L’envoyée de la rue de Solférino, venue en mission de paix
Le 28 septembre, le bureau national du PS a prononcé la mise sous tutelle de la fédération de l’Hérault pour 6 mois
Pascale Boistard a fait hier une brève mais importante escale à Montpellier. La jeune (39 ans) Secrétaire nationale à l’organisation et aux adhésions du Parti socialiste est en effet venue mettre en place la direction collégiale qui, pendant six mois, va tenter de redonner au moins une apparence d’unité à une fédération qui s’est trop longtemps déchirée.
« Mon rôle est de pacifier cette fédération », affirmait-elle hier, sur le point de reprendre l’avion pour Paris. « J’ai rencontré les forces positives et actives du parti, aujourd’hui », poursuivait-elle en espérant qu’il serait ensuite possible de « travailler ensemble et s’ouvrir vers l’extérieur ». Sur la composition de la direction collégiale elle tenait à insister sur le fait que « le partage respecte les motions issues du congrès de Reims ». Certes, on constate cependant que l’équilibre est au cordeau entre les tendances pro-Georges Frêche, Hélène Mandroux et André Vézinhet. « Il est essentiel de travailler désormais ensemble » martelle Pascale Boistard, comme pour se convaincre que cela sera possible.
Le pari est élevé, parvenir à pacifier un département où les sections ont organisé le week-end dernier le votre des militants pur désigner leurs candidats aux cantonales... sans l’aval de Paris. « Notre objectif c’est de reconstruire, pas de régler des comptes », insiste Pascale Boistard, « la tutelle est de six mois. A l’issue de cette période, on devrait pouvoir en sortir et élire un nouveau "premier socialiste" de l’Hérault ».
La direction collégiale
Outre Pascale Boistard, l’équipe chargée de diriger la Fédération PS de l’Hérault sera composée de sept personnes :
- Christian Assaf, directeur de cabinet de la maire de Montpellier Hélène Mandroux sera chargé des primaires et des relations avec le parti.
- Frédéric Bort, directeur de cabinet de Georges Frêche à la Région préparera les élections.
- Michaël Delafosse, adjoint au maire de Montpellier, sera l’animateur des relations entre les sections.
- Jean-Michel Dupla, conseiller général pour le canton de Béziers 4, prendra en charge l’organisation du bureau fédéral.
- Max Lévita, adjoint au maire de Montpellier, conseiller régional, s’occupera des finances.
- Sophie Salelles, directrice de cabinet de Georges Frêche à l’Agglo aura en charge le journal de la fédération
- Michèle Taurines, enfin, directrice de cabinet d’André Vezinhet au Conseil général de l’Hérault, aura en charge la formation et la communication extérieure de la fédération.
Conseillère municipale passée de la majorité à l'opposition, Marion Devineau sera la candidate de Force citoyenne aux élections cantonales de mars 2011. La nouvelle co-équipière de Philippe Sans aura Christian Lagarde pour suppléant. Elle en découdra avec Emile Anfosso, adjoint de François Commeinhes, et autre candidat déclaré sur le 2e canton détenu par l'ancien maire communiste François Liberti.
Il n'y avait que des candidats seuls en lice, tous à l'exception de Cazouls conseillers généraux sortants. Tour d'horizon... Jean-Michel du Plaa, pour Béziers 4. Philippe Vidal, pour succéder à Michel Bozzarelli. Pézenas : Pierre Guiraud. Capestang : Jean-Noël Badenas (un autre candidat, Pierre Pollard, s'était déclaré, puis désisté, mais faute de confirmation officielle, la section a voté avec les bulletins des deux candidats). La Salvetat : Francis Cros. Saint-Chinian : Robert Tropéano. Servian : Henri Cabanel. Saint-Gervais-sur-Mare : Jean-Luc Falip. Olargues : Jean Arcas. Pour Murviel, le PS n'aurait pas prévu de mettre quelqu'un face au sortant communiste Norbert Etienne.
Canton des Matelles. Gilles Frontin veut ravir le canton à l'UMP
Le candidat PS n'a pas attendu la confirmation du comité national pour partir en campagne
Gilles Frontin n'est pas homme à perdre son temps. Le candidat investi le 30 septembre dernier par les militants socialistes sur le canton des Matelles n'a pas attendu le feu vert du comité national pour entrer en campagne.
Ce Saint-Gillois, conseiller d'opposition, est pressé d'en découdre. Il organisait, il y a quelques jours, son premier point presse à Prades-le-Lez. Le candidat était accompagné de sa suppléante Stéphanie Bianciotto, Tréviésoise depuis dix ans, et de l'ensemble des secrétaires de section socialistes du canton. Exception faite de celui de Vailhauquès, lequel soutenait la candidature du maire Hussam Almallak.
Arguant du non-cumul des mandats et du renouvellement générationnel, Gilles Frontin, 38 ans, pense être en mesure de ravir le canton, à l'UMP depuis 1998. « Je suis suspendu à la décision du bureau national mais j'imagine qu'elle sera positive. » Le candidat qualifie de « maladresse » la position d'André Vezinhet qui ne semble pas prêt à lui apporter son soutien. « Je lui ai écrit un courrier, j'attends une entrevue. Je ne vois rien d'insurmontable. » Pour Gilles Frontin, une autre candidature à gauche serait risquée. Celle de Jérôme Lopez, maire de Saint-Mathieu, est pourtant pressentie. « Europe écologie et le Front de gauche vont vouloir se compter. Tous les socialistes doivent être unis pour ramener ce canton à gauche. Cette élection sera très politique étant donné le contexte national. » Toutes ces considérations mises à part, le candidat prévoit d'orienter sa campagne sur trois axes : préservation du cadre de vie, maintien de la cohésion sociale et redynamisation économique.
Cantonales Deux tendances s'affrontent au sein du PS
Édition du jeudi 9 décembre 2010
Depuis la mise sous tutelle, rien ne va plus au Parti socialiste héraultais
D'un côté, la direction collégiale du PS héraultais, installée sous mise sous-tutelle en vue de poursuivre la gestion fédérale du parti ; de l'autre, « la majorité fédérale », comme ils se dénomment, issue de l'ancienne direction plus proche du terrain et des militants. Au milieu, une très forte lutte d'influence pour s'arroger la direction de cette arme de guerre électorale. Et quand la direction nationale décide de donner la règle en matière d'investiture pour les cantonales, c'est la foire d'empoigne. Car, forcément, la lecture des consignes diverge. Quelles sont les recommandations nationales ? « Un : tous les candidats socialistes sortants sont réinvestis. Deux : il y a un accord avec le PCF dans le canton de Murviel-lès-Béziers pour réinvestir le sortant Norbert Étienne. Trois : pour les sept cantons restants où il n'y a pas de sortant socialiste, on négocie avec nos partenaires des Verts », relaie Christian Assaf au nom de la direction collégiale.
Apprenant cette information nationale, l'autre courant, décide d'organiser une conférence de presse pour demander « que le vote des militants qui a déjà été organisé soit respecté », selon le modérateur du moment : Philippe Saurel. Car si lui, en tant que sortant est confirmé par Paris, il n'en est pas de même pour Pierre Bonnal (Castelnau/Le Crès), Gilles Frontin (Les Matelles), Jacques Martin (Montpellier 7) et Laurent Pradeille (Mauguio). Tous ceux-là étaient à la conférence de presse pour dénoncer leur éviction. Car le canton où ils espéraient ferrailler a été mis entre les mains de négociations avec les écologistes. « Attention à ne pas casser l'appareil », prévient Philippe Saurel, qui pressent que ces dissensions peuvent être néfastes à tout le parti. Laurent Pradeille est moins modéré : « On a voulu jouer collectif mais le national est dans une logique d'affrontement. Dont acte. On usera de tous les moyens, y compris juridiques, pour que le vote militant soit respecté ».
Au cœur de cette polémique, le canton de Montpellier 5. Par la décision nationale, Christian Bénézis, écarté par le vote militant (il n'avait pas pu présenter sa candidature) au profit de Josette Claverie est requalifié au titre de conseiller général sortant : « Comment quelqu'un qui n'a pas payé sa cotisation et qui ne se présente pas devant les militants peut-être investi ? C'est un scandale démocratique », estime encore Laurent Pradeille. On est loin de la paix des braves et la trêve des confiseurs qui arrive n'y changera probablement rien.
Yannick POVILLON
http://www.midilibre.com/articles/2010/12/09/MONTPELLIER-Deux-tendances-s-39-affrontent-au-sein-du-PS-1476410.php5
République solidaire n'est pas prête
Mars 2011, une échéance importante pour les membres héraultais de République solidaire. Les élections cantonales ? Non, la célébration du millième militant de l'Hérault.
En effet, malgré une volonté affichée de présence locale et de contact avec les citoyens, le mouvement de Dominique de Villepin ne participera pas aux prochaines élections locales. « Nous ne sommes pas prêts pour cette échéance, il faut que la machine soit plus opérationnelle », affirme le député Jean-Pierre Grand, qui tenait, hier, une conférence de presse. Le parti est donc uniquement concentré sur les campagnes présidentielle et législative de 2012, et espère rassembler à cette occasion « la majorité silencieuse », en proposant « l'alternative plutôt que l'alternance ».
Àcette occasion, le mouvement compte beaucoup sur le « cybermilitantisme » pour convaincre les citoyens, arguant l'aspect précurseur du réseau social VillepinCom.
Pas question, en tout cas, de précipiter l'indépendance puisque les partisans de Dominique de Villepin restent encore à l'intérieur de l'UMP, pour des raisons « stratégiques mais pas opportunistes ». Les membres de République solidaire espèrent en effet rallier à leur cause de nombreux déçus du sarkozysme, tout en comptant également sur des appuis provenant du centre et de la gauche.
Pi. E.
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