Eco92 a écrit:Avec Dray et Le Foll le PS part pour un franc renouvellement dis donc.
pmf a écrit:Le renouvellement pour le renouvellement, cela n'a pas de sens dans les organisations politiques qui ne sont pas des produits soumis à la mercatique et à la communication de type cabri comme disait un Homme Politique célèbre et reconnu pour ses actions et ses idées.
Le Parti Socialiste souffre d'une absence de clarification idéologique entre deux lignes difficilement conciliables, celle des sociaux-démocrates et celle des socialistes utopistes.
Julien Dray et Stéphane Le Foll sont deux sociaux-démocrates fort respectables et réduire Stephane Le Foll a sa profonde amitié avec François Hollande ne correspond pas à la réalité de la pensée de l'intéressé.
pmf a écrit:Le renouvellement pour le renouvellement, cela n'a pas de sens dans les organisations politiques qui ne sont pas des produits soumis à la mercatique et à la communication de type cabri comme disait un Homme Politique célèbre et reconnu pour ses actions et ses idées.
Le Parti Socialiste souffre d'une absence de clarification idéologique entre deux lignes difficilement conciliables, celle des sociaux-démocrates et celle des socialistes utopistes.
cevenol30 a écrit:Avant même de parler de ligne idéologique, on parle surtout des candidats au poste de premier secrétaire... Déformation médiatique certes en partie, d'autant qu'on connaît à peu près la ligne des uns et des autres mais le PS semble encore plongé dans les questions de personnes. Certes, il peut y avoir des questions de ce côté, entre les départs ou faiblesses de présence de certains, les défauts trop visibles des autres voire le passé qui pèse un peu (Dray et les montres...), la notoriété publique insuffisante d'autres encore même quand ils font de la politique depuis deux ou trois décennies.
Les fortes personnalités tendent à être éjectées dès que l'occasion s'en présente (on pourrait même dire qu'il y a de l'éjectionnite à tout va localement) et celles qui ont du potentiel tendent probablement, soit à aller voir ailleurs si c'est compatible avec leur façon de voir (le parti pesant dans les 8%, il peut sembler moins porteur aux ambitieux), soit se concentrent sur la conservation de leur mandat local, municipal notamment.
Pourtant, il faut davantage s'attendre à la montée en notoriété de personnalités sortant des coulisses qu'à l'arrivée miraculeuse d'un Mitterrand ou d'un Rocard (qui avaient leurs défauts aussi).
Sur le fond, l'absence de phase de textes préliminaires aux textes d'orientation, si elle simplifie la procédure et allège les masses de courrier envoyées, semble tout de même contribuer à la faiblesse du débat de fond. Cette phase obligeait tout de même, pour se "prépositionner", à rédiger ou au moins signer en commun des textes de fond. Certes, il reste pour cela la phase de congrès proprement dite avec le dépôt, direct dorénavant, de textes d'orientation.
Clarifier la ligne semble difficile maintenant. Ejecter purement et simplement une aile au lieu de lui permettre d'exister en tant que minoritaire, comme cela s'est plus ou moins toujours fait serait d'une part quasi impossible et d'autre part assez suicidaire: en pesant 8%, le risque de passer sous la barre des 5 est non négligeable, ce n'est plus le moment. Quant à établir une ligne et avoir un camp vainqueur et un vaincu, cela se fait quasiment à chaque fois: en général, il y a une synthèse (sauf à Rennes 1990...) et la majorité n'inclut pas l'aile gauche (sauf parenthèses Emmanuelli et Aubry). Ceux de l'aile gauche savent qu'ils ont vocation à rester minoritaires (ce qui n'interdit pas de rêver)... ou à passer individuellement dans des tendances plus "normalisées" comme l'ont fait Ayrault ou Dray. C'est d'ailleurs un des intérêts des congrès: permettre aux uns et aux autres de glisser dans un sens ou dans l'autre au sein du spectre relativement large couvert par le parti.
Le PS a en effet eu vocation à être un parti relativement attrape-tout, comme tout parti de gouvernement, couvrant un intervalle entre positions totalement incompatibles, typiquement entre la gauche dure et le centre/centre-droit. Son souci actuel est d'être repassé de la position de parti dominant qui écrase les autres à celui d'interstice coincé entre des mouvements (FI et LREM) qui ont su être efficaces... et qui comptent de nombreux transfuges du PS, ce qui a enlevé des forces à celui-ci et fait que ses proches adversaires le connaissent par coeur. Les problèmes ont commencé pour le PS quand il a commencé à avoir des scissions sur ses deux bords dès 2007 (et même avant avec le MdC de Chevènement): Bockel et Besson passés à droite, Mélenchon puis Larrouturou faisant des scissions sur l'aile gauche... Hamon n'étant que le dernier en date à quitter le navire pour monter son radeau avec l'espoir que ce soit le contraire, espoir réalisé dans le cas de Mélenchon d'ailleurs.
Inversement, le PS a un potentiel de récupération de ses anciens électeurs; comme tout potentiel, il reste à le rendre effectif.
Le souci de fond pour le PS est la disparition de ses bases socio-économiques: d'une part, sociologiquement, une classe moyenne ascendante, avec de l'espoir dans l'avenir et un souci de justice car elle n'oubliait pas d'où elle venait. D'autre part (ou est-ce une autre façon de dire la même chose??) la possibilité d'une résolution de la tension entre tout-économique et tout-social dans un contexte démocratique (par opposition, historiquement, aux dictatures capitalistes puis aussi aux systèmes de type URSS) où tous les types de structure d'entreprise, de l'association à la société capitaliste classique, sont permis et toutes les opinions politiques démocratiques même de droite peuvent s'exprimer et prévaloir.
Or le premier contexte était assez lié au type d'économie et d'entreprise qui prévalait jusqu'à récemment: une croissance parfois élevée mais progressive (parce qu'une industrie, ça se construit progressivement), de grandes entreprises aux effectifs croissants et pléthoriques négociant avec les syndicats des salaires de nature à capter et fidéliser cette main-d'oeuvre. Maintenant l'activité est plus volatile (tout le monde risquant d'être ubérisé ou robotisé), les grandes entreprises (au sens du nombre de salariés) sont plutôt en compression d'effectifs, bref le changement et la sécurité ne vont plus de pair et il est plus compliqué d'avoir un pied de chaque côté.
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