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Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Forum de discussion dédié aux élections sénatoriales de septembre 2011 et au renouvellement pour la première fois d'une moitié du Sénat français.

Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede BeN » Mer 15 Sep 2010 15:25

La Seine Saint-Denis est un département au scrutin de liste à la proportionnelle.

Les sénatoriales de 2004 dans ce département, avaient été marquées par les dissidences à droite, plus encore qu’en 1995. A cette époque, le rapport droite-gauche était tout à fait déséquilibré – à l’instar des 40 communes du département - où la répartition se faisait à un tiers-deux tiers. Les bons scores de la droite en 2001, avec les gains de Drancy, Epinay sur Seine, Villepinte puis de Noisy le Sec en 2003 pouvaient faire espérer un gain de siège ; il en fut tout autre en 2004. En 1995, les 6 sièges de Sénateurs se répartissaient en 3 postes au PC, 1 au PS et 2 sièges à droite. En 2004, c’est l’entente PS/Verts qui a vu l’apport d’un siège ; le PC conservait 2 sièges et la droite voyait élu deux UMP – l’un officiellement reconduit, et l’autre dissident. Résultat somme toute étonnant, car 4 listes s'étaient présentées au suffrage des grands électeurs de droite : une UMP officielle et une dissidente conduite par Philippe Dallier, ainsi qu'une UDF officielle conduite par Nicole Rivoire, alors Maire de Noisy le Sec et soutenu par Jean-Christophe Lagarde, second de liste ; et une liste dissidente conduite par le Président de l'UDF de l'époque, Jean-Michel Genestier.

Le département élira une nouvelle fois 6 sénateurs l'an prochain. Les sortants sont, dans l'ordre d'élection :
- Jack Ralite (PC), 82 ans, ancien Maire d’Aubervilliers, ancien Ministre de la Santé du Gouvernement Mauroy, qui achèvera son actuel mandat au sénat.
- Eliane Assasi (PC), 52 ans, conseillère municipale d’opposition à Drancy, elle est la compagne de Hervé Bramy, ancien Président PC du Conseil Général de Seine Saint-Denis.
- Jacques Mahéas (PS), 71 ans, Maire de Neuilly sur Marne depuis 1977, il est le plus ancien Maire du département, ancien député de 1981 à 1993 ; en rupture de ban avec le patron du PS 93 (Claude Bartolone), il voudrait sans doute se représenter, sans toutefois en avoir la possibilité.
- Dominique Voynet (Verts), 52 ans, Maire de Montreuil sous bois, la ville la plus peuplée du département, ancienne ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement de 1997 à 2001, élue au Palais du Luxembourg depuis 2004 sur une liste d’union avec le PS.
- Christian Demuynck (UMP), 63 ans, Maire de Neuilly-Plaisance depuis 1983, ancien député de 1986 à 1988 puis de 1993 à 1995. Il a été élu sur une liste dissidente aux sénatoriales de 1995, face à la liste investie par le RPR et conduite à l’époque par le sénateur Robert Calméjane. Depuis réintégré au sein de l’UMP, il voudra repartir pour le prochain scrutin.
- Philippe Dallier (UMP), 48 ans, Maire des Pavillons sous bois, ancien Conseiller Général de la Seine Saint-Denis. Il a été élu en dissidence au Palais du Luxembourg la dernière fois. Il voudra également se représenter.

La droite est en mauvaise posture suite aux élections locales de 2008 ; de plus, son incapacité à se mobiliser pour des scrutins complexes, sont deux facteurs qui vont apporter une nouvelle fois leur lot de difficultés. A gauche, la quasi unité qui règne au sein des deux grands partis, devraient leur permettre de conserver leurs 4 sièges actuels, voire d’en gagner un supplémentaire. Les communistes vont très certainement reconduire Eliane Assasi, pendant que Jack Ralite devrait prendre sa retraite. La perte de certaines villes au sein du PCF comme Aubervilliers, Noisy le sec (un temps passée à droite) et Pierrefitte sur Seine vont réduire le nombre de grands électeurs pouvant voter pour une liste purement communiste. Néanmoins, celle-ci devrait obtenir plus de 600 suffrages et maintenir ses deux sénateurs. Il est possible que le second siège puisse intéresser un actuel député : Patrick Braouzec, ancien maire de Saint-Denis et actuel Président de l’intercommunalité « Plaine Commune » comprenant 8 villes de l’Ouest du Département ; ou François ASENSI de Tremblay en France pourraient être sur les rangs. Toutefois, leur départ officiel du PCF pourrait les desservir.

Pour le PS, l’accord avec les Verts se maintiendra et Dominique Voynet devrait être reconduite sans problème ; d’autant qu’elle a ravi la ville de Montreuil avec son bataillon d’une centaine de grands électeurs. D’autres maires de gauche du département sont très intéressés par l’éventuel départ de Jacques Mahéas de la Haute Assemblée. Ce sont fait connaître le maire de Bondy, Gilbert Roger, et désormais le médiatique maire de Clichy sous bois Claude Dilain. Ce dernier, troisième de la liste PS en 2004, avait raté de peu son élection. L’apport de nouvelles villes dans le giron socialiste à l’occasion des dernières municipales, avec surtout la prise d’Aulnay sous bois, peut faire espérer un troisième siège qui pourrait être donc pris à la droite.

Cette dernière a plusieurs difficultés. Elle ne peut cumuler que 550 voix lors du scrutin de l’année prochaine ; or, il en faut 300 pour faire un siège. Cependant, deux listes peuvent, au principe du plus fort reste de ce scrutin à la proportionnelle, obtenir un siège chacune. Le principe de la parité serait encore foulé au pied, mais c’est la seule solution pour les deux hommes sortants de se voir reconduits. Autre souci, Christian Demuynck et Philippe Dallier sont tous deux issus de la même formation, et ont été réintégrés tous les deux, tour à tour. L’UMP sera bien en peine de choisir l’un en tant que tête de liste, plutôt que l’autre… On notera aussi que le Nouveau Centre est à la tête de 2 villes, avec Drancy et Le Bourget, et qu’il peut compter sur des grands électeurs à Epinay sur Seine, Rosny sous bois ou Vaujours. Un total pouvant tourner à la centaine de voix. En l’absence de candidat(e) éligible, quel intérêt pour les centristes de droite de s’aligner derrière l’UMP ?

Enfin, l’incertitude demeure dans le camp du MoDem, qui avait lors des municipales, obtenu quelques quarante sièges. Vers quel camp se tourneront-ils ? Auront-ils une démarche commune, ou feront-ils comme le FN et le MNR en leur temps, constitution d’une liste unique, non pas pour compter mais pour se compter.

Au final, les dissensions à droite et les bons scores antérieurs à gauche, devraient produire une modification des rapports de force. Le département devrait dès lors avoir une représentation plus forte au sein du Sénat avec 5 sièges à gauche contre un seul à l’UMP.
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede Jean-Philippe » Mer 15 Sep 2010 16:15

Le sénateur UMP Dallier a l'habitude d'être dissident puisqu'en 2007, alors qu'il était déjà sénateur, il s'est présenté sans investiture aux législatives dans la 10e circonscription, devancé par le candidat investi, malgré 24,29% des voix.

Il est intéressant de remarquer qu'en 2004, à l'UMP comme à l'UDF, la liste dissidente avait réuni plus de suffrages (respectivement 6 voix et 10 voix) que la liste officielle.
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/SN2004/093/index.html

Les listes de gauche avaient réuni 1145 voix, soit 60,17% des suffrages exprimés (625 pour PS-Verts, 496 pour le PC, 24 pour le MRC). Les listes de droite avaient réuni 730 voix, soit 38,36% (232 et 226 pour l'UMP, 141 et 131 pour l'UDF). Les 2 listes d'extrême droite avaient obtenu 16 et 12 voix (0,15%).

Si la liste PS-Verts pourrait gagner un 3e siège, il faut pour cela que la droite se divise a minima (on est bien parti pour), mais ce n'est pas sûr que ce soit suffisant. Le NC se rangera probablement derrière la liste UMP officielle qui devrait arriver grâce à ça largement devant une éventuelle mais probable liste dissidente.
Si les communistes se divisent (j'en doute), ils perdront un siège.
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede SALVAT » Jeu 7 Oct 2010 21:21

Personnellement, d'aprés mes pointages la gauche (toutes tendances cumulées) est assurée de 1240 voix sans compter Noisy le Sec donc éventuellement 1263 voix .Tous ceux qui ne se réclament pas de la gauche de 613 voix (et avec Noisy si elle est "récupérée", 636 voix).
Bloc contre bloc , il n'y aurait aucun changement dans la répartition des sièges quel que soit le résultat de Noisy (proportionnelle à la plus forte moyenne)
Mais il devrait y avoir des divisions : pour ceux qui ne se réclament pas de la gauche 2 sénateurs sortants de sexe masculin ne pourrait figurer qu'en 1ere et 3 eme position ce qui veut dire que l'un des deux doit se sacrifier : exercice difficile : chacun cherchera à récupérer son siège en conduisant en première position sa liste.
Les centristes MODEM et NC (et on a bien remarqué le pacte de non agression que signifiait la visite de Sarkozy chez François BAYROU dans les Pyrénées Atlantiques où la liste sénatoriale sera commune comme presque partout) ils se retrouveront sur l'une comme sur l'autre liste selon leur situation géographique et selon leur goût pour la dissidence (Dallier) ou leur volonté de manifester une discipline (De Muynck) qui sera récompensée plus tard (postes d'adjoints ou candidature unique aux cantonales soutenue par l'UMP). Les derniers scrutins ont montré la difficulté pour le MODEM comme pour les NC d'avoir une existence électorale indépendante et conduisant à la victoire ;, la liste RIVOIRE d'union du MODEM et du NC d'aujourd'hui n'a obtenu en 2004 que 131 voix, alors qu'elle était maire de Noisy le Sec ).
Une hypothèse pessimiste voudrait que le partage des voix entre les deux listes soit mal "organisé" et que l'une d'entre elles (je pense à la liste officielle) fasse 240 voix trop peu pour avoir le siège qui irait à la liste d'union de la gauche alors que la liste officielle aurait obtenu haut la main son premier siège sans pouvoir atteindre le second.

A gauche, la désunion ? Je n'y crois pas : dans ce scrutin et, eu égard à la proportionnelle à la plus forte moyenne, il faut la liste unique : PS, PCF et verts ne s'aiment pas : l'intérêt commun l'emportera : la maire de Montreuil n'est pas aimée des communistes locaux mais les verts ne siègent-ils pas à l'Assemblée avec le PCF ? Le PS et le PCF ont un lourd contentieux départemental, mais le PCF sait bien qu'il a plus que jamais besoin des voix PS là où il conserve un bastion et le PS sera sécurisé par les voix du PCF là où il peut y avoir quelque risque (il a été fait allusion à certaine circonscription). Et si un siège supplémentaire est gagné tous crieront victoire ! Et si la présidence du Sénat est acquise en partie grâce à ce siège....on imagine que " la rancune sera jetée à la rivière" pour reprendre une expression fameuse qui signifie que les hostilités seront repoussées à un peu plus tard.

Concernant la Présidence du Sénat ; sur le papier, elle est aujourd'hui perdue par l'UMP...mais il y a eu la visite chez BAYROU, l'accord électoral sur les Landes (cantonales) et d'autres gentlemen agreements dans d'autres départements sur lesquels on reviendra (chaque rubrique à sa place !). On voit mal les sénateurs de gauche voter pour un candidat centriste, ceux de l'UMP pourront le faire moyennant quelques vice présidences, questure et présidences de commissions. L'essentiel sera préservé !
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede Robespierre » Ven 8 Oct 2010 13:16

SALVAT a écrit: Concernant la Présidence du Sénat ; sur le papier, elle est aujourd'hui perdue par l'UMP...mais il y a eu la visite chez BAYROU, l'accord électoral sur les Landes (cantonales) et d'autres gentlemen agreements dans d'autres départements sur lesquels on reviendra (chaque rubrique à sa place !). On voit mal les sénateurs de gauche voter pour un candidat centriste, ceux de l'UMP pourront le faire moyennant quelques vice présidences, questure et présidences de commissions. L'essentiel sera préservé !


Je suis surpris par ton annonce. En même temps, je manque de recul sur un diagnostic précis de ce qui pourrait advenir en 2011.
Autant je crois que la gauche va continuer sa progression dans la haute assemblée, autant je crois qu'elle échouera à ravir la présidence à quelque sièges près (d'ailleurs c'est le propos d'Aubry actuellement, en décalage avec les envolées lyriques de certains leaders de gauche qui s'y voient déjà).

J'ai des doutes sur l'éventualité de la non-reconduction de Larcher dans ce cas là, on ne confie pas la responsabilité du 2ème personnage de l'Etat à un sénateur qui sortirait du chapeau.
Larcher - et de nombreux posts y ont été consacrés sur ce site - laboure le terrain en direction des élus SE de manière à limiter les dégats, mais il s'exprime de plus en plus indépendament du gouvernement, faisant entendre ici et là sa "petite musique" de manière à nuancer son étiquette UMP auprès des élus centristes ... et puis le fait que l'UMP n'ait plus la majorité absolue renforce les liens de dialogue non seulement avec la famille centriste historique mais aussi celle du RDSE.
Tout cela le met en "disposition" de faire valoir ses chances quelque soient les résultats de l'an prochain.
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede SALVAT » Lun 11 Oct 2010 10:07

Il n'y a pas d'annonce : l'UMP est appelée à perdre des sièges : toi même, tu dis bien que LARCHER cherche à limiter les dégâts. Donc l'UMP aura quelques difficultés supplémentaires par rapport à celles de 2008 à "exiger".... quelque soit l'entregent du Président LARCHER. Moi je vois une présidence ARTHUIS, très influent au Sénat et bon connaisseur des dossiers économiques, ou Nicolas ABOUT qui se révèle comme Président de groupe depuis quelques mois : c'est une opinion, discutable bien sûr.
Au groupe RDSE, les promesses ou clins d'yeux à BAYLET qui ont fait long feu ... me semblent compromettre de futures bonnes manières de la part de ce groupe , du type du vote au congrès sur la réforme constitutionnelle....
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede BeN » Mar 12 Oct 2010 09:05

Euh, je pense que le dernier message de SALVAT pourrait trouver une place ailleurs dans le forum… Merci Vincent !

Sinon, pour en revenir à la Seine Saint-Denis, je suis de plus en plus persuadé qu’il peut y avoir deux listes chez les communistes : les historiques et les réformateurs.

Les premiers peuvent compter dans leurs rangs les grands électeurs de Bagnolet, Le Blanc Mesnil, Bobigny, La Courneuve, Noisy le sec (où ce qu’il en restera !), Stains, Villetaneuse : bref, plus de deux cents suffrages pouvant faire un sénateur (ou plutôt reconduire la sénatrice ASSASSI).

Les seconds formeraient avec Montreuil, St Denis, Sevran, St Ouen, Tremblay et Villepinte un bon 240 voix. Et je vois déjà le casting masculin d’un tel attelage bien sûr, dans le désordre : ASENSI, BRAOUZEC et BRARD.

L’intérêt du truc réside dans la reconnaissance du courant réformateur au sein même d’un département fort pour le PCF. C’est le principal mais il y a aussi un attrait secondaire à deux listes communistes : prendre éventuellement un siège mathématiquement dévolu au PS ou à la Droite. La règle du plus fort reste, permet en effet cela.

Maintenant, je me pose la question sur ce phénomène dans d’autres départements. Sera-t-il fait le pas dans l’Allier, ou le Sud de la France ? Ou bien cette démarche ne servira-t-elle que les députés cités plus haut, afin de permettre à l’un d’entre eux de poursuivre leur carrière politique ?
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede vincent » Mar 12 Oct 2010 17:29

BeN a écrit:Euh, je pense que le dernier message de SALVAT pourrait trouver une place ailleurs dans le forum… Merci Vincent !

Le message a été déplacé dans le sujet de Jean-Philippe décrivant la "composition actuelle du Sénat".
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede Zimmer » Dim 17 Oct 2010 23:34

BeN a écrit:je suis de plus en plus persuadé qu’il peut y avoir deux listes chez les communistes : les historiques et les réformateurs.


Il s'agit d'une hypothèse sans fondement, selon moi. Jusqu'en 2008, il y avait, en effet, deux groupes communistes au conseil général de la Seine-Saint-Denis mais, dans la perspective des prochaines élections sénatoriales (qui précéderont les élections législatives de 2012), les communistes ou ex communistes (Asensi, Braouezec et Brard ne sont plus membres du PCF) n'ont aucun intérêt, chacun de leur côté, à partir divisés.
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede Zimmer » Mar 30 Nov 2010 20:38

Sénatoriales : Gilbert Roger à la tête d’une liste d’union
Le PRG en Ile-de-France / Actualités Radicales
Par Cyril Mourin, le 30 Novembre 2010 08:44

L’entente Europe Ecologie-PS ne s’arrête pas aux cantonales : elle s’étend aux élections sénatoriales de septembre 2011, évoquées également hier à Pantin. Il s’agit d’un scrutin de liste, et, en Seine-Saint-Denis, les deux partis, avec le PRG, seront unis. Les six sièges dévolus au département, détenus par Jack Ralite et Eliane Assassi (PC), Jacques Mahéas (PS), Dominique Voynet (Verts), Philippe Dallier et Christian Demuynck (UMP), sont renouvelables.

La liste d’union devrait être tirée par Gilbert Roger, maire PS de Bondy et conseiller général. Le deuxième siège est réservé à une candidate (parité oblige) d’Europe Ecologie-les Verts; le troisième revient à Claude Dilain, maire de Clichy; la conseillère générale PS Evelyne Yonnet vient en 4e position, tandis que le 5e siège doit être attribué au candidat PRG Gérard Cosimi; le sixième sera réservé à une candidate de la diversité, élue à Aulnay, où l’on avance le nom de Khady Dieng, élue municipale de 32 ans. Cette liste sera présentée au suffrage des militants du PS 93 ce jeudi. Pour la deuxième place dévolue à une élue écolo, le suspense reste entier : la sortante Dominique Voynet, maire de Montreuil, se représentera-t-elle, malgré la règle du non-cumul des mandats qui prévaut chez les écologistes? Il faudra attendre la fin des discussions avec le PS au niveau national et la convention nationale des écologistes en février pour le savoir. Le PS en tout cas espère bien conquérir un nouveau siège, celui de Claude Dilain, au regard des dernières élections locales qui lui ont été particulièrement favorables dans le département. Les sénateurs sont en effet élus au suffrage universel indirect par de grands électeurs : les conseillers municipaux et leurs délégués, les conseillers généraux, régionaux et les députés.

Source - Le Parisien - Edition de Seine-Seint-Denis du 30 novembre 2010

http://www.prg-mup-idf.fr/actualites-radicales/senatoriales-gilbert-roger-a-la-tete-dune-liste-dunion.html
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Re: Les sénatoriales en Seine Saint-Denis

Messagede BeN » Mar 14 Déc 2010 11:35

Je reviens sur notre conversation qui a été relancée depuis le topic sur l’élection partielle de Noisy le sec, dont le 2nd tour a vu l’élection surprise de la liste NC/UMP sur l’union de façade de la gauche.

Nous en sommes arrivés à parler Sénatoriales, et du meilleur scenario pour la Droite, maintenant qu’elle a récupéré une mairie, et pour le NC une 5ème ville.

Mathématiquement, et logiquement, le NC doit obtenir un siège en 2011. Il aurait d’ailleurs dû déjà le faire en 2004, s’il n’y avait pas eu 2 listes UDF. Parce que cela a été dit également, les rapports de force sont sensiblement les mêmes POUR LE NC qu’en 2004 ; au moins parce que Noisy était déjà à Droite.

Maintenant, quelle est la meilleure stratégie et qui pour briguer les suffrages ?

J’ai avancé que J-Christophe LAGARDE pourrait lui-même être à la tête d’une liste unique NC. Au moins, parce que les sortants sont 2 hommes ; que le NC a maintenant suffisamment de grands électeurs (sur le papier) pour remporter un siège et surtout, parce que LAGARDE craint pour sa place de député.

J’entends les remarques de Maxxx, mais les très bons scores, les résultats « stratosphériques » et tout ça, ne suffiront pas, face à une victoire de la gauche en 2012. Souvenons-nous de l’histoire d’un fief qui a failli vaciller dans ce même département : la circonscription de François ASENSI. Tout député depuis 1981 qu’il était, tout Maire de Tremblay en France entouré de communes au Parti Communiste fort, tout médiatique et bien implanté qu’il soit, il a quand même failli perdre son siège de député, face à la Maire UMP de la commune voisine. Au 1er tour de 2002, la Droite au sens large, en scores cumulés atteignait 14 630 voix, la gauche à peine 1 400 voix de plus.

Qu’en serait-il du député de Drancy, taxé de sarkozyste au moins parce qu’il a failli être dans le dernier remaniement, d’un élu dont les revirements partisans ont pu déstabiliser plus d’un, et d’un électorat volatile, qui élit son Maire de droite aussi bien qu’il élisait son prédécesseur communiste !

Enfin, on dit dans ce département, qu’un Président de la République de gauche élu en mai 2012, ferait tomber toutes les circonscriptions de la Droite, hormis la 8ème, dès le mois d’après. En 1981, toutes avaient été remportées par le PC.

La personnalité de LAGARDE joue aussi dans ce scenario : si le NC doit obtenir un siège, il faut à son sens, que cela soit au bénéfice de son leader départemental ; et à personne d’autre. Maintenant, le jeu avait été légèrement plus fin, puisqu’il figurait en N°2 sur la liste UDF officielle en 2004. Et cela n’aide pas pour une liste d’union de la Droite, car cela le reléguerait en N°3 : inenvisageable.

Qui pour y aller à sa place : Vincent CAPO-CANELLAS ? Il doit en rêver mais LAGARDE l’autoriserait-il ?

CHEVREAU sur une liste ? Il n’a pas d’étiquette politique et devra composer entre sa Mairie à la majorité disparate, et peut être son canton récemment acquis…

Maman RIVOIRE, quel intérêt après l’avènement de son fils ? Laurent RIVOIRE d’ailleurs, n’a-t-il pas intérêt à se consacrer à sa ville pour espérer la garder en 2014 ?
Dominique BAILLY, le tout nouveau Maire de Vaujours, ancien du MPF de Villiers, et brillant N°9 aux dernières européennes, au titre du NC ? Ses maigres 15 grands électeurs issus de son Conseil Municipal de la plus petite ville de sa mouvance feront-ils le poids ?

Les seconds couteaux maintenant : Aude LAGARDE ? Bien pour être N° 2 comme le soumet Maxxx, mais en danger dans le cas d’une liste dissidente d’un Sénateur UMP éconduit… La seule concession que je peux faire dans ma réflexion, c’est que la propre femme de Jean-Christophe LAGARDE y aille en tête de liste. Je m’en remets aux excellents commentateurs de ce forum, pour me trouver un précédent. Pour ma part, je ne connais pas de situation où 2 époux se retrouvent chacun à siéger dans une assemblée !

Un Adjoint de je ne sais quelle grande ville de Droite ? Aucun n’a la notoriété.

Bref, seul LAGARDE peut et je crois, va y aller.

Et quitte à être joueur, je finis les pronostics : je pense que DALLIER conservera l’autre siège de la Droite, que les socialistes obtiendront 3 sièges et que le PC paiera ses débâcles en ne gardant qu’un siège.
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