de contactvaldoise » Ven 25 Juin 2021 16:25
Pour analyser les perspectives du second tour en s’appuyant sur les transferts observés en 2015, ce qui permet d’obtenir selon les types de duel et la géographie de ceux-ci, des hypothèses de report de voix pour chaque canton (avec des incertitudes de méthode de l’ordre de +/-2%), il convient de distinguer plusieurs situations :
I - Les candidats ayant obtenu plus de 50% des voix au premier tour (3 cantons).
Il s’agit de Franconville, Herblay et Sarcelles (Taverny ayant été rectifié), soit 2 cantons pour LR et un pour la gauche.
II - Les duels droite/gauche, dans lesquels on va compter le duel avec la gauche du binôme « dissident » Scolan/Sueur sur le canton de Deuil (10 cantons).
Argenteuil 2 : gauche gagnante avec 54%/56% des voix
Argenteuil 3 : gauche gagnante avec 59%/61% des voix
Cergy 1 : droite gagnante avec 53%/55% des voix
Deuil : droite gagnante avec 57%/59% des voix
Domont : droite gagnante avec 58%/60% des voix
Ermont : droite gagnante avec 57%/59% des voix
Montmorency : droite gagnante avec 62%/64% des voix
St Ouen : droite gagnante avec 60%/62% des voix
Taverny : droite gagnante (chiffre à reprendre) des voix
Vauréal : droite gagnante à 55%/57% des voix
Soit 8 cantons pour la droite dont 1 « dissident » et 2 pour la gauche.
III - Les duels droite/RN qui vont être, comme en 2015 acquis à la droite (5 cantons).
Fosses (67%), Garges (70%), Goussainville finalement sans surprise côté RN (70% pour la droite), l’Isle-Adam (70%), Pontoise (67%). Soit 5 cantons de plus pour la droite.
IV – Les duels « fratricides » (3 cantons).
Il s’agit de trois cas particuliers, pour lesquels il n’y a pas de référence historique en 2015, et donc pour lesquels la projection repose sur des hypothèses « raisonnables » par symétrie ou décalage de spectre politique.
A droite : Cergy 2, sans doute le canton le plus incertain avec Cergy 1, mais avec un avantage au binôme LR sur le « dissident » (une projection à 54/46), mais aussi Argenteuil 1 avec un avantage plus net au binôme LR (de l’ordre de 60/40 selon notre projection). Dans tous les cas, c’est sans doute la capacité des réserves à gauche, surtout à Cergy, à se mobiliser contre des candidats LR perçus comme à droite de la droite (voir article de la Gazette Val d’Oise du 17 juin, « coup de barre à droite ? ») qui va être déterminante.
A gauche : Villiers le Bel voit s’affronter les deux membres de l’ancien binôme, Cédric Sabouret et Djida Techtach, devrait voir l’emporter le premier avec 56% contre 44%.
V – Au final, une grande stabilité ?
Au total, en comptant une perte pour LR dans l’un des deux duels au sein de la droite, la répartition des sièges qui se présente pourrait être la suivante (en binômes/cantons) :
LR : 15 (dont sans doute 9-10 patriotes versus 5-6 orléanistes)
Droite modérée : 2
Gauche : 4
Finalement, on peut retenir de ce premier tour :
1 - peu de changement apparent par rapport à la situation actuelle (UVO :16, Gauche :5) si on raisonne droite/gauche,
2 - les cantons de Cergy qui seront la clef du second tour, en particulier Cergy 2, dans sa capacité à amener à l’assemblée un second binôme « dissident » ; la mobilisation ou non de la gauche, forte sur le territoire de Cergy, en faveur du binôme Merizio/Florczak, sera décisive,
3 - un coin introduit si des « dissidents » sont autour de la table dans l’unité apparente de la droite, dont le pilote a changé, avec la transition entre Arnaud Bazin et Sébastien Meurant, sauf s’ils reviennent dans l’ancien giron UVO…pour des postes,
4 - un doute sur le profil de la Présidence. Marie-Christine Cavecchi, en dehors d’une déclaration lapidaire, a été absente des plateaux de la campagne départementale et des débats (FR3, Vonews),
5 – si on veut vraiment entretenir un peu de suspens, la perspective (improbable) d’une surprise au 3ème tour pourrait venir d’une dissidence plus large des orléanistes de l’UVO, qui permettrait la constitution d’un groupe de droite modérée d’au moins 7 cantons (orléanistes + dissidents), ne laissant qu’une majorité relative à LR. Ce serait aussi une façon de ne pas soumettre l’ensemble du corps social du Val d’Oise, de la Plaine de France, de Cergy-Pontoise, de la vallée de l’Oise, à une politique d’abord conçue dans et pour la vallée de Montmorency et le Parisis.