de vudeloin » Mar 20 Sep 2011 23:24
Pour la bonne implantation de Philippe Nachbar, on rappellera tout de même qu'il ne pourra voter au Sénat qu'au seul motif d'avoir été désigné électeur supplémentaire à Nancy, vu qu'il a depuis longtemps perdu toute implantation dans le Jarnisy où il fut jadis élu...
Je pense que la liste Husson a plus de possibilités, ne serait ce que parce que l'arrondissement de Nancy est celui où la droite dispose du plus grand nombre de votes.
Il y a un grand nombre de communes en Meurthe et Moselle mais...
Mais voici ce que révèle un regard minimal sur la situation politique.
L'arrondissement de Toul, c'est 112 communes dont 22 dépassent les 500 habitants et 3 seulement ( Toul, Ecrouves, Liverdun, toutes de gauche ) les 3 500 habitants.
Ce qui met 87 communes sous les 500 habitants et définit, de mémoire, environ 230 suffrages au Sénat.
L'arrondissement de Lunéville, c'est 164 communes dont 21 dépassent les 500 habitants et 3 seulement ( Lunéville, Baccarat, Blainville sur l'Eau ) les 3 500 habitants.
Ce qui place 140 communes sous les 500 habitants, ce qui réduit aux alentours de 300 le nombre de grands électeurs au Sénat.
L'arrondissement de Briey, c'est le fief de la gauche.
130 communes dans le Pays Haut, dont 51 de plus de 500 habitants et 9 de plus de 3 500 habitants.
Les électeurs au Sénat ? Plus de 450 aux deux tiers à gauche, si je ne m'abuse malgré Longwy, Herserange, Briey et Longuyon à droite.
Enfin, l'arrondissement de Nancy où l'on trouve les deux seules villes ( Nancy et Vandoeuvre les Nancy ) comptant plus de 30 000 habitants.
On y compte 188 communes dont 48 dépassent les 500 habitants et 28 les 3 500 habitants.
C'est à dire l'électorat sénatorial de la Meurthe et Moselle est concentré sur Nancy et, dans une moindre mesure, dans celui de Briey où la gauche, notamment le PCF, dispose encore de fortes positions, gérant la moitié des villes de plus de 3 500 habitants et une part importante des communes ouvrières de 1 500 à 3 500 habitants.
Autant dire que le soutien de la droite nancéienne, apporté à la liste Husson, sera déterminant, d'autant que les plus de la liste officielle de l'UMP ne sont, pour l'essentiel que sur les secteurs de Toul et de Lunéville, sachant toutefois que la gauche peut contrôler la moitié des voix du premier arrondissement et une bonne part de celles du Lunévillois.
Pour le Pays Haut, la droite y dispose peut être d'autant de voix, sur le papier, que la droite et le centre, mais vient un problème très simple.
Evelyne Didier, maire de Conflans en Jarnisy et élue PCF sortante est, en toute objectivité, la candidate qui va représenter le plus sûrement au Sénat cette partie du territoire départemental qui fut, avant 1870, en Moselle.
Elle risque donc, notamment dans son canton mais pas seulement, d'attirer des électeurs modérés ou de droite sur la liste de gauche qui viendraient des communes du Pays Haut.
La même remarque vaut pour le Toulois puisque le Président du CG, Michel Dinet, est l'élu du canton de Colombey les Belles où une bonne partie des votes risque d'être captée par la gauche.
Sur Nancy, ce n'est que grâce à la ville Préfecture que la droite se situe en tête dans les villes importantes de l'arrondissement.
Pour le reste, les votes de droite s'y trouvent pour l'essentiel, d'où le plus pour la liste Husson.
Le statu quo est prévisible puisque le mouvement de la droite vers la gauche devrait être encore plus fort qu'annoncé ici ou là pour aller au 3/1.