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Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

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Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede HORATIO » Ven 27 Mai 2011 03:36

vudeloin a écrit: Patrie, cela vient de pater, le père, donc le protecteur, celui qui est au dessus et qui " transcende "par essence...

A l’origine, dans l’antiquité, ce mot signifie « la terre de nos pères » ; la terre dans laquelle nos ancêtres reposent.
Il y a plusieurs autres définitions de ce mot, c’est généralement selon la période de l’Histoire dans lequel on le situe.
Les définitions mystiques du mot visent sans doute à nous faire penser à autre chose qu’à certaines réalités trop difficiles à accepter.

vudeloin a écrit: Et le sentiment d'appartenance à la Nation, c'est la Révolution française, ce n'est ni avant, ni après et la République porte cet attachement à la Nation et à la patrie, non par exclusive, mais comme valeur commune.

_ Notre hymne national a été choisi à ce moment là : « Allons ! Enfants de la Patrie … »,.
_ « Liberté, Egalité, Fraternité », les trois principes fondamentaux de la République française furent alors énoncés.
_ Quant au choix des trois couleurs de notre drapeau, il n’a pas été laissé au hasard.

Des personnages historiques, penseurs, écrivains ou troubadours auront pu exprimer ou incarner le sentiment d’appartenance à la Nation pendant la Révolution française, mais aussi avant ou après.

vudeloin a écrit: Bon évidemment, on pourrait revenir au latin, pour piger le truc...

Le latin n’est peut-être pas la meilleure référence culturelle pour notre pays :
Mains enchainés, les romains exhibaient les chefs vaincus devant les foules.
Du fond de leurs obscurs cachots, les prisonniers étaient ensuite oubliés d’être nourris ou étranglés comme ce fut le cas de Vercingétorix.

Les citations de vudeloin sont extraites du sujet « le FN recrute à gauche » :
vie-partis-f16/recrute-gauche-t967-50.html

Considérer que Vercingétorix fait parti de l’Histoire de France, cela sous-entend qu’en -52, il existait déjà une organisation humaine et culturelle plus ou moins civilisée qui s’apparentait déjà à celui d’une Nation…
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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede vudeloin » Ven 27 Mai 2011 10:10

Ce qui n'est évidemment pas le cas...
La Nation, au sens où nous pouvons l'entendre, et la Patrie, par la même occasion ( les mots n'ont pas le même sens partout en Europe notamment ), sont, dans un pays comme la France, des concepts et des " réalités " tout à fait récents.
La rupture, effectivement, c'est la Révolution et donc l'abolition de la monarchie absolue, avec le corollaire de la Nation et de la Patrie, c'est à dire la République.
Que les révolutionnaires de 1789, et plus encore ceux de septembre 1792 qui créent la République, abolissent la monarchie et décident de se réunir en Convention Nationale, aient été nourris au lait de la culture antique est une évidence.
Mais la République comme ils l'entendent n'est pas celle de Platon et ne se conçoit qu'avec le suffrage universel ( sans les femmes, cependant ! ) et la participation de tous à l'oeuvre commune, droits comme devoirs.

Avant cela, qu'avons nous ?

Des tribus hétérogènes ( les Gaulois ) que Rome va aisément mettre au pas, toutes proportions gardées, en combattant celels qu'elle n'aura pas acheté, puis, après la chute de Rome, victime de son expansion, d'autres tribus ou clans dont quelques uns finiront par dominer les autres.
Les Mérovingiens et les Carolingiens, ce n'est que cela : la domination du clan qui a gagné une guerre sur les autres...
En plus, Clovis ne parlait pas français et Charlemagne pas plus...
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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede HORATIO » Sam 28 Mai 2011 11:15

vudeloin a écrit: Des tribus hétérogènes (les Gaulois ) que Rome va aisément mettre au pas

Vudeloin, ton commentaire est beaucoup trop « Rome antique » ; la plume n’a pas toujours été plus forte que l’épée et la conquête de la Gaule par les romains ne fut pas aussi aisée que cela.
http://jean-francois.mangin.pagesperso- ... alesia.htm
« La Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers. » (Vercingétorix aux gaulois assemblés (César, Guerre des Gaules, livre VII, 29))

HORATIO a écrit: Considérer que Vercingétorix fait parti de l’Histoire de France, cela sous-entend qu’en -52, il existait déjà une organisation humaine et culturelle plus ou moins civilisée qui s’apparentait déjà à celui d’une Nation…
.
vudeloin a écrit: Ce qui n'est évidemment pas le cas..
.
Vercingétorix est enseigné à l’école publique obligatoire depuis sa création par Jules Ferry au chapitre de l’Histoire de France.
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vudeloin a écrit: La Nation, au sens où nous pouvons l'entendre, et la Patrie, par la même occasion ( les mots n'ont pas le même sens partout en Europe notamment ), sont, dans un pays comme la France, des concepts et des " réalités " tout à fait récents.

Cela dépend beaucoup de la façon dont on entend ces mots.

vudeloin a écrit: La rupture, effectivement, c'est la Révolution et donc l'abolition de la monarchie absolue, avec le corollaire de la Nation et de la Patrie, c'est à dire la République.

La révolution de 1789 est l’élément central de l’Histoire de France et marque les débuts de la République.
Les révolutionnaires ont choisi d’adopter le drapeau aux couleurs « bleu, blanc, rouge » qui témoignait déjà à l’époque près de 1.300 ans d’Histoire, donc 1.500 aujourd’hui.
Donc, l’Histoire de France n’a pas commencé en 1789 et les notions de « Patrie » et de « Nation » sont plus anciennes.

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vudeloin a écrit: Mais la République comme ils l'entendent n'est pas celle de Platon et ne se conçoit qu'avec le suffrage universel ( sans les femmes, cependant ! ) et la participation de tous à l'oeuvre commune, droits comme devoirs.

Sur l’échelle de l’Histoire de France, pour les femmes et jusqu’à présent, « la participation de tous à l’œuvre commune, droits et devoirs », cela a surtout été « devoirs » ; les femmes n’ont le droit de vote que depuis l’année 1945 (suite à une ordonnance du général de Gaulle)

La première femme présidente de la République française, ce sera peut-être pour la Saint-Glinglin et si les cloches sonnent.
D’ici là, nous aurons tout loisir de trouver d’excellentes raisons de les faire passer les femmes à la trappe ; la politique, c’est la chasse gardée de nous, les hommes.
Naguère, c'est-à-dire avant la Révolution et la République, c’était l’armée et la guerre.

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vudeloin a écrit: Avant cela, qu'avons nous ?

Vercingétorix, Clovis et Charlemagne ont pu incarner ce sentiment d’appartenance à la Nation mais tous de façon imparfaite :

Vercingétorix : la France n’existait pas vraiment à l’époque, on parle de la ou des Gaule(s) ;
N’a-t-il manqué aux gaulois qu’un drapeau et un hymne pour être une Nation ?
Vercingétorix est-il le plus ancien personnage de l’Histoire de France ?

Clovis : Le 1er roi de France, le fondateur de la France ?
Dans la mesure où les ancêtres de Clovis sont enterrés en dehors du territoire national, la Patrie de cet homme n’est pas la France.
Les déformations d’écriture dans le temps (le « v » ayant été changé en « u ») ont amené le nom de « Clovis » a donner le prénom de « Louis ».
Le fait que Clovis se soit fait baptiser (en la Cathédrale de Reims) crée un lien avec la religion. ( Note : avant que ne soit constitué la France, il existait donc au moins une cathédrale)

Charlemagne : Son épopée chevauche plusieurs Nations.
Dernière édition par HORATIO le Sam 28 Mai 2011 17:22, édité 1 fois.
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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede vudeloin » Sam 28 Mai 2011 13:37

Deux trois choses...
J'ai, dans ma prime jeunesse, et encore un peu pendant quelques années d'études, pu lire et relire les écrits de César...
La guerre des Gaules comme les commentaires sont aussi des oeuvres subjectives.
Et César a d'autant plus de raisons de rendre son adversaire redoutable, puissant, s'appuyant sur une " nation" unifiée que cela donne plus de relief à sa victoire même...
Et donc corps à ses visées politiques à Rome une fois rentré dans le jeu de la politique sénatoriale de l'époque...
L'unité de la " Gaule chevelue " est donc un sujet à manier avec précaution.
De plus, sur le reste de la période gauloise comme du Haut Moyen Âge, nous sommes tributaires de l'historiographie du 19e siècle qui, de notoriété, a largement embelli les choses et donné corps à quelques légendes ou histoires dont la fiabilité de survenance est tout de même assez limitée...
La faiblesse des sources disponibles laisse d'ailleurs beaucoup de place à l'imagination des auteurs, qu'il s'agisse de Michelet, d'Augustin Thierry ou de Camille Jullian...
Comme en plus, cette historiographie rencontre à compter de 1870 un truc qu'on appelle " la revanche ", on imagine ce que cela peut donner comme débordements ou exégèses...
Gardons nous donc de certains postulats discutables et partons de l'idée que Clovis étant né à Tongres, et Charlemagne ayant éu sa capitale à Aix la Chapelle, il est difficile d'en faire des rois français stricto sensu et de leur royaume une véritable nation française...
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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede HORATIO » Sam 11 Juin 2011 03:07

vudeloin a écrit: L'unité de la " Gaule chevelue " est donc un sujet à manier avec précaution.

Certes.
vudeloin a écrit: J 'ai, dans ma prime jeunesse, et encore un peu pendant quelques années d'études, pu lire et relire les écrits de César...
La guerre des Gaules comme les commentaires sont aussi des oeuvres subjectives…
…La faiblesse des sources disponibles laisse d'ailleurs beaucoup de place à l'imagination des auteurs, qu'il s'agisse de Michelet, d'Augustin Thierry ou de Camille Jullian...

_ Selon toute vraisemblance les récits sur César ont été romancés à sa gloire personnelle, le problème, c’est que nous avons que cela pour nous faire une opinion.
_ Dans ses écrits, César parlait de « la Nation » ; ce concept et ce sentiment existaient donc déjà à cette époque. ___________________________________________________________________________________________________________
Avant 1789, plusieurs millions de personnes ont vécu, pensé, écrit et participé à la construction du pays.
La cathédrale de Reims dans laquelle Clovis a été baptisé ne s’est pas créée ni en un jour, ni toute seule. __________________________________________________________________________________________________________
Tel qu’a été libellé le sujet, il n’est pas limité à un pays en particulier.
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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede Artisan-Politologue » Sam 11 Juin 2011 08:31

Concernant les Gaulois, effectivement les sources semblent trop subjectives pour être réellement fiables. J'ajouterai simplement que César a pris prétexte d'un "appel au secours" de certaines tribus gauloises, face à l'invasion helvète, pour intervenir. On est quand même loin d'un peuple uni, d'autant plus qu'il y avait autant de Gaulois en dehors qu'en dedans des frontières romaines: Rome contrôlait tout le pourtour méditerranéen jusqu'à Narbonne depuis sa période républicaine.
Concernant Clovis et Charlemagne, bien entendu qu'ils ne parlaient pas français! Le français tel que nous le connaissons remonte au XVIe siècle, il a été imposé par François Ier (si je ne me trompe) et ses édits de Villers-Cotterêts. L'administration royale est unifiée au plan linguistique, les territoires contrôlés par les capétiens le seront petit à petit. On peut estimer que c'est la Grande Guerre qui a définitivement unifié linguistiquement la France.
Pour autant, la nation existait avant 1914. Même si 1789 marque une fondation, l'idée de nation n'est pas tombée du ciel à ce moment-là. Certains rois, comme Louis XI, ont fait beaucoup pour qu'elle s'impose. Ils n'avaient certes pas cette volonté, puisque ce concept n'existait pas vraiment, mais leur politique, notamment d'annexion territoriale a joué dans ce sens.
La nation s'est créée par capillarité, à mon avis à partir des XV - XVIes siècles, par le territoire, la langue, les lois... Lorsque la République s'est créé, les révolutionnaires mettaient en avant le concept de frontières naturelles de la France. C'est donc bien que, quelque part, cette France leur préexistait. La victoire de Valmy, c'était certes celle de la Révolution sur les monarchies européennes, mais les "soldats de l'an II" étaient en grande majorité l'armée royale d'Ancien Régime...

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Re: Le sentiment d’appartenance à la Nation à travers l’Histoire

Messagede vudeloin » Dim 12 Juin 2011 01:29

Si on laisse un peu les Eduens de Bibracte de côté, revenons au moment clé, l'Artisan...
Le moment clé, c'est la Révolution et notamment l'avènement de la République en septembre 1792 ( je me demande toujours pourquoi nous n'avons jamais fait du 20 ou du 21 septembre un jour de fête, alors que nous avons toujours à peu près toutes les fêtes religieuses dans le calendrier ! ).

Parce que, mine de rien, quelque part en Argonne, du côté de Valmy et de Grandpré, on se retrouve dans le creuset d'où émerge la Nation française...

Tu nous dis que l'armée française qui combat les Austro Prussiens ( les blancs et les gris ) est une armée encore issue de l'armée royale d'avant 1789.

Juste en partie, ne serait ce que parce que la plupart des généraux des armées de la République sont des officiers issus de l'armée royale et bien souvent de la noblesse ( Rochambeau par exemple ou Beurnonville ), sans parler du chef de l'Armée du Nord, Dumouriez, militaire de carrière et dont les visées politiques vont bientôt le conduire à changer de camp.

Il y a même des gens pour penser qu'à Valmy, les troupes de Brunswick ont reculé devant la stabilité des lignes françaises ( 300 morts chez nous, 184 chez les coalisés ) aussi parce que Dumouriez avait négocié avec le chef ennemi le retrait de ses troupes.

Mais l'armée d'en face comprend aussi des Français ( ce sont les premières troupes d'émigrés sous les ordres de Frotté ) et l'armée française comprend aussi un nombre de plus en plus conséquent d'engagés volontaires et de gardes nationaux transformés en soldats...

Et puis, il y a cette idée géniale ( si l'on peut dire ) de Lazare Carnot l'année d'après, c'est à dire cette mobilisation générale, première du genre, que constitue la «  levée en masse « .

Et les soldats de l'an II, pour la première fois dans l'Histoire de France, plus encore qu'à Bouvines, qui constitue pour quelques historiens médiévistes la première manifestation évidente de l'idée nationale dans notre pays, sont les premiers conscrits au sein du service militaire quasi obligatoire que nous avons connu jusqu'au terme des années 1990...

Et que l'attachement à la Nation se matérialise, d'une certaine manière, par le fait d'amener les jeunes hommes à faire partie, à un moment donné de leur vie, de l'armée.

Et la principale innovation que Carnot met aussi en oeuvre, c'est de mettre un terme à la désignation d'officiers seulement issus de la noblesse et des couches les plus aisées de la population, c'est de promouvoir de jeunes officiers sortis du rang, y compris d'extraction modeste.

C'est aussi dans Lannes, Augereau ou Ney, Marceau et tant d'autres que se traduit cette nouvelle conception des choses...

Sur le droit, le fait est que l'édit de Villers Cotterêts constitue la preuve d'un souci du monarque de l'époque ( François Ier ) de promouvoir l'usage d'une langue constituant le ferment d'une identité nationale, bien évidemment.

Le français de l'époque, c'est celui des Poètes comme Du Bellay, Ronsard ou Clément Marot, qui ont porté la langue du centre de la France au plus haut de ses sonorités, de sa musique interne et qui en ont fait le «  français «  qu'on parle à la cour des Valois Angoulême...

Mais ce n'est pas encore la langue que l'on parle partout, et le droit ne se traite pas partout de la même manière, ne serait ce que parce que les rapports entre les seigneurs féodaux et leurs sujets peuvent s'avérer variables d'une province l'autre...

Même si, à la suite des Philippe Auguste, des Charles V, Louis XI et avant Henri IV ou Louis XIV, François Ier tente de construire une Nation cohérente, autour d'un système monarchique reconnu et respecté, il ne fait qu'ébaucher l'esquisse de notre pays.

La Révolution fait lien et sens de ce point de vue : elle affirme le souci de l'unité nationale, sous toutes ses formes, qu'il s'agisse de l'armée, mais aussi dans d'autres domaines, comme l'usage d'un système unifié de poids et mesures ou celui de règles juridiques communes à l'ensemble du pays.

Sous la Révolution, il n'y a plus de paroisses et d'apanages, il n'y a que des communes, des cantons, des départements, aux institutions uniques, c'est à dire des conseils élus par les citoyens ( même si on peut regretter encore que les droits de l'Homme n'intègrent pas ceux de la Femme en la matière ).

Et nous passons d'ailleurs d'un droit fort différent d'un pays d'état à un pays d'élection à un droit unique, écrit après avoir été dit.

La langue française ne s'est évidemment pas encore imposée partout et les révolutionnaires de 1793 estiment notamment que la France va jusqu'à la rive gauche du Rhin, sans pour autant couvrir encore la Savoie, ou encore le pays de Montbéliard ou la République de Mulhouse qui choisira d'ailleurs de devenir partie intégrante de la nouvelle République...

Et l'effort accompli dès la Révolution pour l'éducation constituera un élément, parmi d'autres, de l'unification en cours...

Tout le 19e siècle est en fait traversé par ce mouvement de structuration de la Nation française, qui va aller de pair avec le succès final de la République, à la suite du désastre de Sedan.

Ensuite, il y aura les lois laïques des années 1880, la capacité à résister aux ultimes tentatives monarchistes ( que le boulangisme traduira d'une certaine manière ), comme la naissance d'une forme de mythologie républicaine, portant notamment sur les ancêtres de 1789 dont nous connaissons encore à la fois et les traces et les limites.

On célèbre Danton dans le quartier de l'Odéon où il vivait mais on n'a pas toujours pas donné le nom de Robespierre à la moindre place de Paris...

Les rues de Paris sont pleines des noms des généraux de la Révolution ( allez dans le 18e et ses rues Damrémont, Belliard, Championnet, Custine, par exemple, défiées sur place par la rue Joseph de Maistre, le long du cimetière Montmartre, dont il nous est précisé qu'il fut «  un écrivain antirévolutionnaire «  ) ou de ses victoires ( quai de Valmy, quai de Jemmappes ), signe s'il en était de l'importance de la chose...

Ensuite, évidemment, on peut aussi regretter que ce qui fait la diversité culturelle de notre pays ait pu s'effacer derrière ce qui en fait l'unité, c'est à dire, notamment la langue et la culture disons ' officielle '.

Ceci dit, je n'en suis pas vraiment certain...
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