Création d'un Parti Démocrate ?

[citoyen electeur]

L'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, conseiller politique d'Emmanuel Macron, a plaidé pour la création d'un «grand parti démocrate français» réunissant «d'ici les législatives» de 2022 les différentes composantes de la majorité, dans un entretien au Journal du Dimanche .

«Ma conviction, partagée de longue date avec François Bayrou, c'est que nous devrons bâtir un grand parti démocrate français d'ici aux législatives», a déclaré Stéphane Séjourné. Le patron du MoDem a lui aussi relancé samedi l'idée d'un «grand mouvement politique central» en vue des élections de 2022, dans une interview dans nos colonnes.

«Je constate que beaucoup d'initiatives sont prises par la majorité: à droite, avec Édouard Philippe qui organise ses réseaux, avec les comités de soutien d'élus de Sébastien Lecornu, avec Agir ensemble de Franck Riester ; et à gauche, avec Olivier Dussopt et le courant Territoires de progrès, ou encore Barbara Pompili», a relevé Stéphane Séjourné.

Une «maison commune» pas encore concrétisée
«Il faut que les uns et les autres continuent à parler à leurs publics respectifs pour valoriser notre bilan en vue de l'élection présidentielle. Mais il faut aussi aller plus loin», a-t-il insisté. Le projet de bâtir une «maison commune» abritant les différents partenaires de la majorité serpente depuis deux ans, mais n'a toujours pas trouvé sa concrétisation opérationnelle, en raison parfois d'objectifs électoraux divergents.

Les différentes universités de rentrée - à Guidel (Morbihan) pour le MoDem le week-end du 25 septembre; à Avignon pour La République en marche le week-end du 2 octobre - pourraient permettre d'accélérer sur les projets de rapprochement, à huit mois de la présidentielle. Auprès du JDD, Stéphane Séjourné a décrit les jalons avant l'élection présidentielle, dont la prochaine présidence française de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2022 qui devrait marquer la campagne de réélection du chef de l'État.

«Depuis vingt ans la France avait déserté les institutions européennes. C'est une bonne chose que l'Europe reparle aussi français. Il faut s'en féliciter», a souligné Stéphane Séjourné, précisant qu'Emmanuel Macron recevrait lundi «98 parlementaires européens issus de 22 États membres».

Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-eu ... 2-20210905

Ce "parti démocrate" aura donc pour objectif de réunir des écolos, des centre-gauche, des macronistes, des centristes, des droite-light, et des aventuriers opportunistes genre JV Placé ou M Valls, le tout pour assurer une majorité au président sortant s'il est réélu, ce que tous les sondages indiquent.

[Marcy]

L'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, conseiller politique d'Emmanuel Macron, a plaidé pour la création d'un «grand parti démocrate français» réunissant «d'ici les législatives» de 2022 les différentes composantes de la majorité, dans un entretien au Journal du Dimanche .

«Ma conviction, partagée de longue date avec François Bayrou, c'est que nous devrons bâtir un grand parti démocrate français d'ici aux législatives», a déclaré Stéphane Séjourné. Le patron du MoDem a lui aussi relancé samedi l'idée d'un «grand mouvement politique central» en vue des élections de 2022, dans une interview dans nos colonnes.

«Je constate que beaucoup d'initiatives sont prises par la majorité: à droite, avec Édouard Philippe qui organise ses réseaux, avec les comités de soutien d'élus de Sébastien Lecornu, avec Agir ensemble de Franck Riester ; et à gauche, avec Olivier Dussopt et le courant Territoires de progrès, ou encore Barbara Pompili», a relevé Stéphane Séjourné.

Une «maison commune» pas encore concrétisée
«Il faut que les uns et les autres continuent à parler à leurs publics respectifs pour valoriser notre bilan en vue de l'élection présidentielle. Mais il faut aussi aller plus loin», a-t-il insisté. Le projet de bâtir une «maison commune» abritant les différents partenaires de la majorité serpente depuis deux ans, mais n'a toujours pas trouvé sa concrétisation opérationnelle, en raison parfois d'objectifs électoraux divergents.

Les différentes universités de rentrée - à Guidel (Morbihan) pour le MoDem le week-end du 25 septembre; à Avignon pour La République en marche le week-end du 2 octobre - pourraient permettre d'accélérer sur les projets de rapprochement, à huit mois de la présidentielle. Auprès du JDD, Stéphane Séjourné a décrit les jalons avant l'élection présidentielle, dont la prochaine présidence française de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2022 qui devrait marquer la campagne de réélection du chef de l'État.

«Depuis vingt ans la France avait déserté les institutions européennes. C'est une bonne chose que l'Europe reparle aussi français. Il faut s'en féliciter», a souligné Stéphane Séjourné, précisant qu'Emmanuel Macron recevrait lundi «98 parlementaires européens issus de 22 États membres».

Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-eu ... 2-20210905

Ce "parti démocrate" aura donc pour objectif de réunir des écolos, des centre-gauche, des macronistes, des centristes, des droite-light, et des aventuriers opportunistes genre JV Placé ou M Valls, le tout pour assurer une majorité au président sortant s'il est réélu, ce que tous les sondages indiquent.

Ce projet de parti démocrate me fait penser à la création de l'UMP et aura probablement les mêmes motivations ("ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare", lutter contre le FN/RN...) - sauf que l'idée d'un grand parti démocrate, quant à son nom, relevait plutôt d'une idée qui circulait au PS (et jamais concrétisée, des militants étant notamment susceptibles de faire scission pour maintenir un parti s'appelant socialiste). Pour l'anecdote, en 2002 François Bayrou refusait de se fondre dans l'UMP - cette année il semblerait qu'il soit partant pour la fusion (voire un des initiateurs ?). Au regard de l'intérêt du Modem, qui a été un allié discipliné et dont l'identité propre s'est diluée, cela favoriserait la reconduction des députés sortants - tout en évitant de se compter. Il resterait peut-être à s'assurer que le financement public des partis continuerait bien d'aller au Modem (si bien qu'une confédération, genre "fédération démocrate", le nom UDF étant déjà pris, peut aussi être envisagée).

Dans l'immédiat, ce nouveau parti permettrait d'oublier la marque LREM (dont l'image est dégradée), éviterait la multiplication des candidatures dans la majorité à l'élection présidentielle (la menace d'une candidature Edouard Philippe, distincte de celle du chef de l'Etat, n'est pas complètement dissipée), permettrait à des alliés de franchir le pas, ou les y forcerait (Christian Estrosi, Hubert Falco et d'autres LR compatibles, avec sans doute quelques prises de guerre à Agir qui seront d'autant plus appréciables que Valérie Pécresse deviendrait la candidate LR) et favoriserait des comparaisons étrangères plutôt flatteuses (les démocrates américains de Joe Biden terrassant les républicains de Donald Trump).

Cependant, au vu du précédent de l'UMP, je crois que la tendance à la dispersion, propre à la vie politique française, reprendrait rapidement de plus belle : l'UDI est née du refus de l'UDF de mourir, les radicaux de la place de Valois ne rejoindraient sans doute pas la nouvelle formation, de même que l'UDI et un certain nombre de formations centristes... On peut aussi envisager quelques défections, mais les départs du groupe parlementaire LREM semblent se ralentir (à l'approche des élections ?).

[Ramdams]

Ce que je remarque, c'est que le mot de "parti", tabou en 2017, est ici utilisé pour décrire cette formation politique. Alors, j'extrapole sans doute mais la majorité est sans doute arrivée à l'évidence que LREM n'était pas une entité assez structurée, à l'image des autres partis, avec ses propres status, ses adhérents à jour de cotisation, son maillage territorial et son réseau militant (comme LR, le PS, EELV, le RN ou le MoDem). LREM est une entité similaire à LFI, où l'on adhère en un clic mais où les adhérents (qui n'en sont pas) n'ont pas vraiment leur mot à dire sur les décisions importantes, et où ils ne peuvent pas formuler de recours, puisqu'ils ne sont pas protégés par aucun statut associatif. Les échecs de 2020 et 2021 ont après tout révélé la difficulté de se constituer un réseau dans de trop nombreux endroits.

Si je suis dans la surinterprétation et si ce Parti démocrate n'est finalement qu'un changement esthétique, ce serait à mon humble avis une erreur stratégique.

[Républicain67]

Cela démontre avant tout à quel point les marcheurs sont obnubilés par les États-Unis. Après Les Républicains, on aura maintenant le Parti démocrate. Génial!

[pba]

Qu'un regroupement plus formel des forces de la majorité présidentielle s'opère, quoi de plus normal .
J'ai lu et entendu plus d'une fois que la LREM était faible, seule etc... On ne peut donc que se réjouir de ce regroupement éventuel .
Je pense plus à une fédération qu'autre chose, déclinée au plan local si possible .
Avec qui ?? LREM, Modem, Agir, territoire de progrès avec à la marge radicaux , l'UDI, écologistes centristes sans doute .

En cas de réléction de EM, cette confédération peut constituer une force centrale quasi-majoritaire sur le poyen terme .

[Républicain67]

L'emploi du terme "Parti démocrate" est tout de même problématique. On remarque aisément l'américanisation mentale de plus en plus répandue parmi les libéraux français et occidentaux d'une manière générale. Ces milieux ont de moins en moins d'attaches avec la France.

[citoyen electeur]

L'emploi du terme "Parti démocrate" est tout de même problématique. On remarque aisément l'américanisation mentale de plus en plus répandue parmi les libéraux français et occidentaux d'une manière générale. Ces milieux ont de moins en moins d'attaches avec la France.

Et Le parti républicain , alors ? 1977 !

[Ramdams]

Je ne sais pas trop s'il faut y voir un phénomène d'américanisation, ou en tout cas elle est ratée. À droite, lors du changement de nom de l'UMP, je pense que Sarkozy voulait qu'on adjective les candidats et élus, comme le sont les "élus socialistes" et qu'il espérait entendre parler d'élus "républicains". Mais son OPA sur ce terme très galvaudé de "républicain" a lamentablement échoué. Peut-être que le "parti démocrate" aura plus de succès (je vois mal des journalistes parler d'élus PD comme ils le font avec LR, et pourraient donc être tentés de reprendre l'adjectif).

Ce qui nous sépare encore des États-Unis, c'est la nette indépendance entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, l'un ne pouvant faire chuter l'autre (à quelques exceptions près comme l'impeachment, qui ne répond pas vraiment aux mêmes logiques de censure des régimes parlementaires). Aussi, les partis ont pu exister en relative autonomie par rapport au président, ce qui n'est évidemment pas le cas en France, dont le régime semi-présidentiel devrait être rebaptisé régime hyperprésidentiel, puisqu'il reprend à son compte les prérogatives fortes du président américain, tout en lui donnant des pouvoirs supplémentaires sur le Parlement comme la dissolution.

Bref, j'ai plutôt l'impression que la classe politique française ne prend des Etats-Unis que ce qui leur plait, et en général ce qu'il y a de pire. On n'a pas la tradition partisane forte outre-Atlantique, bien au contraire...

Je me fais l'avocat du diable, ce ne sera pas le premier Parti démocrate en Europe, en activité : il en existe un en Italie, en Chypre et en Albanie (où il est majoritaire), tantôt de centre-gauche, tantôt de centre-droit, voire de droite "décomplexée".

[Républicain67]

L'emploi du terme "Parti démocrate" est tout de même problématique. On remarque aisément l'américanisation mentale de plus en plus répandue parmi les libéraux français et occidentaux d'une manière générale. Ces milieux ont de moins en moins d'attaches avec la France.

Et Le parti républicain , alors ? 1977 !

Un parti pro-américain et pro-atlantiste.

[Corondar]

Et puis si inspiration américaine il devait y avoir, ce serait uniquement au niveau du nom je suppose ?
Parce que le parti démocrate US défend désormais un programme économique assez nettement à gauche : hausse du salaire minimum et hausse des impôts pour les plus riches et les entreprises. Je ne suis pas certain qu'un éventuel parti démocrate macroniste reprendrait un tel programme à son compte ?