Cette tambouille et magouille tue la droite
La droite est composée d'individus qui respectaient la discipline, bien utile dans un parti qui a le pouvoir une fois sur deux, et assure les places biens rémunérées ( en argent, en pouvoir, en notoriété, etc.).
Quand le parti n'assure plus la soupe, une partie de ses membres, que l'on peut appeler "les mercenaires", vont chercher leur pitance ailleurs.
C'est valable pour tous les partis. Chez les socialistes, certains sont allés vers LREM, chez les centristes, c'est même dans leur ADN. Même certains communistes sont allés rejoindre des prairies plus vertes, comme Robert Hue. Chez les écolos, on se souviendra d'Emmanuelle Cosse qui cassait François Hollande jusqu'à ce qu'elle ait obtenu un poste de ministre ou de secrétaire d'Etat. Et Pompili, et Rugy, qui avait signer sur l'honneur, soutenir le candidat socialistes. L'honneur...
Le candidat Macron a su attirer les plus carriéristes, il n'y a qu'à revoir ces interviews de 'barons' de droite qui raillaient l'actuel président, encore candidat, avant de s'y rallier.
LR s'est tirée une balle dans le pied avec le duel Fillon Coppé. L'arrogance de Fillon a bien aidé à attacher un boulet à LR.
Pour la première fois depuis des décennies, LR n'était pas au second tour d'une élection présidentielle. Comme le PS 15 ans avant. Le PS s'en était remis.
Privé de quelques arrivistes, parfois talentueux, privé de quelques députés fuyant chez AGIR, LR aurait pu rebondir.
L'élection européenne a été une douche froide. Une partie des choix du gouvernement est calqué sur LR. Difficile de se faire entendre.
Pressé sur sa droite, engoncé sur sa gauche, LR n'arrive plus à arriver en tête des élections, malgré sa position de parti d'opposition. LR se marginalise. Le RN le devance aux européennes. Aux départementales et régionales, certains se doutent que LR n'arrivera pas en tête dans certains régions. Fini les vaches grasses.
Pas de leader charismatique, pas de ligne idéologique claire. Trop de porosités des électeurs vers LREM ou le RN.
En PACA, Muselier craignait, coincé entre un RN fort, un DLF en embuscade, un LREM, et d'une gauche qui pourrait se réunir, d'arriver derrière LREM. Arriver en dessous de 10 % ? Peu probable. Mais arriver derrière la gauche ou LREM, possible. Il aurait fait alliance, mais pas en tant que leader. Juste un élu.
Ce n'est pas assez pour certains égos. Le ralliement au premier tour permet d'arriver en tête. La liste LR officielle fera un piètre score, pour ensuite monnayer quelques places auprès de la liste Muselier-LREM. Muselier fera le tri parmi les prétendants. C'est un coup uniquement personnel de sa part. Si LR officiel fait moins de 10 %, Jacob sera obligé d'officialiser la liste Muselier comme étant 'LR'. L'humiliation sera présente pour LR-Jacob si la liste officielle fait moins que Muselier.
La seule chance pour LR-Jacob est de faire plus que Muselier. Un objectif atteignable ?
Je ne crois pas.
LR condamné à la marginalisation comme le PS. Les deux ont vendu leur siège de parti. En politique, seuls les leaders vivent bien. Les autres ne font que de la figuration, condamnés aux éternels strapontins.