Quels remaniements en 2014 ?

[Sergent Bauchat]

Va-t-on vers une scission d'EELV ?

On aurait des "Verts-compatibles-PS" (verts clairs)...

Et des "Verts-durs" (verts foncés)...

[dewey61]

Bizarre que Placé ne saute pas sur une place, c'est le plus avide de place, à moins que Valls ne souhaite pas de cette personne.

[Eco92]

Je n'y crois vraiment pas.

En interne cette position faisait la quasi unanimité, hormis quelques "hauts élus", mais même le courant majoritaire a soutenu (assez ironiquement car la ligne politique n'a pas follement changée) largement la rupture.

On ne peut s’empercher d'y voir une position stratégique avant les européennes mais ça soulage énormément de militants.

De Rugy a montré son intérêt mais respectera la ligne je pense, on peut voir des paroles plus virulentes du côté de Denis Baupin et, surtout François-Marie Lambert. Que ce dernier quitte le parti pourquoi pas, ça ne fera pas une scission face à l'ultra-majorité du parti.

[anjou49]

EELV qui quitte le gouvernement ainsi que la majorité, c'est une grande clarification.

Leur position entre un pied dedans et un pied dehors (comme les Anglais concernant l’Europe) était intenable ainsi que leur "obscurantisme" sur certains sujets était flagrant.

Les députés écologistes peuvent tous démissionner car ils doivent tous leurs élections à la majorité présidentielle

[ploumploum]

Refus d'EELV de participer au prochain gouvernement, interrogations chez le PRG et des députés PS...le Gouvernement Valls va t-il obtenir la confiance à la majorité absolue ?

[anjou49]

Certains parlementaires écologistes sont prêts à soutenir un gouvernement Valls, propos recueillis sur une chaîne d'information par François de Rugy. On risque d'aller vers un schisme au sein d'EELV comme il y a eu, en 2007, chez les Verts Suisse avec la création des Vert'libéraux.

En ce qui concerne les radicaux, que je connais un peu plus, ce n'est pas la personnalité de Manuel Valls, qui leur correspond tout à fait. Ils sont sociaux-libéraux. Mais la place du parti au sein d'un gouvernement et les rapports de forces entre socialistes, radicaux et personnalité des diverses sensibilités de gauche et de l'écologie, et surtout le programme politique de ce futur gouvernement.

[alamo]

EELV qui quitte le gouvernement ainsi que la majorité, c'est une grande clarification.

Leur position entre un pied dedans et un pied dehors (comme les Anglais concernant l’Europe) était intenable ainsi que leur "obscurantisme" sur certains sujets était flagrant.

Les députés écologistes peuvent tous démissionner car ils doivent tous leurs élections à la majorité présidentielle

Ce pourrait être assez logique en matière de respect de la démocratie mais ce n'est pas le genre de la maison...

La nomination de Valls n'est peut-être qu'un prétexte (franchement vu la politique de droite menée depuis 18 mois, je ne vois pas en quoi Valls pourrait faire pire...) pour quitter le navire avant d'accompagner le PS au fond du trou et de disparaître aux prochaines échéances, notamment les Européennes qui approchent...

Pas courageux, courageux, mais question de survie politique, même JV Placé a du renoncer à courir après un strapontin (quelle torture...) qu'il n'aurait peut-être pas occupé longtemps si la dégringolade continue.

La Direction du PS va vraiment se retrouver bien seule dans la mouise (surtout s'il commence à y avoir des défections dans les rangs)

Finalement FH va peut-être tout envoyer balader et nous la faire, sa dissolution de l'Assemblée...
En nommant un premier ministre UMP et en jouant les Reines d'Angleterre pendant trois ans pour se faire oublier, il arriverait peut-être à repasser en 2017...

[Eco92]

Ce pourrait être assez logique en matière de respect de la démocratie mais ce n'est pas le genre de la maison...

Mmouais, vu le genre de démocratie qui donne 2 députés à un parti faisant 20% (FN) ou quelques uns à un parti navigant entre 5 et 12% (EELV) je suis un peu sceptique.

Mais si ça peut vous rassurer en effet plusieurs parlementaires râlent, outre ceux sus-cités : De Rugy, Dantec, Gattolin... Bon, forcément ils ont peurs pour leurs sièges et certains s'imaginaient une carrière ministérielle.

Quand EELV est au gouvernement c'est de l'hypocrisie, quand le parti est en dehors c'est de l'immaturité et de l'ingratitude, boaf.

Par contre c'est clair que Valls n'est qu'un prétexte pour tenter une sortie par le haut, voir le courant Duflot tenir la barre de l'opposition au gouvernement après avoir créé de violentes déchirures internes en octobre dernier pour imposer l'option gouvernementale c'est assez rigolo.

[alamo]

Ce pourrait être assez logique en matière de respect de la démocratie mais ce n'est pas le genre de la maison...

Mmouais, vu le genre de démocratie qui donne 2 députés à un parti faisant 20% (FN) ou quelques uns à un parti navigant entre 5 et 12% (EELV) je suis un peu sceptique.

eh bien je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce sujet.
et tu aurais même pu être beaucoup plus méchant en répondant, à ceux qui reprochent aux députés EELV de n'avoir été élus que grâce au PS, que les députés socialistes ont, eux, été élus sur un grand mensonge programmatique, et ont perdu aussi la légitimité vis à vis de leurs électeurs.
Ils pourraient aussi repasser devant les électeurs en annonçant clairement la politique gouvernementale qu'ils ont l'intention de soutenir...

Pour Cécile Duflot, après toutes les conneries qu'elle a annoncé comme objectifs, puis lancé comme mesure en tant que Ministre du Logement, il vaut mieux qu'elle se sauve avant que tout le monde constate les résultats...

Mais bon, l'hystérie anti Valls (à lire certains commentaires, on pourrait penser qu'il a été gestapiste, gardien de camp de concentration nazi ou tonton macoute dans son passé...) est risible, de la part de ceux qui ont avalé toutes les couleuvres de la politique Hollande/Ayrault...

[Relique]

Ce qui me dérange avec tout ce débat sur Valls, c'est que j'ai l'impression d'avoir un vrai décalage sur le jugement du bonhomme.

Pour moi, il est plus (+) possible d'avoir un changement d'orientation (au niveau économique, social et international) avec Valls à Matignon plutôt qu'avec Ayrault, Sapin, Moscovici (évidemment), Le Drian, Fabius et même Aubry.

Les deux derniers ont une "image" de gauche dure. Pour moi elle a été façonnée par ces personnes, avec la connivence des médias. Mais Martine Aubry est très loin de la "gauche dure". Elle est social-démocrate (voire social-libérale), une enfant politique (et, pour le coup, également naturelle) de Jacques Delors, comme Hollande.
Laurent Fabius fut le 1er ministre qui suivit Pierre Mauroy. Si Mauroy a dû assumer un tournant libéral après 2 ans de gouvernance socialiste, c'est Laurent Fabius qui a ancré le Parti Socialiste dans une gouvernance libérale. C'est lui le 1er ministre qui prit part à la fuite en avant européenne.

Pour moi, Valls a deux qualités: sa jeunesse et son ambition. Parce qu'il est jeune, il n'a jamais été ministre auparavant. Il n'a pas de bilan ministériel qu'il serait obligé d'assumer jusqu'au bout. Martine Aubry a participé au gouvernement Jospin, qui fit tant de privatisations. Certes il fut un collaborateur de nombreux hommes politiques du passé, mais c'est plus anecdotique qu'un vrai bilan de ministre.
Ensuite il est ambitieux. Il ne veut pas être "cramé" par son passage à Matignon. Cet instinct de survie politique je crois est le plus à même de lui faire prendre un vrai virage si, au pied du mur, il se rend compte que la direction n'est pas la bonne. Ayrault 'n'était pas ambitieux. Il se fichait d'être "cramé" par Matignon. C'était un bon soldat. Valls a été un mini-rocardien. Il ne veut pas être cramé comme l'a été Rocard. Ou Jospin.

De plus, il y a un long papier (du Monde je crois) qui me donne un peu d'espoir. Après, il s'agit d'un papier de journal, donc il est possible que ce soit tout à fait exagéré. C'était un papier parlant du rapprochement de trois ministres: Valls, Montebourg, Hamon. Un trio que beaucoup jugeraient incompatibles (c'est la "gauche" et "la droite" du PS). Mais pour moi, qui suis un "chevènementiste" (je ne m'en cache pas, et c'est visible vues les infos que je peux recueillir et mes interventions dans certains débats du forum), je peux très bien imaginer une politique de "protection" qui vise à protéger les français au niveau économique (Montebourg protectionniste), au niveau social (Hamon et les grandes mesures de gauche sur les retraites, le chômage etc...), et au niveau 'individuel', 'sécuritaire' (Valls et le républicain légaliste qui ose parler de sécurité). Ce sont trois facettes qu'on retrouve dans une partie de la gauche dite "républicain". Il s'agit d'un alliage particulier, certes, mais existant, et (ça c'est une opinion très personnelle) qui a je pense un certain écho chez les français.
Cette idée de rapprochement a été un peu confirmée dans les faits par le soutien immédiat de Montebourg et le silence d'Hamon alors que ses (anciennes ?) troupes parlent beaucoup. C'est maigre comme confirmation, je l'admets volontiers.

C'est pourquoi je pense aujourd'hui qu'il y a plus (+) de possibilité que Valls soit un Premier ministre qui, arrivé à un certain point, conseille au président un changement de cap radical. Avec la mise en place d'un rapport de force en Europe. Il est capable, je pense, de s'allier avec Matteo Renzi, par exemple. Ils sont de la même génération, viennent tous deux de la "droite" de leur parti, et sont ambitieux. Ils sont surtout tous les deux des pragmatiques.

Après, personnellement, j'aurais préféré qu'Hollande prononce un discours disant qu'il fallait créer un rapport de force en UE pour sauver l'industre française et "euro-méditérannéenne", et nomme Montebourg à Matignon. Mais on ne peut pas tout avoir non plus.

Et il est fort possible que, comme Rocard, comme Jospin, Valls soit cramé par Matignon, qu'il suive la direction social-libérale de Hollande, que ce rapprochement ne visait qu'à être installé à Matignon et qu'ensuite, il mènera la politique qu'il souhaite mener depuis des années... En politique, rien est certain.