Les Turcs se rendent aux urnes demain à l'occasion des
élections municipales. D'après l'
article de Ouest-France, il s'agit d'un scrutin test pour l'AKP, qui domine - à l'instar des échelons nationaux - les municipalités. La popularité en baisse du parti au pouvoir et du président Erdogan, minée notamment par la récession économique, pourrait en principe profiter à l'opposition. Mais l'autoritarisme du président turc ne garantit pas des élections pleinement honnêtes, ni même un respect des résultats. Aussi, Erdogan a-t-il prévenu que "si des candidats qui ont partie liée avec le terrorisme remportent des élections, ils seront immédiatement démis et l'État nommera des administrateurs à leur poste". Avec une acceptation large du terrorisme : le simple fait d'être affilié au parti pro-kurde HDP peut suffire.
L'opposition est toutefois unie à l'occasion de ces municipales, avec notamment des listes communes entre le Parti républicain du peuple (CHP) et le Bon parti (nationaliste) et l'absence de listes HDP dans l'Ouest du pays, qui lui est défavorable, pour éviter l'éparpillement des votes qui profiterait à la majorité. L'AKP est quant à elle contrainte à des alliances quasi-systématiques avec l'extrême droite nationaliste, le Parti d'action naliste (MHP).
Les sondages, Ã prendre avec des pincettes, confirment un certain repli de l'AKP :
SourceIstanbul, dont Erdogan a été maire entre 1994 et 1998, pourrait éventuellement basculer, tout comme la capitale Ankara, Bursa (4e ville du pays), Antalya (8e) et bien d'autres.