16 millions d'électeurs concernés par le 2ème tour semble un chiffre communément admis (soit 34.7% des 46.1 millions d'inscrits )
L'abstention au 1er tour a été franche et massive : elle passe de 64 à 45% en 6 ans pour les municipales (la bisse n'avait été que de 3% entre 2008 et 2014)
Voir l'excellente étude du Monde
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar ... 55770.htmlOn voit que, entre 2014 et 2020, 31 712 communes ont vu une participation en baisse, 2958 en hausse et 18 stables
Pour les grandes villes, le recul de participation est un peu moins fort (-17 contre -19%), mai partant souvent d'un niveau bas .
Dans l'analyse jointe, on voit que Nice voit son % de participation passer de 54 à 29% etc ....Le Havre n'a une baisse que de 7% en passant de 47 à 40%(ce qui rend le résultat du 1er tour plus fiable ).
Il est évident que là où les % de votants ont le plus fondu des surpises sont fort possibles .
Une étude porte sur les effets par sympathie politique des abstentions :
https://www.ipsos.com/fr-fr/municipales-2020"L'abstention a frôlé les 60% chez les femmes, a été majoritaire dans toutes les catégories d'âge jusqu'à 60 ans, en Ile-de-France, dans l'ensemble des grandes métropoles et des banlieues. On est également au-delà des 55% d'abstention dans toutes les catégories socio-professionnelles, avec des différences moins marquées qu'habituellement entre les CSP+ et les CSP-. Le coronavirus a d'une certaine manière lissé les différences sociales en matière de mobilisation : on constate des niveaux plus resserrés que d'habitude par rapport au revenu mensuel du foyer ou au niveau de scolarité des électeurs, même si l'on enregistre le record d'abstention, plus de 70%, dans la tranche de revenus la plus basse.
Les retraités et plus largement les plus de 60 ans, pourtant les plus inquiets des conséquences du coronavirus, se démarquent en revanche par une mobilisation qui sort du lot : 60% d'entre eux se sont rendus aux urnes. On reste néanmoins quinze points en dessous de ce que nous mesurions en 2014 dans ces catégories.
Le profil des abstentionnistes dévoile encore un différentiel de mobilisation qui a été favorable aux listes La République en Marche et à la droite au premier tour des Municipales. En terme de proximité partisane, plus de 55% des électeurs de gauche ou du Rassemblement National sont restés chez eux ce dimanche, quand plus de 60% des centristes (LREM-Modem) et 55% des sympathisants de droite (UDI - LR) sont allés voter."
Une autre étude a été menée par l'IFOP:
https://www.ifop.com/wp-content/uploads ... -18h30.pdf"La sociologie de l’abstention met en relief les déterminants habituels de la participation politique tels que l’âge et le niveau social. Comme lors des scrutins précédents, c'est donc dans les catégories les plus âgées, les plus aisées et les plus diplômées de la population que la participation est la plus forte.Pour autant, il faut souligner que l’abstention s’avère aujourd’hui particulièrementforte dans toutes ces catégoriestraditionnellement considérées comme rétives à l’abstention: 50%*des personnes âgées de 65 ans et plus ne sont pas allées voter(contre 15% en 2014),tout comme 52%*des catégories sociales les plus aisées.Politiquement, l’abstention concerne là encore des catégories traditionnellement touchéespar le phénomène comme les sympathisants du Rassemblement National (61%) et ceux de La France Insoumise (53%). A contrario,ce sont les électeurs proches des partis dits «traditionnels» qui se sont le plus déplacés(57% pour les sympathisants Parti socialiste et ceux desRépublicains)"