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Divisions fratricides et élimination du second tour

Forum de discussion consacré aux élections municipales qui seront organisées en France en mars 2020.

Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede stephed » Lun 25 Mai 2020 13:06

Eco92 a écrit:
Républicain67 a écrit:Je ne connais la situation politique au Mans, mais apparemment la présence de deux listes de droite (LR et divers droite) a conduit à l'élimination pure et simple de cette famille politique du second tour. Celui opposera deux candidats socialistes.

Oui, mais comme vous le notez le PS était lui même divisé, plus EELV. Et pourtant un second tour pourrait n'opposer que les listes PS ce qui est assez exceptionnel ! Bon, certes, le Mans est un bastion de gauche plus qu'LR certes. Il est loin le temps où l'UMP espérait prendre la ville. Cela reste quand même assez sidérant dans une ville où la présidente de région est encore conseillère municipale.


Et il faut aussi rajouter la Rem qui était présente ou en soutien sur 3 listes. En gros, le bloc de droite du 2ème tour de 2014 était représenté sur 5 listes.

Le Mans est certes une ville de gauche qui la dirige sous différentes étiquettes et avec différents maires depuis 1977. Mais, du fait de son passé industriel et commercial, il ya toujours eu un électorat de droite qui était puissant au centre ville (le vieux Mans) et dans les quartiers résidentiels au Nord-Est. C'est en cela que c'est une surprise que la liste de droite soit éliminée.

Quand à la victoire finale cette année, elle n'a jamais été envisagée notamment parce que les éléments et les circonstances qui avaient rendus possibles celle ci par le passé (1983, 1995, 2001 ou 2014) n'y étaient pas cette année.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede pmf » Lun 25 Mai 2020 13:17

Vous avez raison d'évoquer notre bonne vieille Droite Mancelle.
Mais vous savez certainement que cette vieille Droite a le sens du bon commerce et sait où sont ses intérêts commerciaux et aussi patrimoniaux et cette remarque vaut au plan National comme en notre bonne Ville du Mans, car la Riette peut supporter le bon Beurre, même d'ivraie.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede stephed » Lun 25 Mai 2020 16:21

Créteil (91 000 habs):

le groupe cristolien d'EELV s'est déchiré et à retiré son investiture au binôme Linda Bouifraou et irfane Burahee au motif. qu'ils n'habitaient pas la ville. Il a ensuite investi David Cousy.

https://94.citoyens.com/2020/municipale ... -2020.html

Résultat: 1 liste Cousy (8,55%) et 1 liste Bouifraou (3,48%) qui se sont auto-éliminées
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Ramdams » Mar 26 Mai 2020 07:36

À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la forte division à droite et au centre fait que seules trois listes de gauche se sont qualifiées pour le second tour.

Rappel des résultats du premier tour :
- Liste David Samzun (PS) : 39.26 % (maire sortant)
- Liste Pascale Hameau (EELV) : 17.67 %
- Liste Gaëlle Benize-Thual (DVG) : 13.53 %
- Liste Gauthier Bouchet (RN) : 7.05 %
- Liste Stéphane Gaschignard (DVD) : 6.13 %
- Liste Jean-Michel Texier (UC) : 5.55 %
- Liste Julien Goussot (DVC) : 5.04 %
- Liste Denis Lambert (DVD) : 3.57 %
- Liste Eddy Le Beller (LO) : 2.20 %

La liste EELV avait décidé de fusionner avec celle de Gaëlle Benize-Thual au soir du premier tour, cet accord pourrait néanmoins être remis en question.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Républicain67 » Mar 26 Mai 2020 07:49

Ramdams a écrit:À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la forte division à droite et au centre fait que seules trois listes de gauche se sont qualifiées pour le second tour.

Rappel des résultats du premier tour :
- Liste David Samzun (PS) : 39.26 % (maire sortant)
- Liste Pascale Hameau (EELV) : 17.67 %
- Liste Gaëlle Benize-Thual (DVG) : 13.53 %
- Liste Gauthier Bouchet (RN) : 7.05 %
- Liste Stéphane Gaschignard (DVD) : 6.13 %
- Liste Jean-Michel Texier (UC) : 5.55 %
- Liste Julien Goussot (DVC) : 5.04 %
- Liste Denis Lambert (DVD) : 3.57 %
- Liste Eddy Le Beller (LO) : 2.20 %

La liste EELV avait décidé de fusionner avec celle de Gaëlle Benize-Thual au soir du premier tour, cet accord pourrait néanmoins être remis en question.


Du point de vue mathématique cela serait judicieux, mais certainement pas au niveau politique. A moins d'assumer d'avoir été élu avec les voix de la droite. Plus duels entre une liste de gauche et une d'EELV ont prouvé que les électeurs de droite se reportaient en partie sur celle des Verts par aversion des socialistes ou des communistes: élection municipales de 2008 à Montreuil, élections cantonales de 2004 et 2011 à Strasbourg-2... Après ce n'est que mon avis personnel.

Je ne connais pas la situation locale de Saint-Nazaire.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Marcy » Mar 26 Mai 2020 09:07

Républicain67 a écrit:
Ramdams a écrit:À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la forte division à droite et au centre fait que seules trois listes de gauche se sont qualifiées pour le second tour.

Rappel des résultats du premier tour :
- Liste David Samzun (PS) : 39.26 % (maire sortant)
- Liste Pascale Hameau (EELV) : 17.67 %
- Liste Gaëlle Benize-Thual (DVG) : 13.53 %
- Liste Gauthier Bouchet (RN) : 7.05 %
- Liste Stéphane Gaschignard (DVD) : 6.13 %
- Liste Jean-Michel Texier (UC) : 5.55 %
- Liste Julien Goussot (DVC) : 5.04 %
- Liste Denis Lambert (DVD) : 3.57 %
- Liste Eddy Le Beller (LO) : 2.20 %

La liste EELV avait décidé de fusionner avec celle de Gaëlle Benize-Thual au soir du premier tour, cet accord pourrait néanmoins être remis en question.


Du point de vue mathématique cela serait judicieux, mais certainement pas au niveau politique. A moins d'assumer d'avoir été élu avec les voix de la droite. Plus duels entre une liste de gauche et une d'EELV ont prouvé que les électeurs de droite se reportaient en partie sur celle des Verts par aversion des socialistes ou des communistes: élection municipales de 2008 à Montreuil, élections cantonales de 2004 et 2011 à Strasbourg-2... Après ce n'est que mon avis personnel.

Je ne connais pas la situation locale de Saint-Nazaire.


La remarque de @Republicain67 me semble judicieuse : il y a, dans les concurrences gauche-gauche (car je classe EELV à gauche) et droite-droite la prise en considération d'éléments tenant au comportement attendu des électeurs des autres listes dans le cadre d'un vote dit "utile" en tant que vote "barrage" : ainsi, un maire en ballottage serré à l'issue du premier tour pâtit souvent du comportement des électeurs des listes éliminées soucieux de "sortir les sortants" (slogan que je trouve personnellement détestable mais qui est l'une des traductions de la défiance envers ce qui est appelé la "classe politique") - sauf lorsque le concurrent est l'ancien maire (qui fait figure d'ancien sortant, en quelque sorte).

Dans le cas des concurrences gauche-gauche, longtemps des candidats PS (ou DVG) se présentaient au premier tour - voire se maintenaient au deuxième tour - contre des listes menées par le PC dans l'espoir de voir se créer autour d'eux un front anti-PC, en faisant aussi état d'un besoin selon eux de changement de majorité politique. S'agissant des écologistes, Dominique Voynet a été élue aussi (et déjà) à Montreuil contre JP. Brard, tout comme naguère Noël Mamère à Bègles, dans ce qui était jusqu'alors un bastion communiste. Il est probable que le même type de raisonnement existe parmi certains militants écologistes, qui ont été le parti dominant à gauche aux dernières européennes, à l'encontre du Parti socialiste, vu comme un parti actuellement affaibli au même titre que l'apparaissait, naguère, le Parti communiste. C'est aussi les raisons pour lesquelles les fusions de listes menées par le PS et EELV sont susceptibles de ne pas aboutir dans certaines villes où ces deux listes sont arrivées en tête, comme Lille ou Villeurbanne. Evidemment, dans un scrutin local, les amitiés et inimitiés personnelles entre les membres des deux listes sont importantes (on a vu qu'au Havre c'est la personnalité de la tête de liste EELV-PS qui constitue une pierre d'achoppement pour la fusion avec la liste menée par Jean-Paul Lecoq).

Enfin, on tend à oublier que dans l'électorat écologiste il y a une composante centriste voire de droite, dont on ne retrouve pas nécessairement le profil (du moins dans ces proportions) parmi les militants, comme le montrent les matrices de reports de voix. Il y a d'ailleurs un électorat flottant entre le centre et les listes écologistes de diverses obédiences (aux européennes, le vote EELV a pu être un vote refuge pour des électeurs d'Emmanuel Macron déçus). Pour une tête de liste écologiste, escompter les voix d'autres électeurs s'appuie aussi sur les sondages relatifs à la popularité des partis - EELV suscitant sensiblement plus d'appréciations positives ou plutôt moins de rejets que d'autres formations politiques.

Mais la principale limite - à mon sens - de cette stratégie est qu'elle peut révéler la moindre expérience politique de certaines têtes de liste EELV que leurs concurrents (Yannick Jadot avait d'ailleurs publiquement fait part de ses craintes sur ce point quant à la conquête annoncée de mairies par EELV). Apparaître comme neuf peut constituer un atout (Emmanuel Macron a joué à fond la carte du renouvellement) mais encore faut-il que les hommes ou les femmes neuves apparaissent comme des maires crédibles. Cet aspect est d'ailleurs aussi le talon d'Achille de nombreux candidats RN : les électeurs peuvent vouloir envoyer un signal en votant pour un parti aux thématiques identifiées, mais pas forcément voir ce parti aux affaires. L'écologie est une thématique porteuse ; se traduit-elle nécessairement par la volonté d'élire des maires écologistes (même si l'écologie politique s'est construite sur un programme politique global, ne se limitant pas aux questions d'environnement, elle peut être perçue comme telle) ? Pour l'électeur, la récente pandémie a-t-elle plus montré comment les effets de l'action de l'homme sur la nature exigeaient des changements des comportements, ou au contraire remis en avant la problématique sociale - avec le chômage partiel, et demain le chômage tout court ? Quel rôle est alors attendu du maire ?

Enfin, il y a un autre aspect que j'ai du mal à apprécier : le rejet des thématiques écologistes (ou du moins de ce à quoi sont assimilés les partis écologistes) chez certains électeurs, qu'on a pu observer dans le vote pour Chasse pêche nature traditions (qui était certes plus faible en milieu urbain) ou dans les succès incertains des candidats écologistes dans des territoires où le principal employeur est, par exemple, une centrale nucléaire.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Républicain67 » Mar 26 Mai 2020 09:54

Marcy a écrit:
Républicain67 a écrit:
Ramdams a écrit:À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la forte division à droite et au centre fait que seules trois listes de gauche se sont qualifiées pour le second tour.

Rappel des résultats du premier tour :
- Liste David Samzun (PS) : 39.26 % (maire sortant)
- Liste Pascale Hameau (EELV) : 17.67 %
- Liste Gaëlle Benize-Thual (DVG) : 13.53 %
- Liste Gauthier Bouchet (RN) : 7.05 %
- Liste Stéphane Gaschignard (DVD) : 6.13 %
- Liste Jean-Michel Texier (UC) : 5.55 %
- Liste Julien Goussot (DVC) : 5.04 %
- Liste Denis Lambert (DVD) : 3.57 %
- Liste Eddy Le Beller (LO) : 2.20 %

La liste EELV avait décidé de fusionner avec celle de Gaëlle Benize-Thual au soir du premier tour, cet accord pourrait néanmoins être remis en question.


Du point de vue mathématique cela serait judicieux, mais certainement pas au niveau politique. A moins d'assumer d'avoir été élu avec les voix de la droite. Plus duels entre une liste de gauche et une d'EELV ont prouvé que les électeurs de droite se reportaient en partie sur celle des Verts par aversion des socialistes ou des communistes: élection municipales de 2008 à Montreuil, élections cantonales de 2004 et 2011 à Strasbourg-2... Après ce n'est que mon avis personnel.

Je ne connais pas la situation locale de Saint-Nazaire.


La remarque de @Republicain67 me semble judicieuse : il y a, dans les concurrences gauche-gauche (car je classe EELV à gauche) et droite-droite la prise en considération d'éléments tenant au comportement attendu des électeurs des autres listes dans le cadre d'un vote dit "utile" en tant que vote "barrage" : ainsi, un maire en ballottage serré à l'issue du premier tour pâtit souvent du comportement des électeurs des listes éliminées soucieux de "sortir les sortants" (slogan que je trouve personnellement détestable mais qui est l'une des traductions de la défiance envers ce qui est appelé la "classe politique") - sauf lorsque le concurrent est l'ancien maire (qui fait figure d'ancien sortant, en quelque sorte).

Dans le cas des concurrences gauche-gauche, longtemps des candidats PS (ou DVG) se présentaient au premier tour - voire se maintenaient au deuxième tour - contre des listes menées par le PC dans l'espoir de voir se créer autour d'eux un front anti-PC, en faisant aussi état d'un besoin selon eux de changement de majorité politique. S'agissant des écologistes, Dominique Voynet a été élue aussi (et déjà) à Montreuil contre JP. Brard, tout comme naguère Noël Mamère à Bègles, dans ce qui était jusqu'alors un bastion communiste. Il est probable que le même type de raisonnement existe parmi certains militants écologistes, qui ont été le parti dominant à gauche aux dernières européennes, à l'encontre du Parti socialiste, vu comme un parti actuellement affaibli au même titre que l'apparaissait, naguère, le Parti communiste. C'est aussi les raisons pour lesquelles les fusions de listes menées par le PS et EELV sont susceptibles de ne pas aboutir dans certaines villes où ces deux listes sont arrivées en tête, comme Lille ou Villeurbanne. Evidemment, dans un scrutin local, les amitiés et inimitiés personnelles entre les membres des deux listes sont importantes (on a vu qu'au Havre c'est la personnalité de la tête de liste EELV-PS qui constitue une pierre d'achoppement pour la fusion avec la liste menée par Jean-Paul Lecoq).

Enfin, on tend à oublier que dans l'électorat écologiste il y a une composante centriste voire de droite, dont on ne retrouve pas nécessairement le profil (du moins dans ces proportions) parmi les militants, comme le montrent les matrices de reports de voix. Il y a d'ailleurs un électorat flottant entre le centre et les listes écologistes de diverses obédiences (aux européennes, le vote EELV a pu être un vote refuge pour des électeurs d'Emmanuel Macron déçus). Pour une tête de liste écologiste, escompter les voix d'autres électeurs s'appuie aussi sur les sondages relatifs à la popularité des partis - EELV suscitant sensiblement plus d'appréciations positives ou plutôt moins de rejets que d'autres formations politiques.

Mais la principale limite - à mon sens - de cette stratégie est qu'elle peut révéler la moindre expérience politique de certaines têtes de liste EELV que leurs concurrents (Yannick Jadot avait d'ailleurs publiquement fait part de ses craintes sur ce point quant à la conquête annoncée de mairies par EELV). Apparaître comme neuf peut constituer un atout (Emmanuel Macron a joué à fond la carte du renouvellement) mais encore faut-il que les hommes ou les femmes neuves apparaissent comme des maires crédibles. Cet aspect est d'ailleurs aussi le talon d'Achille de nombreux candidats RN : les électeurs peuvent vouloir envoyer un signal en votant pour un parti aux thématiques identifiées, mais pas forcément voir ce parti aux affaires. L'écologie est une thématique porteuse ; se traduit-elle nécessairement par la volonté d'élire des maires écologistes (même si l'écologie politique s'est construite sur un programme politique global, ne se limitant pas aux questions d'environnement, elle peut être perçue comme telle) ? Pour l'électeur, la récente pandémie a-t-elle plus montré comment les effets de l'action de l'homme sur la nature exigeaient des changements des comportements, ou au contraire remis en avant la problématique sociale - avec le chômage partiel, et demain le chômage tout court ? Quel rôle est alors attendu du maire ?

Enfin, il y a un autre aspect que j'ai du mal à apprécier : le rejet des thématiques écologistes (ou du moins de ce à quoi sont assimilés les partis écologistes) chez certains électeurs, qu'on a pu observer dans le vote pour Chasse pêche nature traditions (qui était certes plus faible en milieu urbain) ou dans les succès incertains des candidats écologistes dans des territoires où le principal employeur est, par exemple, une centrale nucléaire.


Je sais qu'on s'écarte du sujet initial, mais j'aimerai rebondir quant à la remarque très pertinente de Marcy. Il existe en effet, cela a été mis en avant par une étude de la Fondation Jean-Jaurès sur le vote EELV aux élections européennes de 2019, une méfiance voire une hostilité face aux écologistes dans certaines territoires industriels. Chez certains électeurs populaires (d'ailleurs assez nombreux) écologie politique rime avec désindustrialisation et chômage. Les habitants des communes abritant des centrales nucléaires (ex. Chinon ou Fessenheim) ou thermiques (Porcheville, Carling), des industries pétrochimiques (banlieue industrielle et ouvrière de Rouen) ou des usines automobiles (Flins-sur-Seine, Sandouville, Douvrin, Onnaing...) rejettent fortement les partis écologistes aux élections. Le vote RN y est d'ailleurs plutôt élevé. Il existe d'autres communes atypiques, telles que Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) ou Ungersheim (Haut-Rhin), situés dans des anciennes régions industrielles (Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais pour la première, Bassin potassique alsacien pour la seconde), qui ont à leur tête un maire écologique porteur d'un vrai projet de développement durable. Pour autant ces communes ouvrières votent fortement RN au niveau national.
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Eco92 » Mar 26 Mai 2020 11:44

Républicain67 a écrit:Du point de vue mathématique cela serait judicieux, mais certainement pas au niveau politique. A moins d'assumer d'avoir été élu avec les voix de la droite. Plus duels entre une liste de gauche et une d'EELV ont prouvé que les électeurs de droite se reportaient en partie sur celle des Verts par aversion des socialistes ou des communistes: élection municipales de 2008 à Montreuil, élections cantonales de 2004 et 2011 à Strasbourg-2... Après ce n'est que mon avis personnel.

Je ne connais pas la situation locale de Saint-Nazaire.


J'entends vos remarques mais nous sommes ici dans un cas particulier, les verts comme la candidate DVG (ex-adjointe) sont des ex de la majorité qui l'on quitté un an avant les municipales suite à des accusations de viol d'une adjointe contre un autre adjoint, soutenu par le maire. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/saint-nazaire-la-majorite-en-crise-a-un-des-municipales-1559206682

Cette affaire est une des raisons principales de ces listes avec d'ex-adjoints face au maire, et il paraît totalement impensable vu la situation locale qu'EELV ou les DVG ne cherche pas à tout prix (y compris des voix de droites, ce qui serait marrant la liste DVG ayant des candidats issus du PCF, Ensemble et NPA) à faire tomber le maire. Après la fusion entre eux sera-t-elle réussie ça...
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Re: Divisions fratricides et élimination du second tour

Messagede Républicain67 » Mar 26 Mai 2020 12:55

Je comprends tout à fait. Je ne connaissais pas la situation locale de la gauche nazairienne et n'ai rien contre les écologistes. Il est toutefois vrai, qu'une partie du vote EELV provient d'électeurs centristes et libéraux (pas les militants, bien plus à gauche). Des duels PS-EELV ou PCF-EELV ont montré qu'une partie des électeurs de droite se reporte au second tour sur les Verts, par aversion des socialistes et communistes. Cela doit toutefois dépendre du profil du candidat écolo. Je doute qu'un militant clairement marqué à gauche arrive à obtenir de bons reports de voix de droite ou centristes.
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