Elections législatives de 2015 au Venezuela

[Zanas]

Honnêtement, Chavez sur la fin c'était déjà pas reluisant notamment du point de vue du népotisme, et Maduro ça n'était plus que l'ombre du chavisme, et une sombre plutôt sombre. J'en suis venu à être plutôt satisfait que ça s'arrête, si ça peut permettre aux héritiers honnêtes du chavisme de se recentrer sur leur politique de gauche plutôt que sur leurs intérêts, et repartir du bon pied.

C'est vraiment très, très optimiste comme vision. Il ne faut tout de même pas oublier qui a conquis une partie du pouvoir en remportant les législatives. Certains partis de la MUD appartiennent certes à l'internationale socialiste (comme les partis de Ben Ali et Moubarak en leur temps, et la mafia PRI aujourd'hui encore au Mexique). Mais tous représentent une droite dure, qui n'a rien appris, rien compris en 17 ans d'opposition. Putschistes en leur temps, serviteurs dévoués des intérêts de l'oligarchie, moyennement démocrates (ils n'ont jamais reconnu aucune de leurs innombrables défaites!), notoirement inféodés à Washington, bien décidés à effacer toute trace de ce que le Chavisme a construit, un peu comme les ultras sous la restauration voulaient effacer toute trace de la Révolution... Faut-il que les vénézuéliens soient désespérés et la situation du pays calamiteuse pour qu'ils aient redonné (une partie du) pouvoir à ces gens-là, même pour infliger une cure d'opposition supposée salutaire au PSUV!

Je suis d'accord, mais si les vénézuéliens sont désespérés et si la situation est aussi calamiteuse, c'est aussi à cause de ce qu'est devenu le chavisme, notamment sous Maduro. Après, l'alternance est de plus en plus galvaudée, partout. On vote pour les autres parce qu'ils sont les autres, et ensuite on reprend les précédents et plus rien ne change.

[Jean-Philippe]

L’opposition vénézuélienne, qui domine désormais l’Assemblée nationale, a officiellement investi, mercredi 6 janvier, les trois députés antichavistes suspendus par la justice, revendiquant ainsi la majorité des deux tiers (112 sièges sur 167) qui lui confère de larges pouvoirs.
Le chef de file des députés chavistes et numéro deux du régime, Diosdado Cabello, a toutefois refusé de reconnaître ces nouveaux députés et annoncé un recours devant le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute autorité judiciaire du pays.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/01/06/venezuela-l-opposition-revendique-finalement-la-majorite-des-deputes-lui-conferant-de-larges-pouvoirs_4842821_3222.html#gy55ec8WTBTzUC7I.99

Dans le même temps, le social-démocrate Henry Ramos Allup (72 ans), par ailleurs vice-président de l’Internationale socialiste, est le nouveau président de l’Assemblée nationale. Au sein des députés de la Table de l’unité démocratique (MUD), Henry Ramos a obtenu 62 voix, contre 49 pour l’autre candidat, Julio Borges, leader du parti Primero Justicia, considéré comme un parti de centre droit même s'il a un peu gauchi sa position de centre gauche, se revendiquant comme tel en 2012.
La suite de cet article présente rapidement les différentes composantes de la MUD, dominée numériquement par des partis de centre gauche même si le principal parti est Justice d’abord (PJ).

[Fabien]

L’opposition vénézuélienne, qui domine désormais l’Assemblée nationale, a officiellement investi, mercredi 6 janvier, les trois députés antichavistes suspendus par la justice, revendiquant ainsi la majorité des deux tiers (112 sièges sur 167) qui lui confère de larges pouvoirs.
Le chef de file des députés chavistes et numéro deux du régime, Diosdado Cabello, a toutefois refusé de reconnaître ces nouveaux députés et annoncé un recours devant le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute autorité judiciaire du pays.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/01/06/venezuela-l-opposition-revendique-finalement-la-majorite-des-deputes-lui-conferant-de-larges-pouvoirs_4842821_3222.html#gy55ec8WTBTzUC7I.99

Dans le même temps, le social-démocrate Henry Ramos Allup (72 ans), par ailleurs vice-président de l’Internationale socialiste, est le nouveau président de l’Assemblée nationale. Au sein des députés de la Table de l’unité démocratique (MUD), Henry Ramos a obtenu 62 voix, contre 49 pour l’autre candidat, Julio Borges, leader du parti Primero Justicia, considéré comme un parti de centre droit même s'il a un peu gauchi sa position de centre gauche, se revendiquant comme tel en 2012.
La suite de cet article présente rapidement les différentes composantes de la MUD, dominée numériquement par des partis de centre gauche même si le principal parti est Justice d’abord (PJ).

Précisons tout de même que si on peut, à la grande rigueur, faire confiance à l'auteur de l'article quand il s'agit d'informations purement objective, ce Paranagua est une source très partisane, violemment anti-chaviste, notoirement proche de Washington...

[VincentLP92]

Si la moindre critique est prise pour de l'antichavisme, on ne va pas aller loin.

Dois-je vous rappeler que Chavez lui-même a tenté un putsch ? Le système qu'il a mis en place a connu certes des succès, mais ausi des échecs et des dérives, surtout depuis la mort du leader charismatique.
Le Vénézuela comme le reste de l'Amérique latine) a quand même changé depuis la fin de la guerre froide. Ce n'est pas l'opposition entre les méchants ultralibéraux pro-américains financés par la CIA et ITT contre les gentils guerilleros communisants désintéressés. Faites un peu d'effort pour comprendre qu'il y a aussi une complexité dans la vie politique vénézuélienne et que, là-bas comme ailleurs dans le monde, on peut avoir des gens partisans d'un libéralisme régulé, bref ce qu'on appelle le centre-gauche.

[Fabien]

Si la moindre critique est prise pour de l'antichavisme, on ne va pas aller loin.

Dois-je vous rappeler que Chavez lui-même a tenté un putsch ? Le système qu'il a mis en place a connu certes des succès, mais ausi des échecs et des dérives, surtout depuis la mort du leader charismatique.
Le Vénézuela comme le reste de l'Amérique latine) a quand même changé depuis la fin de la guerre froide. Ce n'est pas l'opposition entre les méchants ultralibéraux pro-américains financés par la CIA et ITT contre les gentils guerilleros communisants désintéressés. Faites un peu d'effort pour comprendre qu'il y a aussi une complexité dans la vie politique vénézuélienne et que, là-bas comme ailleurs dans le monde, on peut avoir des gens partisans d'un libéralisme régulé, bref ce qu'on appelle le centre-gauche.

Je ne faisais qu'apporter une information objective et de notoriété publique: Paranagua a un très fort parti-pris anti-chaviste. Il suffit de parcourir ses articles pour s'en rendre compte. A l'occasion, même des lecteurs dénués de toute sympathie pour les chavistes ont pu s'offusquer de ses procédés, tant il est outrancier. C'est un propagandiste plus qu'un journaliste, même partisan (Marie Delcas par exemple est tout aussi anti-chaviste, mais déjà un peu plus professionnelle).
Et pour info, votre "centre-gauche" est précisément la tendance partisane, au sein de l'opposition, de la confrontation à outrance avec le président. Leur étiquette "social-démocrate" ne veut absolument rien dire!

[ploumploum]

Si la moindre critique est prise pour de l'antichavisme, on ne va pas aller loin.

Dois-je vous rappeler que Chavez lui-même a tenté un putsch ? Le système qu'il a mis en place a connu certes des succès, mais ausi des échecs et des dérives, surtout depuis la mort du leader charismatique.
Le Vénézuela comme le reste de l'Amérique latine) a quand même changé depuis la fin de la guerre froide. Ce n'est pas l'opposition entre les méchants ultralibéraux pro-américains financés par la CIA et ITT contre les gentils guerilleros communisants désintéressés. Faites un peu d'effort pour comprendre qu'il y a aussi une complexité dans la vie politique vénézuélienne et que, là-bas comme ailleurs dans le monde, on peut avoir des gens partisans d'un libéralisme régulé, bref ce qu'on appelle le centre-gauche.

Et le putsch de 2002 (soutenue activement par la presse privée du Venezuela), c'est quoi ?

Si la moindre critique est prise pour de l'antichavisme, on ne va pas aller loin.

Dois-je vous rappeler que Chavez lui-même a tenté un putsch ? Le système qu'il a mis en place a connu certes des succès, mais ausi des échecs et des dérives, surtout depuis la mort du leader charismatique.
Le Vénézuela comme le reste de l'Amérique latine) a quand même changé depuis la fin de la guerre froide. Ce n'est pas l'opposition entre les méchants ultralibéraux pro-américains financés par la CIA et ITT contre les gentils guerilleros communisants désintéressés. Faites un peu d'effort pour comprendre qu'il y a aussi une complexité dans la vie politique vénézuélienne et que, là-bas comme ailleurs dans le monde, on peut avoir des gens partisans d'un libéralisme régulé, bref ce qu'on appelle le centre-gauche.

Je ne faisais qu'apporter une information objective et de notoriété publique: Paranagua a un très fort parti-pris anti-chaviste. Il suffit de parcourir ses articles pour s'en rendre compte. A l'occasion, même des lecteurs dénués de toute sympathie pour les chavistes ont pu s'offusquer de ses procédés, tant il est outrancier. C'est un propagandiste plus qu'un journaliste, même partisan (Marie Delcas par exemple est tout aussi anti-chaviste, mais déjà un peu plus professionnelle).
Et pour info, votre "centre-gauche" est précisément la tendance partisane, au sein de l'opposition, de la confrontation à outrance avec le président. Leur étiquette "social-démocrate" ne veut absolument rien dire!

Paranagua est du même niveau que Arnaud L. et Jean Q, journalistes dotés d'une grande objectivité ( leurs papiers sont d'une grande qualité)*


* bien sûr, vous n'est pas obligé de me croire...;-)

[ploumploum]

Nouvelle phase dans la crise institutionnelle : après le conflit sur l'investiture de la nouvelle législature (la droite avait tenté d'investir quelques uns de ses députés malgré la décision du Tribunal Suprême), la droite, l'opposition anti-chaviste a déposé un projet d’amendement constitutionnel afin d'éjecter du pouvoir Nicolas Maduro, en raccourcissant le mandat présidentiel à 4 ans. Ce qui entrainerait un scrutin présidentiel fin 2016. (et non 2018 normalement). Cela ressemble à une tentative de putsch constitutionnel..

Le référendum révocatoire de mi-mandat semble écarté car l'opposition craint que les conditions requises en terme de voix ne soient pas atteintes

http://internacional.elpais.com/interna ... 84854.html

http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 515817.php

Rien pour l'instant dans notre "bonne" presse (Le Monde Libé, Le Figaro) et dans Le Parisien, cette tentative est qualifiée de

moyen légal pour hâter le départ du pouvoir de M. Maduro

. Aurait-on eu le même qualificatif si le rapport de force était inverse ?...




http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 515817.php

[Jean-Philippe]

Le Tribunal suprême de justice (TSJ) du Venezuela a annoncé, mardi 1er mars, qu’il limitait les pouvoirs du Parlement, dominé par l’opposition. Le Parlement ne peut désormais contrôler que l’exécutif, et perd son droit de contrôle sur le pouvoir judiciaire, électoral et citoyen.

Les chavistes qui ne sont plus que 55 au Parlement, mais comme le souligne l'article du Monde, ils contrôlent outre l’exécutif, la justice, l’armée, l’administration publique et la gigantesque entreprise pétrolière d’Etat PDVSA.

Comment le bras de fer va-t-il se terminer ? Bien malin celui qui peut affirmer comment à ce stade.