Mort de P. Graziani, ancien parlementaire des Hauts-de-Seine

[Zimmer]

Paul Graziani, ancienne figure politique des Hauts-de-Seine, est décédé le 30 juillet dernier à l’âge de 87 ans.

Premier adjoint de Georges Gorse à la mairie de Boulogne-Billancourt à partir de 1971, il était devenu député (UDR) des Hauts-de-Seine en mai 1973, après la nomination au gouvernement de ce dernier dont il était aussi le suppléant à l’Assemblée nationale, et avait exercé ce mandat jusqu’aux élections législatives de mars 1978. En avril 1986, il était devenu sénateur (RPR) de ce département, succédant cette fois à Charles Pasqua, lui aussi nommé au gouvernement. Réélu sénateur en septembre de la même année, il était devenu maire de Boulogne-Billancourt en 1991 en remplacement de Georges Gorse, démissionnaire après une fronde au sein de la majorité municipale de l’époque. Lors des élections municipales de juin 1995, la liste qu’il conduisait avait toutefois été largement battue par celle menée par Jean-Pierre Fourcade. En septembre de la même année, il ne s’était pas représenté aux élections sénatoriales.

Paul Graziani avait également été président du conseil général des Hauts-de-Seine de 1982 à 1988, année où Charles Pasqua lui avait succédé.

http://www.leparisien.fr/espace-premium/hauts-de-seine-92/emotion-apres-la-mort-de-paul-graziani-16-08-2012-2126239.php

[Jean-Philippe]

Pour compléter un peu, il a été conseiller général de 1967 à 1991. En 1988, il a laissé son poste de président du conseil général après de fortes pressions de Pasqua, ce dont le Monde de l'époque s'était largement fait l'écho.
Il a commencé sa carrière politique en étant élu conseiller municipal d'Ajaccio, là où il est décédé.

[vudeloin]

La carrière de Paul Graziani est assez emblématique de la manière dont la droite, et notamment le courant post gaulliste, a pris en charge la gestion des Hauts de Seine.
Les ambitions des uns et des autres ont nourri les divergences, notamment à Boulogne BIllancourt, l'un des principaux enjeux d'aménagement du département, notamment avec la fermeture des usines Renault (on sait que le devenir de l'Ile Seguin alimente encore la polémique) et le fait est que les élus de droite se sont d'autant plus déchirés que chacun voulait pouvoir disposer d'un des leviers du pouvoir.
Pasqua a certes été le Ministre de l'Intérieur de Chirac en 1986, spécialiste du découpage électoral à la papa et promoteur des voltigeurs motocyclistes qui firent parler d'eux en décembre 1986 dans la répression du mouvement étudiant contre la loi Devaquet, mais il n'a jamais oublié qu'une coalition centriste l'a privé du bonheur de présider le Sénat et qu'un "petit jeune " ambitieux lui a pris, sous le nez, la mairie de Neuilly sur Seine.
La présidence du conseil général des Hauts de Seine, pour Pasqua, était le plus sûr moyen de disposer d'un levier de pouvoir important, eu égard aux capacités financières de la collectivité (dont on disait alors que le PIB était celui de la Grèce...).
Dans cette affaire là, Graziani, fidèle adjoint de Georges Gorse (un gaulliste à forte personnalité), et tout Corse qu'il fût, comme Pasqua, ne pouvait pas jouer bien longtemps les premiers rôles...

[Ariège 61 41 38 26]

a propos de PIB des hauts de seine pasqua a déclaré qu'il dirigeait la 35ième puissance économique mondiale