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Après nos diverses réunions, on peut résumer nos désaccords en trois points.
Le premier concerne les éléments de rupture vis-à -vis de l’Union européenne, ses traités, etc. LO ne veut pas en entendre parler, car cela reviendrait selon eux à mettre le petit doigt dans l’engrenage du nationalisme. Plus largement, LO ne souhaite pas vraiment aborder les questions européennes (institutions européennes, banque centrale, etc.) dans ces élections… européennes.
Le second désaccord concerne les mobilisations : malgré ce que LO fait en réalité, les camarades nous ont indiqué être en désaccord sur le fait que la campagne électorale pouvait servir à promouvoir les luttes contre Macron, car « cela n’a rien à voir avec la campagne communiste que nous voulons ».
Le troisième est leur réticence à mettre en avant des revendications en dehors du rapport capital-travail direct, concernant les migrantEs, les droits des femmes ou l’écologie.
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Nous, représentants de la démocratie locale, dans nos exécutifs municipaux, départementaux ou régionaux, sommes sensibles à l’invitation à nous rassembler sur la "Place publique" pour s’appuyer sur les initiatives et les politiques publiques qui fonctionnent d’ores et déjà à l’échelle locale, dans la diversité de nos territoires. Nous, représentants de la démocratie locale, soutenons toutes les démarches visant à faire dialoguer différentes sensibilités de la gauche dans un projet politique qui les réunit.
Chaque jour, nous travaillons à faire vivre concrètement sur nos territoires l’idéal républicain, empreint d’égalité, de libertés et de solidarités sociales. Chaque jour, nous oeuvrons pour un avenir plus juste, plus inclusif, plus sobre et plus durable. Parce que oui, les solutions sont déjà là pour répondre aux immenses défis du XXIe siècle : dans nos municipalités, dans nos départements, dans nos régions, nous combattons l’illettrisme et le décrochage scolaire, nous soutenons l'autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, nous luttons contre l’exclusion et le chômage, nous développons l’économie circulaire, nous approfondissons la démocratie au moyen de budgets participatifs, nous rendons possibles des modes d’habiter et des mobilités plus respectueux de notre planète, nous promouvons l’économie du partage grâce au numérique, nous favorisons les circuits courts pour réduire notre empreinte écologique. Nous dessinons là les bases d’un nouveau modèle plus solidaire, pleinement ancré dans les territoires.
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Aujourd’hui, les forces politiques attachées au progrès social, à l’écologie et à l’Europe partent en ordre dispersé. Sans renier nos formations politiques d’origine et en restant loyaux à leur endroit, nous appelons à l’unité. L’unité pour bâtir une alternative politique crédible au duel mortifère entre libéraux et nationalistes qui se dessine. L’unité pour incarner les transitions économiques, sociales, écologiques et démocratiques dont notre société a besoin. Rassemblons-nous sur la Place publique pour que nos solutions changent d’échelle !
À l’heure où les nationalismes s’exacerbent et où la démocratie vacille, le rassemblement n’est pas un luxe : il est une nécessité. En vue des élections européennes, nous sommes déterminés à défendre l’idée d’un projet qui dépasse les cadres existants. Les enjeux exigent notre engagement et requièrent de la responsabilité. Nous y consacrerons toute notre énergie.
Eco92 a écrit:Surtout étonné pour Nathalie Perrin-Gilbert, qui est par ailleurs investi par la FI à Lyon.
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