de Hashemite » Sam 9 Jan 2010 16:04
Le tournant de gauche dans la plupart de l'Amérique centrale, qui a commence avec Chavez au Venezuela en 1998 puis au Bresil en 2002, l'Argentine en 2003 et ainsi de suite, est, pour moi, la reaction populaire a une décennie et plus de gouvernements néo-libéraux dont les politiques envers les classes ouvrières et rurales ont été très impopulaire. Le retour de la gauche, ou, dans le cas de pays tel que l'Uruguay ou le Paraguay, l'arrivée historique de la gauche est basé sur quelques facteurs:
1. L'impopularité du néo-libéralisme du a des crises économiques du début des années 2000: cf l'élection de Kirchner en Argentine en 2003 face a Carlos Menem, l'apôtre du néo-libéralisme argentin ou de Lula en 2002 après la présidence de FHC, marqué par le néo-libéralisme et, vers la fin, le retour de l'inflation et une récession (la récession Asiatique a eu un effet important partout sur le continent).
2. Connecté au premier thème, l'unité interne de la gauche (Argentine) ou l'arrivée d'une gauche plus modérée qui fait moins peur dans un continent néanmoins conservateur. Cf, Lula en 2002 était une homme plus centriste que le Lula de 1989, syndicaliste et très a gauche (la peur de la gauche a été une des raisons de la large victoire de Fernando Collor de Mello). Egalement l'exemple de Tabare Vasquez en Uruguay.
3. La plus grande participation électorale des classes ouvrières et indigènes (Bolivie, Péru, Equateur). Au Brésil, l'accroissement du taux de l'alphabétisation (lie au droit de vote - le vote n'étant pas obligatoire pour les analphabètes) et le déclin des vieux oligarques du Nordeste ont permis a la gauche de faire des gains importants. Egalement en Bolivie, ou la majorité indigène joue maintenant un rôle de première place en politique.
Le retour probable de la droite au Chili, c'est encouragé par le fait que Pinera a mené une campagne très centriste et moderne pour un candidat de droite au Chili, et aussi parce que Pinera, qui dit avoir voté contre Pinochet en 1988, ne transporte donc pas l'association de la droite traditionnelle a Pinochet (tel que Joaquin Lavin, l'ancien leader de la droite). En plus, le Chili est un pays qui est plutôt conservateur et traditionaliste, le socialisme n'a jamais été la première idéologie au Chili...
En Octobre 2010, le candidat de droite au Brésil, José Serra, pourrait gagné (mais rien n'est certain) face a Dilma Rousseff, aide-de-camp de Lula et candidate du PT. Il faut pas y voir un reflux, Lula ayant un taux de popularité entre 65 et 75%, mais plutôt parce que Rousseff n'a pas le charisme de Lula et son style agressif reste impopulaire... cela dit, rien n'est joué et déjà la marge se réduit au fur et a mesure que Rousseff devient plus connu au près des électeurs.