armi24 a écrit:jean24 a écrit:PhB a écrit:C'est une opinion. Pour ma part, quand je vois le système États-Unien dans lequel les politiques sont asservis aux lobbies qui les financent, je préfère largement le financement public à la française.
Je pense qu'entre l'extrême américain et l'extrême français, un entre-deux est possible…
Et du coup quel entre deux proposez vous sans financement public?
Corondar a écrit:Je crains que sur la question il n y ait guère d option parfaite et qu il faut opter pour le moindre mal.
Quand je vois les dérives du système américain, je pense que le financement public reste moins porteur d effets négatifs. Mais je suis en revanche pour que ce financement public s accompagne d une plus grande transparence et d un plus grand contrôle des comptes des partis (à la scandinave). Pareil pour les syndicats.
J'ai jamais aimé les arguments politiques qui affirment que le système A est bon parce que sinon il faut adopter le système B qui est catastrophique. Je trouve cela très réducteur. Ce n'est pas parce que les USA ont des travers que notre système est sain. Il n'y a pas que deux choix : le français ou l'américain.
Quel est le problème aux Etats-Unis ? J'en vois deux principaux : les dons qui n'ont aucune limite et les campagnes qui peuvent tout autant n'avoir aucune limite (pour les campagnes ça ne me générait pas si les dons étaient limités). Par ailleurs, nous pouvons reconnaitre, que les USA gardent une campagne de terrain qui reste importante et performante avec des militants et des électeurs qui sont toujours légion. Il n'y a qu'à voir les participants aux meetings, les donateurs modestes qui sont nombreux (ces chiffres pour ces dons sont publiés par la FEC) et les taux de participation aux élections qui sont bons (petit rappel, les taux de participation sont calculés différemment de la France, ils prennent en compte tous les adultes quand nous prenons en compte que les électeurs).
Quel est le problème en France ? Que le politique français se soit coupé de ses militants. Je suis favorable à la limitation des dons pour chaque citoyen (je crois que le maximum que nous pouvons chacun donner c'est 7500€ et je n'aurai rien contre le fait de baisser ce seuil à 5000€ par exemple). Aujourd'hui les limites de dépense de campagne françaises sont trop basses, il faut relever ce seuil voir le supprimer (à condition que nous maintenon le don maximum de 7500€ pour éviter justement de tomber dans le travers américain) il n'y a qu'à voir les problèmes qui se posent à chaque élection et qui ne sont jamais résolus.
Je suis aussi favorable pour centraliser les dons et les dépenses des partis politiques dans une banque étatique. Ce sera plus simple à contrôler et empêchera un parti politique surendetté de se représenter sans cesse. Il ne pourra présenter des candidats qu'à la condition d'avoir tout remboursé. Bien évidemment il y aura l'astuce mélenchoniste pour contourner cela : créer le FDG pour 2012, la LFI pour 2017 et l'UP pour 2022, il faudra interdire ce genre de contournement.
Une interdiction totale de tout financement public pour éviter qu'un parti sans dynamique militante ou électorale, comme par exemple le PRG, puisse survivre grâce à des magouilles électorales. Je trouve donc la remarque de citoyen électeur pertinente s'agissant de LO :
citoyen electeur a écrit:S'il y a des militants motivés, ils cotisent, et le parti arrive à vivre, récolter des signatures, présenter des candidats dans nombre d'élections ( exemple : LO )
Donc aucun financement direct des partis, ni remboursement de campagne ni somme versée dés la qualification d'un candidat (les 800 000€ automatique de la présidentielle). Bien entendu, les élus restent libres de reverser une part de leurs indemnités (ou même la totalité si ça leur en chante, ils sont libres je m'en fous) à leurs partis dans la limite bien sur des dons maximums.
Dernière chose qui me semble importante, la principale dépense des petits candidats et des petits partis sont l'impression des bulletins de vote et des affiches. Je suis pour le bulletin unique imprimé par l'Etat, où tous les candidats sont recensés, pour éviter que ces partis n'aient à effectuer ces dépenses. Avec bien sur le risque de voir les candidatures se multipliaient mais des freins peuvent être mis en place, comme une participation financière modeste exigée, des parrainages citoyens, etc. Autre avantage du bulletin unique : éviter les annulations d'élection (notamment municipales et législatives) à cause d'un bulletin illégal d'un candidat, in fine ça nous fera économiser notre pognon j'en suis certain.
Républicain67 a écrit:Le financement par les seules cotisations des adhérents.
En conclusion, mon idée est la même que celle de Républicain67.