Eco92 a écrit:Sur les nombres d'adhérents un bon outil est le rapport sur les comptes des partis politiques, qui permet de voir la masse d'argent rapportée par les adhésions, qu'on peut projeter avec un tarif d'adhésion moyen. Cela reste une projection mais je me souviens de Cap21 revendiquant des centaines d'adhésions avec moins de quelques centaines d'euros dans la colonne adhésion.
Cela étant ça a deux biais, en plus de l'imprécision de la moyenne :
- Une adhésion gratuite (clic, etc.) n'est pas comptée ;
- Cela arrive deux ans après il me semble, en tous cas bien en décalé.
Un autre outil ce sont les votes lors des congrès, certains partis communiquent le nombre de gens autorisés à voter (les adhérents à jour de cotisation) et les chiffres de participation, ce sont les éléments les plus transparents et vérifiables, surtout quand des prestataires agréés extérieurs se chargent de l'organisation ou de la vérification des scrutins, mais les partis comme les patriotes ou Reconquête (au leader incontesté) n'en ont pas encore besoin et sont assez éloigné de cette question de transparence.
Cela étant, il faut noter qu'il existe des réalité de vagues d'adhésions à de nouveaux partis. Nouvelle Donne a eu plus d'adhérent qu'EELV à sa création en 2013-14, mais cela s'est très vite dégonflé, on voit cela régulièrement avec des nouveaux partis. La capacité à présenter un candidat à la présidentielles et à d'autres élections joue aussi. Ce qui me fait dire que Zemmour aura sans doute une certaine assise vu sa dimension personnelle. Mais bon il faudra qu'il se qualifie en parrainages.
Mais l'arbitre, in fine, ce sont les résultats électoraux. Asselineau a revendiqué beaucoup d'adhérents à l'UPR, qu'il disait validé par huissier, il avait de fait prouver une capacité à monter des listes aux régionales et à présenter 574 binômes de candidats aux législatives de 2017, cependant il n'avait pas réussi à faire passer les 1% dans 50 d'entre-elles. Avoir des adhérents et un écho n'est pas toujours la même chose...
Intéressant. Je remarque qu'être un grand parti, médiatisé, ne signifie pas avoir de réelles troupes militantes, ni implantation locale. Aux dernières élections municipales, le RN avait eu beaucoup de difficultés de monter des listes. Je prends l'exemple de l'Alsace (67 et 68), chez moi. Sur les deux départements, il n'y avait que six listes, à Strasbourg, Mulhouse, Haguenau, Erstein, Barr et Kembs. Aucune à liste à Colmar, Schiltigheim, Illkirch, Saint-Louis ou Bischheim.
D'autres, on remarque que certains partis sont plus honnêtes et transparents que d'autres, en indiquant clairement leurs structures, tant nationales que locales. Peu de partis, surtout les plus gros (LR, PS, PCF) sont réellement structurés et comptent un nombre important de sections locales. Pour certains partis, tels que le RN, il est très difficile de trouver la structuration au niveau local. Je ne sais même pas s'il existe des sections RN ou s'il n'y a que des fédérations départementales.
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