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Pronostics

Forum de discussion dédié aux élections sénatoriales de septembre 2011 et au renouvellement pour la première fois d'une moitié du Sénat français.

Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Sam 8 Jan 2011 02:16

Continuons...

Dans l'Oise, j'ai indiqué que la gauche, selon certaines conditions, pouvait arriver à deux élus sur quatre.
Dans l'Orne, je ne sais pas ce que fera la candidature Goulet, parce que cette sénatrice un peu originale est présente sur le terrain ( plus que ne le fut Lambert à la fin de son mandat ) et que la gauche pourrait vouloir jouer un tour à la droite.
Dans le Pas de Calais, malgré la perte de Calais par le PCF, le rapport 4 - 3 devrait varier en 5 - 2 avec une menace sur le siège du maire centriste d'Arras.
Pour donner un exemple, la droite dispose de moins de 10 % des votes dans l'arrondissement de Lens et le contrôle du CG par la gauche est tel que nombre d'élus divers droite sont tout à fait en situation de ne pas voter UMP
Dans le Puy de Dome, le siège de droite est perdu et le tout, maintenant, est de savoir si le PS officiel aura trois élus ou si le département élira des sénateurs plus atypiques, issus par exemple d'une alliance entre les dissidents PS et le Front de Gauche.
Dans les Pyrénées Atlantiques, la gauche s'est renforcée et peut fort bien aboutir à un ticket tacite avec le Modem qui mettrait l'UMP hors jeu.
Le tout dans un contexte dépassant le département et intéressant plus directement les rapports de forces au Sénat.
Dans les Hautes Pyrénées, même si les trois principales villes sont de droite, reconduction du ticket PS PRG sans trop de risques.
Dans les Pyrénées Orientales, il aurait fallu que l'élection partielle de Perpignan soit gagnée par la gauche pour laisser espérer un retournement de tendance. Comme, en plus, le PS a ajouté à cela la perte de Saint Estève dans une autre élection partielle et que le NOuveau Centre a fait main basse sur Saint Cyprien, il faudrait un important transfert de votes des élus locaux en faveur de la gauche pour inverser la donne.
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Sam 8 Jan 2011 02:21

L'ile de France est au coeur de cette élection sénatoriale.

la gauche peut gagner un siège dans cinq départements : Paris, Seine Saint Denis, Val de Marne, Yvelines et Hauts de Seine
Elle peut en perdre un dans les trois autres : Essonne, Val d'Oise, Seine et Marne

On peut raisonnablement penser à une forme moyenne avec trois gains et une perte.

Outre Mer, la tendance globale est au renforcement de la gauche, notamment en Guadeloupe ( où elle peut aller chercher les deux sièges qui ne lui appartiennent pas ), ou à la Réunion, où elle peut gagner le nouveau siège, sur la base des municipales de 2008.

Enfin, si l'arithmétique simple lui offre le second élu des Français de l'Etranger, le troisième n'est pas incertain, en fonction de la configuration de l'élection.
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Sam 8 Jan 2011 02:26

Au final, la gauche peut arriver a son objectif d'obtenir la majorité mais avec tant de conditions que...

Le plus vraisemblable c'est une gauche avec 165 à 170 sièges fin 2011, et une UMP stagnant autour de 150 élus, et donc devant compter sur la docilité de centristes dont le nombre pourra être réduit et où l'élément Modem ne sera pas nécessairement absent.
De beaux débats en perspective au Sénat pendant trois ans...
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Mer 12 Jan 2011 01:49

Comme chacun l'aura vu en lisant l'ensemble des nombreux messages qui figurent sous ce chapitre relatif aux sénatoriales de 2011, difficile de voir exactement à quoi ressemblera la Haute Assemblée passé le troisième dimanche de septembre.

Une gauche échouant dans la plupart des conquêtes escomptées et stagnant autour de 155 à 160 élus, une hypothèse moyenne lui donnant une sorte de majorité relative avec environ 170 élus ou bien la majorité absolue, rien n'est sûr.

Le scrutin est complexe, puisque partagé entre scrutin majoritaire et scrutin proportionnel.
Les sénateurs élus au scrutin majoritaire seront encore nombreux ; Indre et Loire, Jura, Landes, Loir et Cher, Haute Loire, Loiret, Lot, Lot et Garonne, Lozère, Manche, Marne, Haute Marne, Mayenne, Meuse, Morbihan, Nièvre, Orne, Puy de Dôme, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Pyrénées Orientales, Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Nouvelle Calédonie et Saint Pierre Et Miquelon, soit au total 58 élus.

Les sénateurs élus au scrutin proportionnel procèdent d'un nombre plus faible de départements ( Isère, Loire, Loire Atlantique, Maine et Loire, Meurthe et Moselle, Moselle, Nord, Oise, Pas de Calais, Paris, Essonne, Yvelines, Seine et Marne, Val de Marne, Hauts de Seine, Seine Saint Denis, Val d'Oise, Réunion et représentants des Français de l'Etranger ) soit un ensemble de 112 élus.

Dans le premier cas, la majorité sénatoriale détient aujourd'hui 38 sièges, la gauche 19, avec un nouveau siège.

Dans le second ensemble, la gauche détient 51 élus, la droite et le centre 57.

Les possibilités de gains à gauche sont donc relativement limitées, et ne couvrent même pas les nouveaux sièges à la proportionnelle.

Ceci dit, pour que chacun mesure tout à fait ce que signifie le scrutin majoritaire à deux tours dans une élection sénatoriale, un petit souvenir personnel.

Quelqu'un de mes amis avait eu la bonne idée de me faire passer, par le courrier, le détail des votes d'un des bureaux de vote installés dans la Préfecture de l'Aisne en septembre 2008.

Le paysage politique axonais était clairement établi : il y a avait d'un côté un «  ticket «  de gauche comprenant le Président PS du conseil général, un vice président PCF du même conseil général et le maire PRG ( ex PS ) de Château Thierry ; de l'autre côté, un ticket de droite composée de trois candidats UMP, les maires de Laon et de Saint Quentin et la conseillère générale de Vailly sur Aisne, Annick Venet.
Et, pour compléter, une candidature Verte et un candidat FN.
Pour mémoire, le FN a eu une certaine influence dans le département, puisqu'un ancien Sénateur, aujourd'hui décédé, Gilbert Devèze, avait rejoint le parti de JM Le Pen à la fin de sa carrière politique.
Les deux candidats de droite étaient sortants, et le troisième siège était vacant depuis le décès de Jacques Pelletier, ancien Ministre de Giscard d'Estaing comme de François Mitterrand, mort un peu moins d'un an avant le renouvellement intégral du Sénat, alors qu'il était Président du groupe RDSE.
Jacques Pelletier était d'ailleurs l'un des parlementaires les plus anciens, sa première élection datant de 1971...

Donc, la situation était assez claire avec deux fois trois candidats et deux candidats isolés.

Mes amis m'ont fait passer l'un des six bordereaux de dépouillement du scrutin, dont je ne sais exactement à quelle partie du département il correspondait.
Sachez, pour aller vite, que l'Aisne compte 816 communes dont 13 seulement dépassent 3 500 habitants.
Eh bien, sur ce bordereau partiel, il n'y avait pas moins de 30 combinaisons différentes de bulletin de vote, avec des panachages parfois surprenants ( les deux candidats UMP avec le candidat PCF, des bulletins avec le candidat PS, le candidat PRG et un candidat UMP, etc...) et un résultat par conséquent pour le moins déroutant.
Au premier tour; les deux maires UMP de Laon et de Saint Quentin avaient été élus en dépassant légèrement les 50 %.
Observateur attentif de l'élection, je me suis dit, à l'annonce de ce résultat «  Annick Venet va regretter de ne pas être montée dans le train avec eux « .
Et au second tour, les électeurs de l'Aisne ( machisme rampant ou volonté d'équilibre ? ) ont envoyé au Luxembourg Yves Daudigny, le PCG et ancien Maire de Marle qui n'y croyait plus trop après le premier tour mais qui finalement l'emporta de quelques voix ( 856 voix contre 811 pour Annick Venet, abandonnée en rase campagne par une bonne trentaine de voix de son camp au premier tour, peut être issues des cantons de Marle et de Rozoy sur Serre, où Yves Daudigny exerce en intercommunalité ).

En m'excusant d'avoir été un peu long...
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Re: Pronostics

Messagede maxxx » Mer 12 Jan 2011 13:23

Juste pour être à 100% exact :

- les deux UMP élus n'étaient pas tous deux sortants. Seul Pierre André était sortant, l'autre UMP, Paul Girod, ne s'étant pas représenté pour laisser la place à Antoine Lefebvre.
- la non élection d'Annick Venet au premier tour était aussi et surtout due à la candidature isolée d'un conseiller général DVD Michel Laviolette, dont les voix se sont par la suite très mal voire pas reportées sur la candidate au second tour...Je ne suis pas certain, sans cette candidature sauvage et DVD, que les trois élus UMP ne seraient pas passés ensemble au premier tour...

Mais je partage totalement le fait que le scrutin majoritaire révèle parfois des surprises...Rebsamen par exemple en sait quelque chose, lui qui était très mal parti au premier tour des sénatoriales en 2008...
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Re: Pronostics

Messagede maxxx » Mer 12 Jan 2011 13:34

Certains sièges se jouent de toute façon au couteau, et c'est ce genre de combat qui en cumul, peut faire perdre une élection ou la faire gagner.

J'ai plusieurs exemples en tête : la défaite de Marie-Odile Hagemann (UMP) à 2 voix près au second tour de 2004 en Haute-Saone, celle de Jacques Genest à 6 voix en 2008 dans l'Ardèche...

Les calculs au scrutin majoritaire sont parfois déjoués : je prendrais l'exemple de Dominique Mortemousque (UMP) en Dordogne en 2008, qui a réussi à gagner entre les deux tours plus d'une cinquantaine de voix alors qu'il n'avait aucune marge de manoeuvre (sauf 20 pauvres voix du FN - donc quand même une trentaine de voix venant de grands électeurs de gauche du premier tour...)...La situation était désespérée d'emblée pour lui avant le scrutin (avec les pertes de Périgueux ou Bergerac notamment), mais sa position de sortant l'a aidé à ne pas faire un score trop humiliant...
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Mer 12 Jan 2011 14:21

Pour l'info pleine et entière de chacun, j'avais certes négligé Laviolette, ancien maire de Villers Cotterets, battu en 2008 par une liste divers gauche menée par un ancien militant communiste de Seine Saint Denis mais il faudra juste dire que, malgré son retrait ( et celui de ses 86 voix ), Annick Venet est passée de 844 à 811 voix entre les deux tours...
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Mer 12 Jan 2011 14:25

et pour mesurer les délices de l'exercice ( celui du panachage ) un copier coller, celui de l'élection ardéchoise de 2008 - pensée pour notre artisan -.

Ardèche : second tour
N° candidat Nom Prénom Nuance Elu Voix %Exp
01 GENEST Jacques UMP 473 49,68%
03 CHASTAN Yves SOC ELU 479 50,32%
- - - - - Total I 1 952 -

Ardèche : premier tour
N° candidat Nom Prénom Nuance Elu(s) Voix %Exp
01 GENEST Jacques UMP - 423 43,93%
02 GIRAUD Pierre DVD - 293 30,43%
03 CHASTAN Yves SOC - 320 33,23%
04 GATHERCOLE Véronique FN - 7 0,73%
05 JACQUART François COM - 93 9,66%
06 BARDINE Jean-Pierre COM - 50 5,19%
07 TESTON Michel SOC ELU 516 53,58%
08 MOURGUES Jean-Claude VEC - 43 4,47%
09 LOUVET François VEC - 38 3,95%
Total 1 Elu(s) 1 783
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Re: Pronostics

Messagede maxxx » Ven 21 Jan 2011 11:18

Gérard Larcher pronostique une avance «de 6 à 16 voix» pour sa majorité, qui regroupe l'UMP, les centristes et quelques radicaux. (Jean-Christophe Marmara/Le Figaro)

Le président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher, juge que la majorité a «deux chances sur trois» de l'emporter en septembre.

La sérénité légendaire des sénateurs n'est plus ce qu'elle était. À neuf mois des élections sénatoriales de septembre, alors que le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, présentait ce jeudi ses vœux à la presse, l'inquiétude est palpable chez ses collègues de la droite et du centre. Pour la première fois depuis 1947, la gauche peut espérer devenir majoritaire au Palais du Luxembourg ou, à défaut, priver au moins l'UMP et ses alliés -les centristes et quelques radicaux- de la majorité absolue. Un cas de figure qui rendrait la réélection de Larcher à la présidence du Sénat très incertaine. Le président de la Haute Assemblée veut pourtant croire que la majorité sénatoriale a «deux chances sur trois» de l'emporter.

À neuf mois de la présidentielle, la perte du Sénat serait un rude coup pour Nicolas Sarkozy. Aucune révision de la Constitution n'est possible sans l'accord de la Chambre haute, chargée de représenter les collectivités locales. L'influence du Sénat est réelle lors de l'examen des projets de loi. Les sénateurs peuvent constituer des commissions d'enquête. Surtout, le président du Sénat -président de la République par intérim en cas de décès ou de démission du chef de l'État- dispose d'un important pouvoir de nomination.

Larcher pronostique une avance «de 6 à 16 voix» pour sa majorité, qui regroupe l'UMP, les centristes et quelques radicaux. Les ténors du PS rétorquent que le collège électoral des sénatoriales est composé pour 95% de délégués des conseils municipaux. Les très bons résultats de la gauche aux municipales augmentent donc son poids dans le collège électoral. D'autant que, pour la première fois, c'est la moitié des sièges de la Haute Assemblée -et non plus le tiers- qui sera renouvelée en septembre.

Dans l'hypothèse d'un scrutin sans vainqueur ni vaincu, où UMP et centristes feraient jeu égal avec le PS, le PC et les Verts, les radicaux de toutes tendances -actuellement regroupés au sein du groupe Rassemblement démocratique, social et européen (RDSE)- joueraient un rôle décisif lors de l'élection du président du Sénat. À l'image du Marais de la Convention, qui faisait et défaisait les majorités.

Lors de l'élection du président de la Haute Assemblée, la majorité absolue est requise aux deux premiers tours, cas de figure peu probable. À partir du troisième tour, la majorité simple suffit. Larcher espère tirer parti de la tradition d'individualisme parlementaire qui prévaut au Sénat pour nouer des alliances de revers. «La majorité sénatoriale est différente de la majorité présidentielle», a-t-il fait valoir ce jeudi.

«Complexe comme l'élection d'un pape»

Souvent élus avec les voix des grands électeurs UMP pour barrer la route au PS là où la droite ne peut l'emporter, les radicaux de gauche pourraient «renvoyer l'ascenseur» en votant pour Larcher. Certains communistes n'excluraient pas de soutenir cet ancien RPR plutôt que d'aggraver l'hégémonie du PS à gauche en lui donnant les clés de la Haute Assemblée. Mais les socialistes, eux aussi, à défaut de pouvoir l'emporter, pourraient apporter leur voix à un radical de gauche pour priver l'UMP de la présidence du Sénat. Bref, comme le souligne un fin connaisseur du Palais du Luxembourg, «l'élection du président du Sénat est aussi complexe que celle d'un pape».


http://www.lefigaro.fr/politique/2011/01/20/01002-20110120ARTFIG00779-senatoriales-huit-mois-de-suspense.php
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Re: Pronostics

Messagede maxxx » Ven 21 Jan 2011 11:19

La métaphore de l'élection du pape est bonne...

Par contre, le Figaro prend peut être un peu trop ses rêves pour la réalité en mentionnant l'hypothèse du soutien de certains communistes à Larcher...Je n'y crois pas une seule seconde...
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