Estagel66 a écrit:La politique tarn et garonnaise, c'est un roman.
En 1982, le PS prend les rênes du département.
Louis Delmas (PS) 13 voix contre 13 voix Roger Rignac (MRG). 2 élus s'abstiennent (1 RPR, 1PC)
En 1985, Jean-Michel Baylet, secrétaire d'état aux relations extérieures, obtient 12 voix contre 11 au candidat du PS.
Le candidat PS obtient les voix des conseillers : PS et apparentés + celui du PC.
Jean Michel Baylet a les voix des 9 conseillers généraux + 3 issus de la Droite.
Un siège détenu par le PS est vacant.
Après moultes péripéties, JM Baylet est élu au 3ème tour avec 10 voix, 6 blancs (Droite), 1 nul (PC). Les élus PS se sont abstenus.
Aux élections législatives de mars 1986, le PS soutient JM Baylet, mais localement le PS présente sa liste. La liste dissidente gagne 1 des 2 sièges en jeu et JM Baylet se retrouve sans mandat national.
Heureusement, les sénatoriales ont lieu en septembre 1986. Candidat, il est élu.
Aux élections législatives de 1988, il retrouve le mandat de député qu'il reperd en 1993.
Le 31 juillet 1988, une élection partielle visant à élire un nouveau sénateur a lieu. Yvon Collin, le directeur de cabinet de JM Baylet, est élu.
Une période de calme où PS et DVD le soutiennent.
Les élections municipales de 2001 permettent à la Droite menée par Brigitte Barèges de conquérir la mairie de Montauban.
Puis arrive 2014-2015
Les élections municipales sont catastrophiques pour ses amis. Sur 12 qui se présentent, 11 sont battus.
JM Baylet s'est fâché depuis quelques années avec Yvon Collin.
Aux sénatoriales, la Droite soutient Yvon Collin (qui est réélu dès le 1er tour) et François Bonhomme (qui est élu au second tour) avec des voix de gauche "anti-Baylet".
Le piquant c'est qu'Yvon Collin a été élu maire de Caussade en 1995 en battant Jean Bonhomme, père de François et ex-député RPR et a été évincé en 2008 par François.
Aux départementales, JM Baylet est réélu dès le 1er tour alors qu'Yvon Collin est battu dès le 1er tour (7%) sur Montauban 2.
Au deuxième tour, les médias annoncent 12 voix pour la Gauche et 11 voix pour la Droite.
Mais c'est faux.
Le maire de Castelsarrasin JP Béziers (DVG, préfecture) a été élu, en 2014, contre un maire DVD qui était un soutien fidèle de JM Baylet, alors que lui, était un "anti-Baylet".
Christian Astruc, conseiller général d'Auvillar (élu en 2008, avec 100% des voix au 1er tour) n' a pas été investi par le PRG. Il s'est présenté en candidat libre, sans étiquette et il a été élu contre un candidat du PRG et un du FN.
Ces 2 élus se sont entendus avec les élus de droite pour éliminer JM Baylet, tout heureux de trouver des alliés pour cogérer le département.
La première vice-présidente c'est le membre féminin du binôme du nouveau président.
La cerise sur le gâteau.
Yvon Collin, notre sénateur, revient par la petite porte au conseil départemental. 25 ans après, il redevient chef de cabinet, cette fois pour servir Christian Astruc.
JM Baylet est un fin stratège politique (comme bon nombre de radicaux, c'est un constat pas une critique) mais, en face de lui, il y avait 2 autres fin stratèges : Yvon Collin (qu'il a formé) et Brigitte Barèges (qui a conforté l'adage: "les ennemis de mes ennemis sont mes amis"). En 6 mois, ces 2 "amis" ont renversé le système Baylet et cogèrent le département du Tarn et Garonne.
La nomination d'Yvon Collin comme directeur de cabinet du nouveau président du conseil départemental me paraît plus que curieuse, étant donné que le 22° de l'article LO 132 du code électoral rend inéligible à un mandat de député du département (et de sénateur par renvoi de l'article LO 297) tout membre du cabinet du président du conseil départemental en question.
Soit il s'agit d'une erreur de journaliste, soit il s'agit d'un choix volontaire que je ne comprends pas. Mais je penche pour la première hypothèse.
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