Outre le rééquilibrage institutionnel en faveur du Parlement et du gouvernement, la réforme constitutionnelle limite la fonction présidentielle à deux quinquennats. Cette limite ne s'appliquera toutefois qu'à partir du prochain scrutin et ne prendra pas en compte les précédents mandats. "Comrade Bob", comme l'appellent ses compatriotes, sera donc libre de se représenter.
Les décrets présidentiels devront par ailleurs être approuvés à la majorité des membres du gouvernement et la proclamation de l'état d'urgence comme la dissolution de la chambre nécessiteront l'aval de deux-tiers des députés.
La réforme est soutenue à la fois par la Zanu-PF de Mugabe et par le Mouvement pour un changement démocratique (MDC) de son rival Morgan Tsvangirai, actuel Premier ministre. L'issue du référendum ne fait donc guère de doute.
A 89 ans et au pouvoir depuis 33 ans (dont un peu plus de 25 comme Président de la République), Mugabe garderait donc la possibilité de prolonger son mandat à la tête du pays.
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/referendum-constitutionnel-au-zimbabwe-2.html