;
- Cela représente 121 têtes de listes : 73 en autonomie, 48 en alliances ;
- Aucune de ces 48 alliances ne se fait avec des partis qui sont à la droite du PS ;
- Avec toutes les nuances sur la participations, le score est clairement dans la progression des européennes avec un nouveau record pour les listes écolos aux municipales, particulièrement sensible quand ils sont têtes de liste. La présence forte montre aussi une capacité inédite à présenter des listes ;
- Sans surprise EELV fait de très bon score dans les "idéopoles" (ces métropoles très globalisée), dépassant les 20 % dans huit d'entre elles, les trois autres étant Montpellier (avec un contexte de division unique), Aix (qui a tjs été bien à droite) et Paris qui fait figure d'exception dans son score assez faible, en comparaison (et inférieur au score de 2001) ;
- Les listes de rassemblement semblent réellement fonctionner dans les villes entre 30 et 100000 habitants, les listes menées par EELV y sont particulièrement compétitives face à des maires sortants de droite ;
- Le nombre de liste et la capacité à s'imposer à leurs têtes reste un palier clairement passé lors de ces élections, tout comme la capacité régulière à se maintenir au second tour ;
- Il reste à transformer l'essai ce qui est complexe à établir dans le cadre de la crise sanitaire, cela ne surprendra pas les lecteurs du forum mais des villes compétitives sont citées : Grenoble qui devrait être conservée sans mal, Besançon, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Tours… Ces possibles victoires permettraient de changer considérablement une de leur image en gagnant des élections à deux tours, une difficulté constante du mouvement.
- Si les municipales ont put donner une impression d'effacement les auteurs considèrent que la politique française reste marquée par une structure en trois pôles : souverainiste-identitaire (dominé par le RN) ; libéral-mondialisateur (dominé par LREM et concurrencé par LR ici) et un pôle social-écologiste, au leadership pas encore affirmé.
http://www.fondationecolo.org/activites/publications/PerceeVerteMunicipales