Décès d'Alain Devaquet (RPR), ancien ministre

[ploumploum]

L'ancien ministre Alain Devaquet est décédé le 19 janvier à 75 ans.

Professeur de chimie de profession, Alain Devaquet entama sa carrière politique en 1977 en adhérant au RPR. L'année suivante, il devint secrétaire général du mouvement et député de Paris. Battu en 1981 par G.Sarre, il devint deux ans plus tard maire du 11ème arrondissement de Paris.
C'est en 1986 qu'il accède à "la notoriété" en devenant ministre délégué chargé de la Recherche et de l'Enseignement supérieur dans le second Gvt Chirac. C'est lui qu'il présenta le fameux projet de loi (qui portera son nom) visant à réformer les universités. (autonomisation, sélection...)
Face à la forte contestation de la jeunesse et après la mort de l'étudiant Malik Oussekine (victime de la police), le projet fut retiré et A.Devaquet quitta le Gvt en décembre 1986.
Cette expérience gouvernementale ne mit pas fin à sa carrière politique, puisqu'il retrouva les bancs de l'Assemblée Nationale en 1988 dans l'ex 7ème circo de Paris (réélu en 1993 face au socialiste P.Bloche) et sera réélu maire du 11ème arrondissement de Paris en 1989. De nouveau candidat en 1995, il est alors nettement battu par la liste UG de G.Sarre au second tour (45,75 contre 54,25 %). Il ne se représenta pas lors des législatives de 1997.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/ ... t-mort.php

http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html

[alamo]

"Devaqueeeet, si tu savais, ta réforme où on se la met"...chantions-nous dans les défilés de 1986

Il aura donné naissance à un grand classique des manifs...

Alors que franchement, ce n'était pas le pire ministre de l'époque.

et alors depuis...

[stephed]

Il a symbolisé, malgré lui et à son corps défendant, la réforme avortée sur l'université. La mobilisation de la jeunesse de l'époque, les cortèges monstres dans les rues et le drame qui s'ensuivit scellèrent politiquement le résultat de l'élection présidentielle de 1988.

Ce qu'un certain nombre de responsables de son camp lui reprocheront quelque temps..

[SALVAT]

Il s'est créé un fossé entre le pouvoir chiraquien et les jeunes, c'est indéniable.
Alain DEVAQUET n'avait rien voulu céder sur son texte lors de son examen devant le Conseil Supérieur de l'Education Nationale réuni en juillet : les voix de l'Administration lui avait assuré la majorité dans cette instance (mauvais souvenir pour moi que cette séance qui pour moi était prémonitoire d'une contestation à venir que j'annonçais dans le bulletin de rentrée de septembre de mon syndicat) et, à l'Assemblée, il disposa d'une majorité....
Bertrand SALVAT