Les résultats complets :
Inscrits : 86 710
Abstentions : 67 483 (77,83%)
Votants : 19 227 (22,17%)
Blancs : 1 078
Nuls : 420
Exprimés : 17 729
Jean-Noël BARROT (Modem) : 12 707 (+3 072) (71,67%)
Maïté CARRIVE-BEDOUANI (EÉLV-NUPES) : 5 022 (+785) (28,33%)
https://www.yvelines.gouv.fr/content/do ... nitifs.pdfLa NUPES fait finalement mieux que les 27% que je lui prévoyais. Mais elle fait nettement moins de voix : avec moins de 800 voix supplémentaires engrangées entre les deux tours, la progression est très modeste mais est logique quand la quasi-totalité des réserves de voix venait de candidats LR, REC et RN. Le "vote de détestation" évoqué par Pmf n'aurait pas beaucoup de sens pour l'électorat de droite quand le réceptacle en serait un parti qui suscite une détestation bien plus grande encore que le gouvernement en place.
En revanche, dans l'autre sens, le front anti-NUPES est très peu assez présent également, ce qui permet à la candidate NUPES de beaucoup progresser en terme de suffrages exprimés malgré le peu de réserves de voix. Le ministre-candidat ne progresse que de l'équivalent de 75% des voix recueillis par LR au premier tour, sachant qu'il y a dû y avoir un peu vote anti-NUPES du côté des électeurs Reconquête, voire, encore plus marginalement, chez les électeurs RN. Tout cela se traduit dans la fonte de la participation et le bond des blancs et nuls.
La gauche fait finalement à ce second tour un résultat légèrement meilleur qu'à celui de la partielle de mars 2016. Sachant que cette circonscription s'est plutôt déportée vers la gauche depuis, son résultat est plutôt inquiétant, sans être complètement alarmant eu égard à toutes les pincettes de rigueur pour les analyses de résultats d'élections partielles.
stephed a écrit:Je partage les avis d'Azerty mais je mesurerai sur la gauche: ce qui pénalise le plus la gauche ici à mon avis c'est que l'on est sur une circonscription en or 18 carats pour la droite et qu'elle n'a pas l'ombre d'un début de chance d'emporter le siège. Le seul enjeu (et encore) était effectivement d’être au 2ème tour.
Ce qui en partielle est rédhibitoire pour mobiliser son électorat avec en plus une absence de couverture médiatique nationale, et même parfois locale, du scrutin.
Si effectivement EELV performe sur des partielles grâce à la sociologie d'une partie de son électorat, la gauche en général performe en partielle lorsqu'elles sont sur des circonscriptions qui lui sont acquises avec un sortant et/ou un candidat, élu local depuis des années.
Et c'est la même chose à droite où LR et même Renaissance désormais auraient les plus grandes difficultés sur une partielle en Ariège ou en Seine-Saint Denis.
En or 18 carats, c'est vraiment exagéré. En fait, Renaissance prospère ici mais non pas tellement au détriment de la gauche, mais du RN. Cette circonscription n'était que la 221ème circonscription la moins à gauche du pays à la présidentielle. Autant dire qu'on est très loin de l'équivalent en miroir d'une circonscription de Seine-Saint-Denis (Ariège, c'est peut-être moins vrai de nos jours, encore qu'au niveau de l'implantation locale, la gauche est encore surpuissante).
Par ailleurs, en 2020, on a eu des élections partielles dans des circonscriptions où la gauche était beaucoup plus faible qu'ici (à savoir 1ère du Haut-Rhin et 3ème du Maine-et-Loire) et à chaque fois des candidatures EÉLV comme ici, et la candidature d'union de la gauche faisait dans les deux cas de bien meilleurs résultats qu'ici. Que ce soit au premier tour ou au second tour, alors même qu'au second tour, la gauche affrontait LR qui dispose de biens meilleures capacités de rassemblement au second tour que LREM.
Enfin, je rappelle une nouvelle fois que cette même circonscription a connu une législative partielle et la gauche, malgré toutes les difficultés qu'on pouvait lui trouver déjà pour mobiliser à l'époque (et le contexte était très mauvais pour elle pour le coup), ne faisait pas pire qu'aujourd'hui, alors que la circonscription était encore plus à droite qu'aujourd'hui relativement au reste du pays.