C'est la même logique que de créer des "citoyens de seconde zone" avec l'autorisation des étrangers à voter aux élections locales.
Malheureusement, c'est un concept introduit par l'UE, qui est détestable et qui devrait être rejeté par une interprétation républicaine de notre constitution: tous les citoyens sont libres et égaux. Quand on a une citoyenneté, on a en fait LA citoyenneté, pleine et entière, et il existe une égalité de droits TOTALE, quelle que soit la date d'acquisition de la citoyenneté.
C'est en cela que les corses sont "ethnicistes", ils regardent de quelles origines familiales tu es issu, donc quelle est ton "ethnie".
Définition Larousse: Groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l'unité repose sur une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe.
Il n'y a pas de question de couleur de peau dans l'ethnicisme. Mais une conception de la citoyenneté comme quelque chose qui se transmet seulement au sein d'un groupe, totalement fermé à ceux qui viennent d'ailleurs.
Edit: je vous ai retrouvé, pour illustrer mon propos, une citation de Georges Sarre, ancien ministre des PTT, président du MDC, en 2001, après le départ de Chevènement du gouvernement (sur la question corse ! ) et au moment de sa candidature à la présidentielle:
Georges Sarre a écrit: Jean-Marie Le Pen a une conception raciale et ethnique de la nation ; elle n'a rien de républicaine. Il rejoint la tradition allemande et se situe très loin de la française. En revanche, il est proche des ethnicistes corses : c'est la raison pour laquelle le Front National n'a jamais connu de succès en Corse. Le terrain dans l'île est déjà pris. Vous connaissez notre conception de la nation, communauté de citoyens, qui se confond avec la République pour tendre vers l'Universel. Je n'y reviendrai pas. Mais, chacun voit bien comment la confusion peut être entretenue, comment les amalgames peuvent être crées, comment la calomnie peut être répandue. En même temps, les Français sont de moins en moins dupes de ceux qui instrumentalisent l'extrême-droite à leur propre profit.