de cevenol30 » Dim 13 Mar 2016 19:23
Lassalle ne fait décidément pas semblant de s'y préparer, à la présidentielle! Venant du seul député Modem en métropole (il y en a un à La Réunion), ce n'est pas rien.
Il est en un sens plus clairement marqué à droite que Bayrou, vu son vote de 2012. Mais la question des alliances aux régionales aquitaines pourrait amener à dire le contraire, c'est vrai...
Ses coups d'éclat, même s'ils datent de plusieurs années (chanter à l'Assemblée, faire la grève de la faim, surtout marcher à travers la France) ont préparé le terrain.
Après le cas Mélenchon, c'est un nouvel exemple d'aventure personnelle tournant le dos à un parti et s'en servant de marchepied après l'avoir fait vivre...
Un parti, ce sont des citoyens qui adhèrent, définissent la ligne politique et les candidatures (par votes internes directs ou indirects).
Là , on en arrive à des candidatures personnelles avec des citoyens rejoignant un réseau de supporters apportant ses idées parmi lesquelles l'individu-candidat tranchera...
Pour les différences au centre... déjà , ne pas oublier que le centre est encore plus large que ça puisque des gens se considérant centristes sont au PRG, au PS, à l'ex-UMP (parti de la droite "et du centre", Barrot lui-même a été dans ce cas) ou encore dans d'autres formations écologistes: EELV (ex. Cohn-Bendit), GE à gauche et hors gauche MEI et AEI.
Les principaux clivages sont d'une part le rapport à la gauche et à la droite telles qu'elles existent, sachant que les subtilités ont de lourdes conséquences en termes d'alliances; d'autre part la question de l'écologie, ceux pour qui la question est centrale (Benhamias, Lepage) s'avérant peu compatibles à la longue avec les "vieux" centristes pas sensibilisés au départ (Bayrou, Arthuis,...). Les désaccords, surtout sur la première question (sur la seconde, il y a eu des frictions de fonctionnement au sein du Modem, liées à des incompréhensions de fond mais créant un raz-le-bol personnel aussi), sont bien plus politiques que personnels. A preuve, Bayrou en s'alliant avec l'UDI pour les européennes se déclarait content sur le plan humain de retrouver des anciens compagnons de route (de la "nouvelle UDF" d'avant 2007) avec qui il n'y avait pas d'animosité personnelle mais un désaccord sur l'alliance avec le président UMP.