A une semaine du début de ce sommet d'importance mondiale, on peut se demander si la montagne ne va pas accoucher d'une souris. En effet, les précédentes réunions sur le sujet montrent des approches différentes, voire parfois divergentes.
Le problème comme souvent dans ce domaine vient de la frilosité des USA à s'engager sur des chiffres précis et ambitieux. Obama a parlé pour les USA d'une réduction des émissions de 17 % d'ici 2020 sur la base de 2005, soit 4% par rapport à 1990 (date retenue lors des accords de Kyoto en 1997). Mais les pays les plus ambitieux veulent minimum 30% en moins par rapport à 1990 : l'UE table sur 20% à 30% en 2020 (selon l'avancement des négociations), le Japon 25%.
Mais la problématique est différente selon les pays : développés, émergents et en retard.
Les pays riches vont faire des efforts pour moins consommer (transport et habitat notamment),
Brésil et Indonésie misent sur une meilleure lutte contre le défrichement, tablant rspectivement sur une baisse de 36-39% et 26%, les pays pauvres tandis que d'autres pays émergents comme la Chine cherche à rendre leur croissance économique moins polluante et demandent des transferts de technologie aux pays riches dans ce but.
Les pays pauvres attendent la même chose, car la déforestation est due en partie à la nécessité de se chauffer et de cuisiner (au Sahel notamment). Eux ne peuvent compter sur leur croissance économique pour limiter leur impact sur l'environnement. Si ils contribuent peu au réchauffement à l'échelle mondiale, ils en subissent davantage les conséquences (sècheresse notamment).