SALVAT a écrit:@corondar
Vous avez eu une lecture bien rapide et biaisée de ce que j'avais écrit.
Vous vous en excusez : tâchez de ne pas renouveler cet automatisme !
François MITTERRAND a participé à bien des manifestations antit-sémites : je ne crois pas à celle de 34 mais plutôt 35 et 36 (le dernier ouvrage de Michel ONFRAY doit les mentionner
Ce furent ces participations qui ont été constitutives de sa proposition à la décoration pétainiste
" avoir deux parrains,(ils étaient chouettes... du beau linge collaborationniste qu'il s'est choisi) « présenter des garanties morales incontestées et remplir deux des conditions ci-après : avant la guerre, avoir pratiqué une action politique nationale et sociale, et conforme aux principes de la Révolution nationale ; depuis la guerre... etc"
Il y a souscrit comme à "l'engagement de toujours rester fidèle à la Révolution Nationale et à son Chef" formule prêtée sous serment.....il a été de parole par ses gerbes posées en souvenir sur la tombe du maréchal....et s'est laissé aller à des commentaires sur le lobby juif et contre "ces francs-maçons".....à un âge plus avancé (ONFRAY date ces expressions publiques j'avais découpé leur reprises dans la presse)
Je pourrais faire état du témoignage du résistant Petrus FAURE ....ancien membre de la Haute Cour de Justice qui siégea sur les bancs de l'UDSR....!
Bertrand SALVAT
Rapide et biaisée ? Je ne dirais pas ça :). Votre emploi du terme "compagnon de route" me laissait accroire que vous partagiez le point de vue d'Alamo selon lequel on pouvait lier des personnes à un courant de pensée au nom d'un lien, fusse t il lointain (puisque contrairement à vous je parle plus d'un lien éventuellement établi entre les Verts du Conseil de Paris en 2020 et les ligues d'extrême droite des années 1930, au seul motif que les premiers auraient évoqué un soutien éventuel à une loi votée par les seconds, plus que d'un lien entre Mitterrand et les ligues d'extrême droite des années 1930...). Vous me confirmez que votre référence à ce "compagnonnage" ne concernait que François Mitterrand (dont je continue à mal saisir ce qu'il vient faire ici, puisque Alamo ne l'évoquait pas dans son post, et que Mitterrand n'a rien à voir avec les délibérations du Conseil de Paris actuelles ?). Dont acte.
Quant à Mitterrand, ma foi, il y a je pense plus simple pour instruire contre sa personne un éventuel procès en dérive fascisante ou antisémite que ses éventuelles relations et implications, amicales et/ou politiques, des années 1930 et 1940. Il suffit pour ça d'analyser ses actions politiques concrètes en tant que préfet (
où il s'entoura de Bousquet), que
Garde des Sceaux, puis en tant que Président de la République (entre les écoutes illégales et le Rainbow Warrior, on a déjà pas mal d'éléments à charge quant à une vision très peu respectueuse des libertés individuelles de l'usage des pouvoirs de l'Etat), sans même parler de son faux attentat de l'Observatoire (là aussi, on est sur des méthodes éprouvées : d'autres, en leur temps, ont incendié leur Parlement pour en accuser leurs adversaires politiques...).
Après, concernant Mitterrand, je le confesse, je l'ai toujours vu plutôt comme un ambitieux n'ayant aucune réelle conviction philosophique ou politique (il n'est hélas pas le seul homme politique à avoir souffert de ce penchant, d'autres en souffrent toujours aujourd'hui), et qui allait là où il pensait que ses ambitions seraient le mieux servies, et qu'il n'était pas très regardant sur la pente où cette ambition pouvait le mener (certains hommes politiques ayant le défaut précédemment évoqué ont parfois plus de scrupules sur les chemins que leur ambition peut leur autoriser).
Mais pour en revenir au cœur du sujet, il y a en effet dans tout cela des choses qui m'échappent. Je saisis mal pourquoi les écolos du Conseil de Paris font un rappel à cette règle du délai de 5 ans (contre laquelle, en soit, je n'ai pas d'objection de principe), pour s'en affranchir lors du vote qui suit ? Soit ils considèrent que cette règle doit être respectée et ils votent contre le fait de donner aussi rapidement le nom de Samuel Paty à un lieu public, soit ils considèrent que cette règle ne doit pas s'appliquer dans ce cas, et la rappeler ne sert à rien ? Bref, ça sent le petit calcul politicien visant à ménager la chèvre et le chou ?
Quant au pataquès concernant le bug de vote et le doute subsistant entre "abstention" et "vote blanc", je trouve qu'on est un peu sur une tempête dans un verre d'eau ?
Quant à la sortie d'Hidalgo, là aussi ça me semble relever du calcul politicien, non ? Certains lui imaginent un destin national. Si tel devait être le cas, il faudra qu'elle gère une éventuelle concurrence écolo à la présidentielle, ça ne coûte rien de poser un acte local contre cette mouvance politique en utilisant de manière très tactique la thématique de la laïcité (que beaucoup de politiciens mettent à toutes les sauces désormais, selon la recette qu'ils cherchent à réaliser...).