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Débattons sur le mode de scrutin

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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede Azertyuiop » Jeu 3 Jan 2019 22:23

PhB a écrit:Le problème, c'est que ce n'est justement pas le sujet. L'enjeu des élections européennes est la désignation du parlement européen, dont le rôle est certes insuffisant mais malgré tout majeur pour l'Union Européenne.
Les électeurs qui se prononcent sur la base de leur politique nationale sont à côté de la plaque - hormis peut-être ceux qui votent pour une liste nationaliste prônant une sortie de l'UE, réunissant ainsi les politiques nationale et européenne.
La seule logique qu'on peut trouver à voter aux élections européennes en fonction de considérations nationales, c'est de prendre pour acquis que l'action politique du parti X sera la même au sein des deux parlements (national et européen). C'est plutôt vrai pour certains partis comme EÉLV, mais pas toujours. D'ailleurs les groupes politiques au parlement européen ne se retrouvent pas dans les parlements nationaux.

Ce n'est pas faux mais dans la pratique, vous pensez vraiment que quelqu'un en désaccord avec la politique de Macron ne se retrouverait que dans un bulletin LREM ? Les oppositions sont plurielles : il y a plusieurs bulletins aux expressions politiques fort différentes qui peuvent être qualifiés d'anti-LREM. De plus, qui peut croire que les eurodéputés LREM élus prôneraient une politique différente que celle appliquée nationalement ici ? Avec Macron, l'exemple est caricatural, mais cela se retrouve assez bien quelque soit la sensibilité politique au pouvoir.
Et quand bien même des électeurs voudraient sanctionner Macron mais seraient aussi europhiles que lui, il y aura toujours des listes aux européennes tellement celles-ci sont nombreuses (ici, ce serait la liste UDI).


metre3 a écrit:La question est avant tout de savoir si par exemple une élection législative anticipée dans 3-4 mois (à mode de scrutin identique) donnerait une composition bien différente à l'AN (majorité plus faible, peut être relative de l'ensemble LREm-Modem-UDI, quelques élus RN, DLF et LR de plus, quel poidspour le PS et la FI ?) et si la politique suivie par le gouvernement ayant obtenu la confiance de cette dite assemblée serait très différente de celle conduite jusqu'à présent. Sachant que globalement (hormis les 2 premières années de Hollande) cela fait 12 ans que les grandes lignes sont les mêmes et que manifestations, grèves et déficits se succèdent voire s'amplifient.

Oulala, vous me semblez plus qu'optimiste pour la REM si vous pensez que sa victoire lors de législatives anticipées serait une formalité et si la perte de la majorité absolue ne serait que de l'ordre du "peut-être".

Alors oui, c'est vrai que partant de ce postulat, il paraît fort probable que la politique du nouveau gouvernement soit très semblable à celle de l'actuel ;-)
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede alamo » Jeu 3 Jan 2019 22:24

J'ai plutôt l'impression que si des Législatives avaient lieu aujourd'hui, une quinzaine de députés LREM sortants au plus accéderaient au deuxième tour, et pas en position de favoris pour la plupart.
Ce serait une éradication quasi totale.

C'est bien pour cela que la question ne se posera pas, il n'y aura pas de dissolution.
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede metre3 » Jeu 3 Jan 2019 23:00

alamo a écrit:J'ai plutôt l'impression que si des Législatives avaient lieu aujourd'hui, une quinzaine de députés LREM sortants au plus accéderaient au deuxième tour, et pas en position de favoris pour la plupart.
Ce serait une éradication quasi totale.

C'est bien pour cela que la question ne se posera pas, il n'y aura pas de dissolution.


Le socle de 20 % d'électeurs LREM me semble assez solide et il est plus élevé dans les métropoles. Aucun parti d'opposition ne semble agglutiné autour de lui le mécontentement qui se réparti un peu à gauche, un peu plus à droite et à l’extrême droite. Alors oui, il y aurait plus de députés RN mais avec des députés LR majoritaires on n'aurait plus du tout d'ISF ni d'IFI, ce n'est pas ce que semble vouloir les protestataires !
Et je suis d'accord, il n'y aura pas de dissolution et je pense même qu'il faudrait grouper les élections pour que des scrutins d'enjeux différents ne viennent pas perturber la politique de chaque niveau. Les changements de politique selon l'humeur du temps (Sarkozy, Hollande, Macron) me fatiguent !
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede Etienne92 » Jeu 3 Jan 2019 23:26

Quelques précisions sur ma suggestion, pour lever des ambiguïtés :
J'imagine un sénat élu à la proportionnelle intégrale, par moitié. Donc tout le monde vote tous les trois ans, mais ils sont élus pour 6.
Les européennes sont effectivement ce qui s'en rapproche le plus aujourd'hui, mais le gouvernement a toutes les excuses pour n'en tenir aucun compte puisque sur le papier cela n'a rien à voir.

Imaginez si cette election de mi mandat non seulement portait explicitement sur le gouvernement du pays mais mettait de plus en jeu le contrôle du sénat.
Sarkozy et Hollande ont perdu le sénat en cours de mandat. En soit ce n'est qu'un ralentissement de la procédure parlementaire et un risque de commissions d'enquêtes désagréables (+ la question des révisions constitutionnelles).
Pour Sarkozy, cela s'est produit plusieurs années après le vote des municipales, c'était dû au moins autant aux divisions de la droite qu'au piètre résultat de ces municipales, et le tout à un an de la présidentielle. Bref c'était un encouragement pour la gauche mais pas une raison pour le gouvernement de changer de politique.
Pour Hollande c'est un peu plus complexe : la perte du sénat intervient seulement six mois après la défaite aux municipales, et bien plus tôt dans le mandat. Cela n'a pas eu d'effet direct sur la politique, mais n'est peut-être pas étranger à la suite.
Dans mon scenario :
- le sénat serait bien plus légitime qu'aujourd'hui grace au scrutin direct et à la proportionnelle. Il serait donc beaucoup plus risqué politiquement de s'asseoir ouvertement sur son avis
- la proportionnelle ferait qu'il n'y aurait sans doute pas de majorité absolue, donc la possibilité de majorité de projet au cas par cas
Dans ces conditions un changement significatif du rapport de force à mi mandat pourrait avoir naturellement une traduction concrète dans la façon de gouverner.
Sans aller jusqu'à remettre en jeu le gouvernement tous les 2 ou 3 ans (ce qui serait le cas si on racourcissait le mandat à l'AN), cela maintiendrait le lien avec les électeurs.
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede pba » Ven 4 Jan 2019 08:39

metre3 a écrit:Le socle de 20 % d'électeurs LREM me semble assez solide et il est plus élevé dans les métropoles. Aucun parti d'opposition ne semble agglutiné autour de lui le mécontentement qui se réparti un peu à gauche, un peu plus à droite et à l’extrême droite. Alors oui, il y aurait plus de députés RN mais avec des députés LR majoritaires on n'aurait plus du tout d'ISF ni d'IFI, ce n'est pas ce que semble vouloir les protestataires !


alamo a écrit:J'ai plutôt l'impression que si des Législatives avaient lieu aujourd'hui, une quinzaine de députés LREM sortants au plus accéderaient au deuxième tour, et pas en position de favoris pour la plupart.
Ce serait une éradication quasi totale.

C'est bien pour cela que la question ne se posera pas, il n'y aura pas de dissolution.
,


Sujet intéressant, mais qui nécessite de prendre en considération que :
-si scrutin anticipé, il n'y a pas de part de proportionnelle, ni donc de redécoupage
-le rapport de force au 1 er tour donne par hypothèse pour des législatives , au coude à coude LREM, LR et RN autour de 20% puis beaucoup plus loin (vers 12%) FI et PS
-les 2èmes tours sont assez incertains avec :
peu de présence de la gauche : quid de leur report ? FI ira à l'absention ou un peu au secours des opposants à LREM;
le PS sera partagé et fera un peu barrage au RN
Les LR seront moins présents au 2ème tour qu'en 2017
le RN sera très présent au 2ème tour et beaucoup dépendra des reports , pour ou contre lui

Dans les villes, il est vraisemblable que la LREM sauve les sièges acquis avec au moins 58% des voix et d'autres où elle sera opposée au RN au lieu de LR

Regardez et faites des simulations, mêmes globales :
il est vraisemblable que le LR (avec ou pas l'UDI ??) soit un peu devant LREM , environ 180/170 sièges
le RN serait environ à 65 sièges et l'ensemble de la gauche à 150 sièges (30 FI-20 PCF- 100 PS )
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede BernardD » Ven 4 Jan 2019 11:40

pba a écrit:
Regardez et faites des simulations, mêmes globales :
il est vraisemblable que le LR (avec ou pas l'UDI ??) soit un peu devant LREM , environ 180/170 sièges
le RN serait environ à 65 sièges et l'ensemble de la gauche à 150 sièges (30 FI-20 PCF- 100 PS )


L'exécutif est certes dans une mauvaise passe, mais on est - encore - loin d'une dissolution.
Pour autant, si la situation se dégradait au point de conduire le PR à cette issue, je partage assez cette analyse; en l'état actuel des forces, une simulation globale sur la base des derniers sondages pour les européennes conduirait à quelque chose comme:

RN : 30 à 80 sièges

LR et alliés: 120 à 180 sièges
LREM et alliés: 150 à 200 sièges
PS et alliés: 50 à 100 sièges

FI et PCF: 50 à 70 sièges

Et donc un gouvernement de "coalition" entre partis "de gouvernement"; de quel type: LREM/LR ? LREM/LR/PS ? LREM/PS ?
Une scission de LR serait probable (déjà fait pour le PS..).

De toutes façons,au delà de cette hypothèse d'une dissolution, le rétrécissement de l'assise politique des partis de
gouvernement est une tendance lourde, qui risque bien de conduire en 2022 à une assemblée sans majorité pour le parti du
président élu et donc à un gouvernement de coalition.
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede stephed » Ven 4 Jan 2019 14:21

pba a écrit:
metre3 a écrit:Le socle de 20 % d'électeurs LREM me semble assez solide et il est plus élevé dans les métropoles. Aucun parti d'opposition ne semble agglutiné autour de lui le mécontentement qui se réparti un peu à gauche, un peu plus à droite et à l’extrême droite. Alors oui, il y aurait plus de députés RN mais avec des députés LR majoritaires on n'aurait plus du tout d'ISF ni d'IFI, ce n'est pas ce que semble vouloir les protestataires !


alamo a écrit:J'ai plutôt l'impression que si des Législatives avaient lieu aujourd'hui, une quinzaine de députés LREM sortants au plus accéderaient au deuxième tour, et pas en position de favoris pour la plupart.
Ce serait une éradication quasi totale.

C'est bien pour cela que la question ne se posera pas, il n'y aura pas de dissolution.
,


Sujet intéressant, mais qui nécessite de prendre en considération que :
-si scrutin anticipé, il n'y a pas de part de proportionnelle, ni donc de redécoupage
-le rapport de force au 1 er tour donne par hypothèse pour des législatives , au coude à coude LREM, LR et RN autour de 20% puis beaucoup plus loin (vers 12%) FI et PS
-les 2èmes tours sont assez incertains avec :
peu de présence de la gauche : quid de leur report ? FI ira à l'absention ou un peu au secours des opposants à LREM;
le PS sera partagé et fera un peu barrage au RN
Les LR seront moins présents au 2ème tour qu'en 2017
le RN sera très présent au 2ème tour et beaucoup dépendra des reports , pour ou contre lui

Dans les villes, il est vraisemblable que la LREM sauve les sièges acquis avec au moins 58% des voix et d'autres où elle sera opposée au RN au lieu de LR

Regardez et faites des simulations, mêmes globales :
il est vraisemblable que le LR (avec ou pas l'UDI ??) soit un peu devant LREM , environ 180/170 sièges
le RN serait environ à 65 sièges et l'ensemble de la gauche à 150 sièges (30 FI-20 PCF- 100 PS )


La question d'une dissolution ne se pose pas sauf en cas de crise majeure. Pour faire des projections fictives, il faut se baser sur les partielles de mars 2018 (val d'oise, Belfort, Haute-Garonne, Loiret): a une époque où le chef de l'état était encore à 50% de popularité, la chute des candidats rem, sans l'élan de la présidentielle, tournait autour de 10-12% et davantage ensuite au second tour.

Effectivement dans le contexte actuel et l'impopularité d'Emmanuel Macron: toutes les circonscriptions qui n'ont pas voté en marche durant l'état de grâce de juin 2017 seraient inatteignables et une bonne moitié des députés de la majorité pourrait déjà renter "au vestiaire" à commencer par tout ceux élus avec -60% des voix au 2ème tour;

Après la proportion de "sauvés" dépendrait de plusieurs facteurs: les configurations de 2ème tour (face au fn ou fi ou face à ps et lr), l'implantation des sortants, combien de sortants repartent, le profil des circonscriptions: davantage de chances en zone urbaine (Villeurbanne exclue) qu'en zone rurale ou semi rurales (les départements très "jaunesques" type cote d'or, calvados, Dordogne, Yonne, gers etc seraient à oublier).
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede Républicain67 » Ven 4 Jan 2019 15:01

BernardD a écrit:
pba a écrit:
Regardez et faites des simulations, mêmes globales :
il est vraisemblable que le LR (avec ou pas l'UDI ??) soit un peu devant LREM , environ 180/170 sièges
le RN serait environ à 65 sièges et l'ensemble de la gauche à 150 sièges (30 FI-20 PCF- 100 PS )


L'exécutif est certes dans une mauvaise passe, mais on est - encore - loin d'une dissolution.
Pour autant, si la situation se dégradait au point de conduire le PR à cette issue, je partage assez cette analyse; en l'état actuel des forces, une simulation globale sur la base des derniers sondages pour les européennes conduirait à quelque chose comme:

RN : 30 à 80 sièges

LR et alliés: 120 à 180 sièges
LREM et alliés: 150 à 200 sièges
PS et alliés: 50 à 100 sièges

FI et PCF: 50 à 70 sièges

Et donc un gouvernement de "coalition" entre partis "de gouvernement"; de quel type: LREM/LR ? LREM/LR/PS ? LREM/PS ?
Une scission de LR serait probable (déjà fait pour le PS..).

De toutes façons,au delà de cette hypothèse d'une dissolution, le rétrécissement de l'assise politique des partis de
gouvernement est une tendance lourde, qui risque bien de conduire en 2022 à une assemblée sans majorité pour le parti du
président élu et donc à un gouvernement de coalition.


Où voyez vous ces députés élus? Dans quelles circonscriptions? J'ai du mal à trouver comme un nombre si élevé de députés RN et FI pourraient être élus. Pour le RN, ça voudrait dire un carton plein dans les Hauts-de-France, PACA et le Grand Est.
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede Azertyuiop » Ven 4 Jan 2019 15:12

Déjà oui, il est pertinent de souligner que même lorsque Macron frisait les 50% de popularité, la REM a vu une de ses sortantes battue dans une circonscription initialement gagnée avec plus de 54% des voix. Et pourtant, la sortante en question avait une certaine implantation locale : élue municipale d'une commune de taille respectable pour la circonscription où elle l'a emporté durant cette partielle avec près de 11 points de plus que sur l'ensemble de la circo (alors que la commune n'était pas spécialement macroniste durant la scrutin présidentiel), un suppléant maire d'une commune rurale, etc...

La plupart des députés marchistes ne peuvent pas en dire autant. Il a été cité plus haut que le résultat dépendrait du poids des sortants. Mais quel poids ? La grande majorité ne pèse rien sur leur personne : tout leur capital électoral leur proviendra uniquement de leur étiquette. Pas tous, bien sûr, mais la proportion de candidats réellement implantés n'a rien à voir avec celle qu'aligneront LR et le PS. Le cas Bonnell, qui est sous-entendu par Stephed, est loin d'être une exception pour LREM. Quelqu'un peut-il vraiment penser que les Aurore Bergé, Gilles Le Gendre, Amélie de Montchâlain, Aurélien Taché et autres créatures médiatiques insupportables donneurs de leçon aux éternels sourire narquois empreints d'auto-satisfaction béate sauront tisser en une campagne le lien inexistant qu'ils entretiennent actuellement avec leurs électeurs ?
Est-il également nécessaire d'évoquer les cas sociaux ? Blandine Brocard, dont un avis de recherche a même été lancée pour la retrouver tellement elle brillait par son absence ? Ou la sublime miss pose-paravent que je ne nommerai pas pour lui permettre de sauvegarder ce qu'il lui reste de dignité ?
Heureusement que Son-Forget a quitté le groupe, sinon, il faudrait l'ajouter à la liste tellement le cas est flagrant...
Et sur tous les autres que je citerai pas car malgré tout, la liste serait trop longue à énumérer...

Les candidats LR et PS pourront eux s'appuyer sur leur implantation, ne serait-ce que parce qu'ils ont déjà été députés, ou qu'ils sont encore élus locaux, ou tout simplement parce qu'ils continuent d'entretenir le lien avec leurs électeurs via une présence sur le terrain, moins occupés par les plateaux télé...

Déjà, la REM ne conquerra aucun siège. Du côté des pertes, il y a trois ensembles géographiques où ça barderait très fort :

- Le littoral méditerranéen : en PACA, on s'approcherait du zéro député. Elimination sèche dès le premier tour dans toutes les circonscriptions du Var, des Alpes-Maritimes et du Vaucluse. Dans les Bouches-du-Rhône, idem. Je vois bien deux ou trois sortants LREM capables de sa qualifier au second tour mais seraient battus ensuite. Seuls les départements alpins leur donneraient une représentation. Dans l'ancien Languedoc-Roussillon, ce ne serait pas beaucoup mieux. La REM sauverait quelques sièges dans l'Hérault (et très peu), un ou deux dans le Gard. C'est à peu près tout...
- Les Hauts-de-France : déjà, une seule accession au second tour en Picardie, celle de Pompili dans la Somme. Le siège est sauvable mais pas si évident. Dans le Pas-de-Calais, c'est quasiment un zéro pointé. Seule Brigitte Bourguignon serait en mesure de sauver son siège, même s'il y aurait sans doute une autre qualification au Touquet, mais défaite assurée. Dans le Nord, ce ne serait pas plus fameux...
- Et enfin, tout le nord-est hors Alsace, en gros tout ce qui est Lorraine, Champagne-Ardennes et Franche-Comté, ce serait zéro siège sauvé. La Bourgogne se distinguerait en permettant la conservation de 2 à 4 sièges marchistes (tous en Côté-d'Or ou en Saône-et-Loire).

La région Centre donnerait un beau spectacle également mais ce serait sans doute un peu moins violent.

Ça ferait déjà de sacrées pertes. Dans l'ouest, par contre, la REM devrait plus que sauver les meubles, notamment en Bretagne et en Pays-de-la-Loire mais sans doute aussi dans les zones urbaines du Poitou.

En zone rurale, ce sera la quasi éradication, et même dans les zones urbaines, il faudra partager le pactole avec la gauche (PS, PCF et FI) et même avec quelques LR ou UDI implantés.

200 sièges seraient un très grand maximum pour la REM et on tournerait plus autour de 150.

Néanmoins, la REM fera face à une gauche très divisée. Je ne crois pas à un ensemble FI-PCF à plus de 50 sièges (même 40 sièges me paraîtrait beaucoup) car vu les tensions à gauche, et notamment entre la FI et le reste de la gauche, on peut s'attendre à une division encore plus violente qu'en 2017. Certes, la division était déjà importante à l'époque, mais malgré tout, l'union FI-PCF avaient permis de gagner des sièges. Souvent du côté PCF d'ailleurs. Il est incontestable que Sébastien Jumel et Alain Bruneel auraient perdu avec un candidat FI face à eux par exemple.
Le PS pourrait souffrit aussi de cette division mais il devrait regagner plusieurs dizaines de sièges.

Enfin, si le RN et LREM terminent largement en tête, il y aura pas mal de duels RN-LREM (après, leurs zones de forces ne sont aps du tout les mêmes, donc ce sera loin d'être une écrasante majorité). Cette situation va nourrir ces deux partis mutuellement, la REM arrivant à sauver des sièges grâce à pas mal de ses duels face au RN, et le RN arrivant aussi à limiter le classique vote barrage contre lui pourrait très largement faiblir grâce au rejet du pouvoir macroniste observé dans les seconds tours pour gagner un nombre très conséquent de sièges.
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Re: Débattons sur le mode de scrutin

Messagede Républicain67 » Ven 4 Jan 2019 16:02

Chez moi dans le Grand Est, je ne vois LREM-MoDem ne survivre que dans les grandes villes: Strasbourg, Nancy, Metz, Reims (pour Mulhouse, j'ai des doutes), ainsi que dans zones frontalières, comme la région de Thionville. Je ne vois pourtant pas tellement de députés RN élus dans la grande région. Peut être dans le Bassin houiller lorrain (et encore, il y aura sans doute la concurrence de Florian Philippot et des Patriotes autour de Forbach) et dans certains secteurs ruraux de Lorraine ou de Champagne-Ardenne et encore là, la droite parlementaire est puissante). En Alsace, il n'y que les 4e et 6e du Haut-Rhin qui peuvent potentiellement être favorables au parti frontiste.

Du côté de la FI, je ne vois que des victoires à Longwy et Pont-à-Mousson.
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