de Marcy » Jeu 29 Juil 2021 22:55
Un bilan des régionales pour les différentes formations de la famille radicale.
A gauche, le PRG (reconstitué) obtient 34 sièges (sur 1758 dans la France entière), grâce notamment à ses résultats en Occitanie (18 sièges) où il constitue le deuxième groupe de la majorité après le PS. Son président Guillaume Lacroix retrouve un mandat en AURA (à Lyon), où il veut tenter de se faire élire député après ses échecs passés aux législatives (puis en 2015 aux départementales) dans l'Ain. Le PRG avait fait alliance avec le PCF et LFI en Normandie et figurait sur la liste Filipetti dans le Grand Est (listes éliminées, faute de fusions acceptées par les autres listes des gauche), mais partait ailleurs avec le PS. Le PRG est en tout cas en mesure d'être reconduit sur ses deux sièges de député sortant en 2022, dans les Hautes-Pyrénées (dont la présidence du conseil départemental est restée au PRG) et en Tarn-et-Garonne (reconquis par le PRG à ces départementales) - ce dernier siège est détenu par son ex-présidente Sylvia Pinel mais qui, souffrant d'un Covid long, n'était pas candidate à sa réélection au conseil régional. Un troisième député, Olivier Falorni, est apparenté PRG.
Au centre, le MRSL, avec des alliances à géométrie variable (avec le PS en Bretagne et en Centre-Val-de-Loire, où ses élus venaient du PRG et siégeaient dans la majorité sortante de gauche, avec le droite dans le Grand Est, les Hauts-de-France, l'Ile-de-France et la Réunion, mais le plus souvent avec LREM), obtient 18 sièges. Les proches d'Emile Zuccarelli (resté au MRSL) n'ont pas réussi à revenir dans l'assemblée territoriale corse, la liste qu'ils soutenaient n'ayant pas franchi la barre des 7% pour se maintenir - tandis qu'Emile Zuccarelli a appelé à voter LR au deuxième tour, pour faire barrage aux nationalistes. C'est en tout cas un mauvais cru pour le MRSL, qui augure mal d'un maintien de ses positions à l'Assemblée nationale l'an prochain (12 députés), l'alliance nationale avec LREM n'étant pas remise en cause à ce stade alors que le MRSL peine à faire entendre sa différence dans la majorité. Au gouvernement, il n'est d'ailleurs plus représenté que par Annick Girardin, passée de l'outre-mer à la mer.
Plus à gauche, LRDG n'obtient aucun siège et confirme sa marginalisation et son manque d'ancrage national, n'ayant eu de candidats que dans quelques régions (derrière EELV, sauf en Bourgogne-Franche-Comté où LRDG partait avec LFI). Sa coprésidente Virginie Rozière n'a pas été en mesure de se représenter aux régionales alors qu'elle était élue sortante, du fait de son désaccord ancien avec Carole Delga, qui a reconduit son alliance avec le PRG ; elle s'est présentée aux départementales avec un ex-PS rallié à l'entrepreneur proche de LREM Mohed Altrad, où tous deux ont obtenu moins de 7%. Le coprésident de LRDG Stéphane Saint-André n'a pas été élu dans les Hauts-de-France, après son échec pour reconquérir Béthune aux municipales de 2020.