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Cette votation ayant lieu moins d'un an avant le renouvellement du Conseil de Paris et de son Maire, il est très peu probable qu'en cas de vote positif, tous les travaux de végétalisation soient terminés - voire commencés - avant la fin de l'actuelle mandature. Quelle sera alors la valeur impérative de la décision qui sera prise dimanche prochain ? La nouvelle équipe municipale sera-t-elle tenue de s'y conformer, quelle que soit son orientation politique ? Etant donné que cette décision n'aura vraisemblablement été prise qu'avec la participation d'une minorité infime du corps électoral parisien, elle sera assurément moins légitime que le mandat donné aux nouveaux dirigeants parisiens et pourra donc difficilement s'imposer à eux, surtout s'ils l'ont combattue durant la campagne municipale à venir. D'un autre côté, sans valeur impérative, la votation, à la date tardive où elle est organisée, ne pourra apparaître que comme un coup d'épée dans l'eau.
Quant au caractère supposément consensuel du projet, je ne pense pas qu'il faille se faire beaucoup d'illusions à ce sujet. Il y a une part de l'électorat parisien, notamment issue de ses composantes bourgeoises et conservatrices, férocement opposée à tout ce qui de près ou de loin ressemble à une mise en cause du "tout pour la voiture". L'an passé les arrondissements "de Droite" ont massivement voté contre la "taxe SUV", et dans mon VIIIe un tout petit projet local d'aménagement de voirie proposé par la mairie LR a été rejeté.
Pour participer au Concours Lépine des sujets à soumettre à votation, il aurait peut-être mieux valu consulter les électeurs sur le mode d'élection de leur Maire.
