Patrick Devedjan perd la présidence de la fédération UMP-92

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Après son ministère, Patrick Devedjan perd la présidence de la fédération des Hauts-de-Seine

Dure semaine pour Patrick Devedjian qui a vu, dimanche 14 novembre, lors du remaniement ministériel, disparaître à la fois son poste de ministre de la relance et sa place au sein du gouvernement. Lundi soir, c'est la présidence de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, chère au président de la République, qui lui a échappé.



Opposé au député et maire de Chaville Jean-Jacques Guillet, élu avec 319 voix à la tête de la fédération, Patrick Devedjian, également président du conseil général des Hauts-de-Seine, n'a recueilli que 180 voix. "On a reproché ces jours-ci à l'UMP de se replier sur le RPR mais ce soir, dans les Hauts-de-Seine, le RPR s'est replié sur le RPF", a expliqué l'ancien secrétaire général de l'UMP. Le résultat était "attendu quand on sait de quelle manière ce scrutin a été organisé" estime l'ancien ministre. Il accuse le secrétaire départemental UMP et maire du Plessis-Robinson, Philippe Pémezec, d'avoir "téléphoné à de nombreuses personnes en leur expliquant que Nicolas Sarkozy soutenait Guillet."

UNE CAMPAGNE EN FAVEUR DE GUILLET

"Oui il y a eu une campagne en faveur de Jean-Jacques Guillet, j'y ai participé", concède Roger Karoutchi, conseiller régional des Hauts-de-Seine. "Patrick Devedjian cumulait les postes de ministre, de président du conseil général, de président de la fédération et conserve des responsabilités au sein de la mairie d'Antony. C'est beaucoup pour un seul homme. Jean-Jacques Guillet aura plus de temps pour animer la fédération, rencontrer les militants. Quant à des pressions en provenance de l'Elysée, c'est du grand n'importe quoi !" Une analyse partagée par Patrick Balkany, qui estime, dans Le Parisien, que "Nicolas Sarkozy a autre chose à faire, ce n'est pas à son niveau. Qui peut imaginer le président s'occuper de ce type d'élection ? "

Patrick Devedjian avait pris la tête de la fédération UMP des Hauts-de-Seine en 2007 après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Candidat à sa propre succession à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, l'ancien ministre de la relance ne s'estime "pas encore prêt à prendre [sa] retraite ! (...) Je suis passionné par mon département (...), et je souhaite poursuivre les chantiers que j'y ai engagés". M. Devedjian devrait récupérer son siège de député à l'Assemblée nationale.

Refroidi par les accusations de népotisme lorsqu'il a voulu prendre la présidence de l'EPAD en 2009, Jean Sarkozy, président du groupe UMP au conseil général, a également repoussé toute hypothèse de complot visant à écarter Patrick Devedjian :"Il reste notre chef de file aux cantonales", a déclaré lundi le fils du président de la République. "Jean n'est pas candidat, confirme un proche du jeune conseiller général. Pas en 2011." La carrière du fils du président est entre parenthèses jusqu'à la présidentielle de 2012.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/16/apres-son-ministere-devedjian-perd-sa-federation-ump_1440638_823448.html

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Même si Jean Sarkozy la mise en veilleuse et ne prendra probablement, après l'épisode de l'Epad, la présidence du CG des Hauts de Seine, Patrick Devedjan est quand même très affaibli : on peut envisager des candidatures concurrentes à l'UMP au moment d'élire le président en mars 2011 ; plusieurs élus peuvent entrer en piste, à commencer par Isabelle Balkany ou les élus du clan Pasqua (dont la nouvelle élue Isabelle Caullery, qui est une très proche à la fois de Jean Sarkozy et de Charles Pasqua et qui assumerait volontiers une présidence de transition en attendant la candidature de l'aiglon...).