La vie politique au Qatar

[Ramdams]

Ce samedi 2 octobre, des élections législatives sont organisées dans l'Etat du Qatar. Prévues par la Constitution de 2004, elles ont été reportées à plusieurs reprises et elles visent à élire 30 des 45 membres du Conseil de la Choura, les 15 autres étant nommés directement par l'émir. Jusqu'à présent, les 45 membres étaient nommés par l'émir. Elles sont les premières élections législatives organisées dans le pays.

Le Conseil de la Choura a un rôle consultatif. Il dispose certes de réels pouvoirs, comme celui de déposer des projets de lois, voter le budget ou révoquer des ministres mais l'émir garde un droit de veto sur tout le processus.

Le Qatar compte 2.5 millions d'habitants mais à peine 330 000 personnes pourront voter, en particulier parce que le droit de vote n'est accordé qu'aux hommes et femmes de plus de 18 ans dont la famille réside dans le pays depuis au moins 1930. Cette disposition exclut tous les citoyens naturalisés depuis, et ils sont nombreux. Les travailleurs étrangers constituent le reste de la population qatarie.

Les 30 membres du Conseil sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions. Les candidats doivent obligatoirement se présenter dans la circonscription où résidait leur famille dans les années 1930 et ils doivent être approuvés par le ministère de l'Intérieur, qui se base sur toute une série de critères, dont l'âge, le caractère ou le casier judiciaire. Il n'y a pas de parti politique, les candidats doivent se présenter sans étiquette et le ministère doit être tenu informé en amont des événements de campagne et de l'identité des personnes qui prennent la parole. Au final, 284 candidats ont été approuvés, dont seulement 28 femmes.

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Combien de femmes élues ? C'était peut-être la seule inconnue pour ce scrutin. La réponse, elle, est sans appel puisqu'aucune des 28 candidates n'a été élue samedi. Reste la possibilité pour l'émir, qui désigne 15 des 45 membres, de réduire un peu ce déséquilibre en nommant une femme mais rien n'est moins sûr.

Le taux de participation a été de 63.5 % selon les chiffres officiels. Un chiffre en nette hausse par rapport aux municipales de 2019 - dernier scrutin organisé dans le pays - au cours desquelles moins d'un électeur sur dix s'était déplacé.