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Un remaniement gouvernemental en octobre

Forum axé sur les modifications du paysage politique français. Commentez les nominations dans la fonction publique ou les changements d'élus au parlement ou au niveau local.

Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Jean-Philippe » Mer 30 Juin 2010 13:31

Le grand remaniement aura lieu en octobre d'après le député UMP de la Mayenne Yannick Favennec.
Nicolas Sarkozy "réorganisera le gouvernement en octobre et tirera sévèrement les conséquences de comportement de ministres", a t-il écrit mercredi sur Twitter alors qu'il participait à la réception des députés UMP par le chef de l'Etat à l'Elysée.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... iement.php

Du coup, ça risque de faire du monde : Blanc, Estrosi, Joyandet, Amara, Yade voire Bachelot.
Bussereau et Morin devrait en profiter pour partir. Létard pourrait aussi sortir, ainsi que Kouchner et Bockel.

Je mise sur un maintien de Fillon, une entrée d'Hénard et de Juppé à la place de Kouchner.

EDIT Vincent le 01/07/2010 à 9:00 : Message divisé, plus d'explications ici.
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Jean-Philippe » Dim 4 Juil 2010 18:16

Alain Joyandet et Christian Blanc, secrétaires d'Etat respectivement à la Coopération et au Grand Paris, ont tous deux présenté aujourd'hui leur démission du gouvernement, qui a été acceptée, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... nement.php
Ils n'ont fait qu'anticiper de quelques mois le remaniement, leur position étant devenue intenable car Sarkozy les avait clairement désavoués. Seront-ils imités dans les heures à venir ?
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Jean-Philippe » Jeu 8 Juil 2010 22:38

Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a repoussé aujourd'hui l'hypothèse d'un remaniement ministériel imminent, affirmant que ce n'était "pas pour maintenant".
M. Chatel, qui est également le ministre de l'Education nationale, s'exprimait lors d'un point presse avec des journalistes spécialisés dans l'Education.

"Le président de la République l'avait évoqué: il y aura une autre séquence après les retraites", a-t-il dit, laissant entendre qu'un remaniement pourrait plutôt avoir lieu après l'adoption par le Parlement de la réforme des retraites conduite par le ministre du Travail. Le débat parlementaire débute le 7 septembre.

Hier, François Fillon a affirmé que la "priorité politique" n'était pas le "remaniement" de son gouvernement, alors que la veille encore il y était favorable selon des sources UMP.
Certains ténors dans la majorité, parmi lesquels les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, continuent de plaider pour un remaniement rapide.

A la question de savoir si Nicolas Sarkozy allait s'exprimer dans les prochains jours, M. Chatel s'est borné à répondre: "le président va s'exprimer au Conseil des ministres (du 13 juillet, ndlr) sur la réforme des retraites".


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... chatel.php

Sarkozy, fidèle à lui-même, cherche à rester maître du calendrier alors que l'hypothèse de son implication personnelle dans l'affaire Bettencourt a été affaiblie aujourd'hui par les dernières déclarations à la police de l'ex comptable (contrairement à Woerth qui reste accusé directement par celle-ci).
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Robespierre » Ven 9 Juil 2010 09:23

Cet article évoque déjà le fait que le remaniement aura lieu sitôt la session extraordinaire de rentrée finie.

Il est évident, dès lors, que les nouveaux ministres ferraient leurs "rentrées" pour la 1ère séance de Questions au gouvernement pour la session parlementaire 2010/2011, soit le mardi 5 octobre ou, au plus tard, le mardi 12 octobre.

Pour le moment, nous savons que la session extra de rentrée sera consacrée à la réforme des retraites dont la discussion est "prévue" du 06/09 au 11/09 et du 13/09 au 17/09 ...

Comme il s'agit d'un examen sous la forme d'un temps "programmé" ... c'est à dire TRES limité (cf. le sujet que j'avais consacré à la réforme du réglement de l'Assemblée nationale), ce texte va quasiment passer comme une lettre à la poste ...

Je pense donc que le vote solennel aurait lieu le mardi 21 septembre et que la session extra s'achèverait au vendredi 24 septembre.

Le Président disposerait d'une semaine pour s'occuper du remaniement d'autant que l'on va trés vite arriver aux discussions sur les PLF 2011 (dès le 19 octobre) et le PLFSS 2011 (dès le 26 octobre).
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Jean-Philippe » Lun 27 Sep 2010 13:53

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/09/23/01002-20100923ARTFIG00759-matignon-ump-le-temps-des-speculations.php
Encore un article qui parle de ce sujet : le remaniement serait prévu la première semaine de novembre.

Suite au reportage de France 2 sur Fillon, il paraît acquis que celui-ci sait qu'il ne lui reste qu'un mois à passer à Matignon.
Parmi les partants, tous les ministres d'ouverture (sauf Besson) sont menacés : Amara, Bockel, et Kouchner (il semble avoir fait son deuil et le fait savoir :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/27/97001-20100927FILWWW00364-kouchner-je-sais-que-je-vais-partir.php)

Bussereau et Morin s'annoncent eux-même partants, le premier pour défendre son siège de président du conseil général de Charentes-Maritimes, le second pour préparer la présidentielle. Falco, par ailleurs maire de Toulon, aura aussi peut-être envie de consacrer plus de temps à sa ville.
Létard devrait aussi sortir, afin de retourner préparer les sénatoriales dans le Nord.
Estrosi pourrait aussi partir, de même que Devedjian (on se demande à quoi ils servent au gouvernement).
Yade paraît moins menacée qu'il y a quelques mois, mais la vengeance est un plat qui se mange froid.
Bachelot, privée de la protection de Fillon, et affaiblie par la gestion de la grippe A, est dans le même cas.
Hortefeux, lui, est affaibli par la gestion de l'affaire des Roms et les mauvais chiffres de la délinquance.
Michel Mercier, ministre transparent "de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire" pourrait partir défendre sa présidence de conseil général du Rhône (Perben serait probablement intéressé en cas de retrait de Mercier, à ce poste depuis 20 ans).
Penchard à l'Outre-Mer, écrasée aux régionales, est aussi sur un siège éjectable.
Enfin Woerth, usé jusqu'à la moelle, davantage à cause de ses probables casseroles qu'à cause de la réforme des retraites.

Ne resteraient que Lagarde, Borloo et MAM (à leur place ou comme premier ministre), Le Maire (tant qu'il reste fidèle à Sarkozy), Baroin, Chatel, Pécresse, Mitterrand, Besson et Daubresse.
Parmi les autres non cités (De Raincourt, NKM, Jouanno, Apparu, Lellouche, Wauquiez, Idrac, Marleix, Novelli, Tron, Morano, Berra), leur visibilité est souvent limitée (sauf Morano et NKM). Ils serviront donc de variables d'ajustement.

Rien n'est cependant acquis pour ces derniers, notamment Pécresse et Mitterrand.

Juppé au Quai d'Orsay (très probable), Longuet à la Défense (plausible), Maurice Leroy (le député NC qui rève d'entrer au gouvernement depuis 2007, notamment à l'agriculture), Douillet (probable). Ciotti pourrait entrer alors qu'Estrosi partirait. Enfin, X Bertrand entrerait pour laisser l'UMP, mais à qui ?
Géant pourrait remplacer Hortefeux. F Lefebvre devrait enfin être récompensé pour sa défense jusqu'au-boutiste du président et de son bilan.
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede maxxx » Lun 27 Sep 2010 18:20

Quasiment rien à redire niveau pronostics.
- je renforce le côté probabilité du départ de Létard en quasi-certitude : elle a failli sortir en juin 2009 et en 2010 - d'ailleurs en juin 2009, les pressions de Borloo pour la maintenir avaient conduit à la mettre dans son ministère avec un portefeuille assez improbable (rien qu'au titre, on voit tout de suite que le choix de la garder a été effectué avant celui de son portefeuille). Ce n'est un secret pour personne en coulisses dans le Nord qu'elle s'apprête à retourner au Sénat...
- on peut s'attendre à une promotion pour NKM, peut être un ministère (on avait évoqué à deux reprises lors des précédents remaniements qu'en cas de départ de Bachelot, elle prendrait le poste)...après ça ne cadre peut être pas, c'est sûr, avec des profils comme Frédéric Lefebvre ou Eric Ciotti, au niveau du style politique, de la compétence et de la profondeur des analyses...Mais bon, on sait depuis longtemps que ce n'est pas forcément l'intelligence et la profondeur des analyses qui sont des critères de choix pour le Président...
- Hortefeux est affaibli mais je ne vois pas Sarkozy se débarrasser de son fidèle lieutenant ainsi : après tous les coups de canif aux pseudo-règles qu'il avait fixé pour les membres du gouvernement (Dati, élue à Strasbourg, doit bien sûr aller siéger mais Hortefeux, élu également par suprise mais élu quand même, peut rester au gouvernement - on vire Darcos aux régionales car il a fait un mauvais score mais Hortefeux peut encore rester bien sûr, en oubliant au passage qu'il conduisait au niveau départemental la liste Marleix dans le Puy de Dome. Résultat calamiteux : 65.1% pour le PS - 34.9% pour l'UMP - et je ne donne même pas le score sur Clermont-Ferrand, ville auquel le ministre de l'intérieur avait renoncé aux municipales de 2008 (on le comprend), on n'est plus à un nouveau coup près.
- Certains partiront amers : dans l'histoire, le dindon de la farce est Nora Berra : élue en juin 2009 à Strasbourg, elle s'était démise de son mandat de parlementaire européen pour rentrer au gouvernement ; à moins que je me plante complètement, il n'existe pas de règle de reprise du siège occupé comme depuis 2008 au niveau de l'AN et du Sénat pour les parlementaires européens - au lieu d'avoir un poste courant jusque 2014, elle a pris le risque de rentrer au gouvernement pour tenter d'augmenter sa popularité (notamment pour espérer figurer en pole position pour les futures municipales à Lyon) ; elle devrait certainement partir et au final, personne n'aura aperçu son passage au gouvernement...Seule consolation : son élection au conseil régional, bien maigre substitut...

Pour les entrants, de toute façon, il y aura toujours des surprises : sans vouloir être trop pessimiste pour la gente féminine, on risque d'avoir encore une fois un recul de la parité : d'un gouvernement relativement paritaire au niveau des ministres en 2007, on est quand même revenu aux proportions habituelles (bon quand même pas celles des gouvernements de la présidence Chirac qui avaient atteint des sommets). Les poids lourds féminins du gouvernement tiennent quand même bon : MAM (qui est entrain de battre des records au niveau de la femme politique la plus longtemps ministre), Lagarde (quand on maitrise aussi bien la langue de Shakespeare, ça aide beaucoup mine de rien) et Pécresse (la défaite en Ile-de-France ne fut pas non plus catastrophique en comparaison des autres régions et elle s'en sort pas trop mal dans son ministère, en arrivant à réussir ses réformes et en déjouant les polémiques potentielles -cf. les aides au logement) devraient de nouveau figurer en bonne place dans le gouvernement, avec peut être un jeu de chaises musicales...Au niveau des ministrables chez les femmes, on peut peut être envisager Valérie Rosso-Debord, la jeune députée qui monte à l'UMP voire pour les DOM-ROM, Nassimah Dindar (mais bon, je ne crois pas que l'UMP réunionnaise est encore besoin d'une telle polémique et elle se prépare surtout pour les sénatoriales) : les anciennes femmes que l'on mettait dans cette catégorie (à savoir les Brigitte Barèges et autres Fabienne Keller) ont été touchées par des défaites au plan local donc hypothèse écartée - et puis, ça serait quand même drôle de mettre dans cette catégorie la seule femme de grosse ville à l'UMP qui résiste contre vents et marées au plan local, la truculente Maryse Joissains, députée-maire d'Aix (en même temps avec Lefebvre, Ciotti ou Estrosi, ça ne serait pas plus ridicule)...Sinon les femmes de la société civile, de la trempe d'une Anne Lauvergeon qui a toujours refusé de rentrer au gouvernement : l'ouverture n'est cependant plus trop à la mode, même si sur ce plan, une Christine Lagarde a quand même beaucoup mieux réussi qu'un Francis Mer ou un Luc Ferry...
Il manquera plus que Rachida revienne...pardon, c'était un lapsus!
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Jean-Philippe » Jeu 30 Sep 2010 08:30

Voici les 10 ministres non menacés pour le Figaro http://www.lefigaro.fr/politique/2010/09/29/01002-20100929ARTFIG00717-remaniement-dix-ministres-qui-ne-s-inquietent-pas.php :
Christine Lagarde, Brice Hortefeux, François Baroin, Bruno Le Maire, Valérie Pécresse, Nadine Morano, Nathalie Kosciusko-Morizet, Luc Chatel, Michèle Alliot-Marie.
Un conseiller de l'Elysée parle de Lagarde au Quai d'Orsay, afin de la comparer à Hillary Clinton : pour moi, c'est impossible tant qu'il y a des pays pauvres (je ne la vois pas par exemple discuter avec le président du Mali sur la libération d'otages).
Quant à Borloo, s'il n'est pas nommé à Matignon, il pourrait quitter le gouvernement (c'est lui qui le ferait savoir).


Sur le site http://www.lefigaro.fr/politique/2010/09/25/01002-20100925ARTFIG00001--le-gouvernement-que-veulent-les-francais.php, on peut voir les chiffres du sondage sur les souhaits des Français et ceux des électeurs de droite.

À quelques semaines du remaniement annoncé par le chef de l'Etat, Le Figaro Magazine a demandé aux Français quel serait leur gouvernement idéal. Côté entrants, Alain Juppé et Jean-François Copé tiennent la corde. Mais François Fillon reste le préféré pour Matignon.

Toute rupture entre le président de la République et le Premier ministre est un échec que l'opinion fait payer aux deux protagonistes. Elle n'est envisageable que si le Président est au sommet de sa forme. » Cette sentence est de Jacques Pilhan. Nicolas Sarkozy, qui connaît par cœur l'histoire politique de la Ve République et a passé une partie de son été à lire des livres sur le sujet, n'a pas pu ne pas s'arrêter sur cette phrase, tirée de la biographie que le journaliste François Bazin consacre au publicitaire, conseiller de François Mitterrand puis de Jacques Chirac à l'Elysée (1). En tout cas, dans son entourage, les conseils qu'il a prodigués aux prédécesseurs de Sarkozy ont été attentivement décortiqués. Quelle conclusion en tirera celui qui n'a jamais pu travailler avec Jacques Pilhan malgré quelques tentatives de rapprochement? Jusqu'à présent, Nicolas Sarkozy avait accordé peu de crédit à ses théories, notamment celle sur la rareté de la parole présidentielle. Est-il prêt à changer d'avis?

Les résultats du sondage OpinionWay pour Le Figaro Magazine ajouteront un élément supplémentaire à sa réflexion. Les Français veulent majoritairement un gouvernement resserré. Quant au choix du Premier ministre, les Français sont catégoriques: ils préfèrent largement François Fillon (37%) à tout autre candidat à Matignon. Une préférence encore plus marquée chez les sympathisants de droite (57 %).

Bien sûr, Nicolas Sarkozy, comme les autres présidents avant lui, ne peut pas se permettre de choisir son Premier ministre en fonction des sondages. Si Jacques Chirac avait tenu compte des courbes de popularité en 2002 comme en 2005, il n'aurait pas nommé Jean-Pierre Raffarin ni Dominique de Villepin mais Nicolas Sarkozy. Avant 2002, Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne et ancien ministre des PME de 1995 à 1997, n'est pas testé par la Sofres. Un peu plus tard, en mai 2005, juste avant sa nomination à Matignon, Dominique de Villepin a une cote de popularité inférieure à celle de Nicolas Sarkozy: 32% contre 48% dans le baromètre TNS Sofres. Avant eux, en 1976, Valéry Giscard d'Estaing choisit son ministre du Commerce extérieur, Raymond Barre, peu connu du grand public, pour succéder à Jacques Chirac à Matignon. Et le général de Gaulle fit encore plus fort en nommant un inconnu des Français, Georges Pompidou, à Matignon pour succéder à Michel Debré en 1962.


Ces exemples permettent aux concurrents de François Fillon de garder espoir, malgré leur faible score dans le sondage OpinionWay. C'est l'arrivée à Matignon qui confère la popularité. Jean-Pierre Raffarin voit sa cote de confiance bondir jusqu'à 60% (TNS Sofres) le mois suivant sa nomination en 2002. Au pire moment pour la gauche, l'arrivée de Pierre Bérégovoy Rue de Varenne fait grimper sa cote de confiance à 54 % en mai 1992.

Reste à déterminer le profil du prochain Premier ministre. De l'avis d'un de ses visiteurs réguliers, « Nicolas Sarkozy a été convaincu par Alain Minc qu'il devait nommer à Matignon un homme plus âgé que lui pour la fin de son quinquennat ». Une personnalité plutôt en fin de course politique qui ne présenterait donc pas le risque d'incarner aux yeux des Français une alternative crédible en 2012. Dans cette logique, il ne reste que deux noms possibles: Michèle Alliot-Marie et Jean-Louis Borloo.

MAM offre l'avantage d'incarner la rupture en étant une femme. Son appartenance à la mouvance gaulliste est également un atout. Mais elle compte nombre d'ennemis à l'Elysée, qui n'hésitent pas à glisser à l'oreille du Président qu'elle a été « une mauvaise ministre de l'Intérieur. Tous les clignotants sont passés au rouge quand elle était Place Beauvau. »

Jean-Louis Borloo offre l'avantage d'élargir le spectre politique en séduisant les électeurs du centre. Cet été, Nicolas Sarkozy a confié à Alain Juppé que « Borloo (était) le plus intelligent ». Mais les adversaires du ministre d'Etat se souviennent que le Président leur expliquait il n'y a pas si longtemps qu'il ne pouvait pas « nommer Gainsbourg à Matignon ».


Tous ceux qui croient en leur chance savent qu'ils n'ont que deux mois pour convaincre le chef de l'Etat. Sachant que la décision du Président dépendra avant tout du climat politique du moment, au lendemain du vote définitif du projet de loi sur les retraites, quand la France présidera le G8 et le G20. Et qu'en politique, les promesses n'engagent... que ceux qui les reçoivent. Au gouvernement, nombreux sont ceux qui se souviennent du départ de Xavier Darcos au lendemain de la défaite aux élections régionales, alors même que Nicolas Sarkozy, pendant l'hiver précédent, lui avait promis de le garder à son poste en cas de défaite. « La proximité avec Claude Guéant ne protège pas », a pu constater un politique à cette occasion. Et ceux qui sont restés ont pu méditer sur la mésaventure de leur collègue. « Alors, même ceux qui prennent l'avion avec lui ne sont pas protégés » , s'est inquiété l'un deux !

« L'art de mettre les hommes à leur place est le premier peut-être dans la science du gouvernement ; mais celui de trouver la place des mécontents est, à coup sûr, le plus difficile » , estimait Talleyrand (2). « Plus que le nom du locataire de Matignon, c'est le rapport de Nicolas Sarkozy avec les Français qui compte », assure un dirigeant de l'UMP. Maître du temps et du calendrier, Nicolas Sarkozy a déjà reporté à plusieurs reprises la date du futur remaniement. Initialement envisagé début octobre, il est, à en croire les dernières confidences du chef de l'Etat, aujourd'hui programmé entre le 15 novembre et le 15 décembre. En réalité, le Président veut se laisser du temps pour permettre à sa courbe de popularité de retrouver des couleurs. N'est-ce pas Jacques Pilhan qui confiait : « Plus on est haut dans l'opinion, plus celle-ci interprète favorablement ce que vous dites. Quand on dit la même chose et qu'on est en bas, les gens estiment que ce que vous dites est nul. » Pour expliquer et justifier ses choix, Nicolas Sarkozy a besoin de voir sa cote remonter dans l'opinion. Ce qui fait dire en riant à l'un de ceux qui le voient souvent : « Ceux qui parient sur la stabilité sont peut-être ceux qui perdront le moins d'argent. »

Sondage OpinionWay effectué pour Le Figaro Magazine. Dates de réalisation :du 15 au 17 septembre 2010. Echantillon de 1 071 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées en ligne sur système Cawi (Computer assisted interview). Méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle et de région de résidence.
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede maxxx » Dim 3 Oct 2010 13:07

Un entrefilet du JDD évoque l'hypothèse d'une autre femme qui pourrait faire son entrée au gouvernement :
http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Une-Debre-au-gouvernement-224381/

Une Debré au gouvernement ?

Le nom d’Isabelle Debré, sénatrice UMP des Hauts-de-Seine, est cité parmi celui des femmes qui pourraient faire leur entrée au gouvernement. Nicolas Sarkozy, qui compte déjà parmi ses ministres un neveu de François Mitterrand, ferait d’une pierre deux coups avec la belle-fille de Michel Debré, élue très appréciée au Sénat. Le chef de l’Etat réglerait en partie le casse-tête du renouvellement sénatorial dans le 92 et libérerait une place pour son amie Isabelle Balkany, candidate à un fauteuil de la Haute Assemblée.


Comme l'évoque l'article du JDD, cette hypothèse peut être prise au sérieuse quand on sait à quel point le Président de la République s'emploie à faciliter la vie de ses copains : ce serait une belle manoeuvre pour convaincre Isabelle Debré de renoncer à conduire la liste UMP aux sénatoriales de 2011 et propulser l'autre Isabelle en première position : avec quels calculs derrière ? Je ne pense pas qu'Isabelle Debré, qui a bien pris ses marques au Sénat, soit aussi dupe pour céder son fauteuil au Luxembourg contre un poste de secrétaire d'Etat (je ne la vois pas quand même pas bombardée ministre à part entière...), poste très précaire et qui sera d'autant plus précaire que l'échéance de 2012 approche : renoncer à un poste de sénatrice qui irait jusque 2017 contre un poste qu'elle quittera probablement en 2012 (même si Sarkozy repart, il modifiera certainement en profondeur son gouvernement de second mandat).
A moins que soit déjà calculé le départ de Santini en 2012 de l'Assemblée nationale (hypothèse qui n'est pas farfelue, il aura 72 ans) et qu'Isabelle Debré, 1ère adjointe au maire de Vanves, ancienne suppléante de Santini avant qu'elle entre au Sénat et soit de facto remplacée par Frédéric Lefebvre à cette place, soit investie aux législatives pour prendre le relai...Il faudrait dans ce cas trouver une autre porte de sortie pour Lefebvre, qui a déjà mal vécu le départ de Santini du gouvernement et la reprise de son siège par ce dernier...Si on rajoute la volonté de Jean Sarkozy d'aller se faire élire au Palais Bourbon en dehors de Neuilly et qui lorgnerait sur cette circonscription potentiellement vacante, ça fait un sacré méli-mélo...

Le fait que l'on dise souvent que la politique de l'UMP dans les Hauts-de-Seine est digne de la série Dallas est donc loin d'être faux : les sénatoriales risquent d'être un vrai champ de bataille : une amie du président (Isabelle Balkany) qui veut se retrouver au Palais du Luxembourg, en bénéficiant déjà d'un beau coup de pouce aux cantonales de mars (un changement de canton), une députée, ancienne suppléante de Sarkozy (Joelle Ceccaldi-Raynaud), qui veut se trouver une porte de sortie pour éviter un échec en 2012 dans sa circonscription, une sénatrice sortante, bosseuse (Isabelle Debré), qui ne se laissera pas évincer si vite...Heureusement que certains sortants ne repartiront probablement pas (Charles Pasqua, Jean-Pierre Fourcade)...Il ne manquerait plus que Charles Pasqua donne un coup de pouce à la numéro 2 de sa liste, Isabelle Caullery, nouvelle conseillère générale UMP de La Garenne-Colombes, en démissionnant peu avant l'échéance...

En tout cas l'entrée d'Isabelle Balkany ne ferait qu'alimenter le sentiment de copinage du Président : notons que les Hauts-de-Seine sont sur-représentés au sein de l'exécutif national (depuis 2007, on a quand même eu, en dehors de Sarkozy, Yade, Jouanno, Santini, Karoutchi, Devedjan, on parle désormais de Lefebvre ou Debré au gouvernement, sans compter les missions officieuses ou officielles de Balkany).
Plus que jamais, le département est par excellence celui du népotisme : ce sont les couples (Isabelle et Patrick Balkany, Manuel et Marie-Dominique Aeschilmann, Sophie et Patrick Devedjan, Odile et Jean-Pierre Fourcade) ou les familles (Debré, Ceccaldi-Raynaud-Franchi, Sarkozy, Kosciusko-Morizet) qui font la loi...Il n'est pas improbable que les électeurs s'en lassent plus vite que l'on ne le croie...
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede maxxx » Dim 3 Oct 2010 13:20

J'oubliais de préciser que si Isabelle Debré rentre au gouvernement, c'est Nicole Goueta, 73 ans, vice-présidente UMP du conseil général et surtout ancienne maire de Colombes (2001-2008) - ville dont elle est toujours conseillère municipale - qui atterrirait au Sénat pour la remplacer en tant que 4ème de liste (Roger Karoutchi n'a pas repris son siège de sénateur et le troisième de liste, le maire de Garches Jacques Gaultier siège à sa place depuis 2009)...Elle devrait se séparer d'un de ses deux autres mandats (probablement quitter le conseil municipal)...Elle ne semble pas représenter une véritable menace pour les futures sénatoriales de 2011 et assurerait probablement un simple mandat d'un an...

Isabelle Balkany était 6ème de cette liste de 2004...Je n'envisage pas une seule seconde que l'on force Nicole Goueta et le 5ème de liste, Jean-Yves Senant, 64 ans, actuel maire UMP d'Anthony et proche de Devedjan, à renoncer au bénéfice du siège pour installer directement Isabelle Balkany.

Ces deux posts visaient juste à faire un topo de la situation si la nomination d'Isabelle Debré se réalisait...On est pour le moment au stade des pures hypothèses mais tous ces éléments devaient je pense être relevés!
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Re: Un remaniement gouvernemental en octobre

Messagede Zimmer » Lun 4 Oct 2010 19:44

Ca n'a rien d'un scoop, mais le secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, a annoncé ce matin sur RTL qu'il ne ferait pas partie du prochain gouvernement. Au moins, c'est désormais officiel.

http://www.lepoint.fr/politique/gouvernement-bussereau-annonce-son-depart-prochain-04-10-2010-1244540_20.php
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