Proche de Hulot et de Cohn-Bendit, fondateur d'Europe écologie en 2009, porte-parole d'EELV de novembre 2010 à juin 2012, où il est devenu secrétaire national suite à Cécile Duflot, il avait du quitter le poste en novembre 2013 car trop critique de la politique de Hollande et avait été élu député européen en 2014.
Cet avocat plutôt apprécié des milieux écolo et loyal avait surpris quand, ne se représentant pas au sein d'EELV, il s'était retrouvé candidat "d'ouverture" sur les listes Renaissance. Contrairement à son collègue Pascal Canfin (n°2 de la liste) il occupait une place assez lointaine et charnière (18ème), tout en étant éligible. Les deux avaient rejoint EELV en 2009 et ont été élu européen, les deux avaient été très critique de la dérive droitière du hollandisme (Canfin avait quitté le gouvernement quand Valls est devenu PM), le choix de Renaissance est donc un grand mystère pour moi. Pour Durand, un homme que je crois sincère, la chose mise en avant était le fédéralisme européen et la lutte contre l'extrême droite.
Au Parlement européen, Durand a gardé une liberté de vote, votant parfois avec les verts et socialistes plutôt que les libéraux.
Il vient d'annoncer son départ du groupe Renew Europe pour la fin du mandat, il siègera non chez les verts mais chez les sociaux-démocrates. La raison en est simple et il prend garde de ne pas attaquer Renaissance et le responsable français mais la décision collective de tout le groupe de ne pas se séparer de la députée représentant les libéraux suédois, ce alors qu'ils gouvernent avec l'extrême droite, une ligne rouge absolue pour ce fils de résistant :
« Je ne peux accepter l’inacceptable, reprend M. Durand. Pour moi, cela va à l’encontre de toutes mes convictions, de tous mes combats. Mes parents, aujourd’hui décédés, qui ont été résistants m’ont inculqué le combat contre l’extrême droite. [...] quand j’ai rejoint la campagne en 2019, c’était pour son programme de défense des valeurs européennes, en totale opposition justement avec une vision étroite et nationaliste, qui promeut une Europe des nations… Une Europe où le Parlement n’aurait plus sa place. [...] Ce que l’on constate aujourd’hui, poursuit M. Durand, c’est que, au fur et à mesure des élections, le rapport de force entre les partis de droite qui acceptent de s’allier à ceux d’extrême droite et ces derniers change. L’extrême droite est en train de prendre le dessus. Bref, en aucun cas il ne faut accepter de s’allier avec elle. Mon départ est un cri, pacifiste, pour alerter ! »
En conséquence il va perdre ses délégations tenues au nom de Renew.
https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.htmlOn a un détail des chiffres actuels de chaque groupe à mi-mandat ? Pour voir les évolutions ?