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Les circonscriptions susceptibles de basculer

Dimanche 17 juin
A partir de 20h00
Nouveau découpage électoral et composition de l'Assemblée nationale : exprimez-vous sur les enjeux des prochaines législatives de juin 2012.

Re: Pronostics

Messagede Jean-Philippe » Mer 2 Mai 2012 17:47

D'accord avec les commentaires précédents :
en terme de % et en cas de victoire de Hollande,
_ le PS pourrait gagner environ 10 points sur le 1e tour un peu partout (mais il fera moins de voix qu'à la présidentielle)
_ le FG pourrait stagner ou légèrement régresser en pourcentage, sauf dans ses fiefs où il devrait progresser
_ EELV peut légèrement progresser
_ le Modem devrait encore reculer (de moitié quand il n'a pas d'implantation locale), sauf dans ses rares fiefs
_ l'UMP pourrait encore reculer globalement (pas trop car c'est plus Sarkozy qui est impopulaire), sauf pour quelques sièges où les sortants sont appréciés. En voix, le recul sera plus affirmé, d'autant plus que la diversité des candidatures à droite sera beaucoup plus visible.
_ il sera intéressant de voir le rapport UMP/DVD-centristes de la future probable ex-majorité : 70/30 voire 60/40 me paraît probable (surtout si on compte le MoDem)
_ le FN devrait moins reculer qu'en 2002 et 2007 et en pourcentage, il pourrait être stable ou du moins dépasser le niveau de 1997 (15%)
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Mer 2 Mai 2012 19:50

Pour que chacun puisse se faire une idée de la chose, un rappel historique des renouvellements législatifs précédents, en tous les cas ceux ayant suivi une élection présidentielle.

En 1981, les candidats du PS et du MRG avaient connu un grand succès lors des législatives des 14 et 21 juin, en obtenant en effet la majorité des sièges en jeu et, surtout, 9 432 067 suffrages, soit 37,44 % des votes.

Ce chiffre, nonobstant la baisse de la participation (première illustration du vote légitimiste, celle qui veut que le camp des battus se mobilise moins que celui des vainqueurs), était à comparer avec les 8 148 807 suffrages recueillis le 26 avril 1981 par François Mitterrand et Michel Crépeau, candidat du MRG et alors Député Maire de la Rochelle, soit un pourcentage global de 28,06 %.

Nous avions donc une progression de près d'un million trois cent mille suffrages et de 9,38 %.

Au sein de la gauche, les candidats du PCF avaient obtenu 4 065 962 voix, soit 16,14 %, un niveau qui, détériorant largement en faveur du PS le rapport des forces interne à la gauche, avait fait perdre au Parti la moitié de ses sortants de 1978.

Le score des législatives était meilleur en pourcentage que celui de la présidentielle (ce sera là une constante par la suite) mais moins bon en termes de suffrages puisque Georges Marchais avait réuni 4 456 922 électeurs le 26 avril.

En 1988, la campagne de réélection de François Mitterrand fut marquée par un score de premier tour présidentiel particulièrement élevé.

Le candidat sortant obtint en effet 10 381 322 voix, soit 34,11 % des votes, nombre de suffrages dont je ne crois pas qu'il ait été atteint par François Hollande cette année.

Le PCF avait investi André Lajoinie et subi la candidature dissidente de Pierre Juquin, ancien député de l'Essonne, celui ci recevant le soutien explicite du PSU.

Les deux candidats concernés recueillaient, ensemble, 8,86 % des voix et 2 695 394 suffrages, avec un peu plus de deux millions de voix pour le député de l'Allier, président du Groupe parlementaire communiste à l'Assemblée.

Aux législatives anticipées convoquées après le décret de dissolution de l'Assemblée élue en 1986 sous le mode proportionnel, les candidats du PS, du MRG et DVG soutenus par le PS avaient réuni 9 176 708 voix et 37,55 % des suffrages.

Les candidats communistes avaient, pour leur part, réuni 2 765 761 voix, soit 11,32 %, obtenant 27 sièges alors que d'aucuns pensaient, à l'aune du premier tour de la présidentielle, que le groupe communiste disparaîtrait du Palais Bourbon.

La baisse de la participation n'avait donc pas privé le PS et le gouvernement Rocard de la majorité requise à l'Assemblée (elle ne fut toutefois que relative avec 275 sièges sur 577) mais seulement d'un peu plus d'un million deux cent mille voix aux législatives.

En 2002, comme nul ne l'a oublié, les votes de gauche furent particulièrement éclatés au premier tour de la présidentielle.

Le PS obtint 4 610 113 voix, soit 16,18 % avec l'effet que l'on sait ; le PCF 960 480 voix, soit 3,37 % ; l'extrême gauche 2 973 293 voix, soit 10,44 % et l'autre gauche (Verts, PRG, MRC) 3 674 699 voix, soit 12,90 %.

Ce résultat désastreux à l'unité, du fait des règles du scrutin, ne doit cependant pas faire oublier que la gauche avait réuni au premier tour les suffrages de 42,89 % des électeurs et plus de 12,2 millions de suffrages.

Les cartes furent clairement redistribuées lors des législatives, marquées elles aussi par l'abstention, avec 6 142 656 voix pour le PS (23,78 %), 1 267 789 voix pour le PCF (4,91 %), 624 703 voix pour l'extrême gauche (2,42 %) et 2 199 590 voix pour l'autre gauche (Verts, MRC, PRG) (8,52 %).

La gauche a donc payé son absence du second tour de la présidentielle en connaissant une contraction de son score global légèrement sous les 40 % des exprimés, avec les conséquences évidentes en termes de sièges et le fait que la majorité chiraquo – raffarinienne disposât, dans la nouvelle Assemblée, de plus ou moins 400 députés acquis sur 577.

2007 a été marquée par un premier tour présidentiel où le vote utile a pleinement joué à gauche, portant les suffrages de Ségolène Royal, candidate du PS, à un total de 9 500 112 voix, soit 25,87 %.
Le PCF, avec MG Buffet, s'étiolait encore un peu plus à 707 268 voix, soit 1,93 %, plus mauvais résultat jamais atteint.
L'extrême gauche se retrouvait affaiblie à 2 109 978 voix, soit 5,75 % et les écologistes à 1 059 674 voix, soit 2,89 %.

Nous ne dirons sans doute jamais assez que le pourcentage global de la gauche fut faible, avec un total de 36,44 %, inférieur au cumul du score du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy et de celui du FN, Jean Marie Le Pen.

Le premier tour marqua une certaine forme de redressement paradoxal de la gauche.

En effet, le PS, avec le PRG et les DVG associés, obtint 7 293 492 voix, soit 28,02 % des suffrages, résultat légèrement meilleur que celui de la présidentielle (un gain d'environ 2,2 points) mais bien moindre en termes de voix avec plus de deux millions d'électeurs en moins.

Le PCF se retrouvait quelque peu au dessus de la ligne de flottaison, avec 1 115 663 voix et 4,29 %, tandis que les écologistes recueillaient 845 977 voix et 3,25 %, les candidats d'extrême gauche 880 250 voix et 3,41 %.

Nous avions donc une gauche convalescente avec 38,97 %.

Le problème, c'est que l'UMP seule faisait 39,54 % et pouvait se positionner pour rafler largement la mise.

On sait ce qu'il en advint, notamment du fait d'un sursaut de mobilisation à gauche (pas seulement d'une sombre histoire de TVA sociale à 20 heures 15 le soir du premier tour)...

Promise à une victoire écrasante (98 élus au premier tour!), l'UMP connut un second tour moins évident.

La gauche, du PCF aux Verts, obtint en effet 49,1 % des suffrages au second tour, contre 50,1 % aux candidats du centre et de la droite.

Ce faible écart, faut il le noter, permit à la gauche d'obtenir 226 élus au second tour contre 236 pour la droite et 3 pour le centre.

Ceci dit, hormis le cas particulier de 1981, aucun renouvellement n'a donné de bonus particulier, à gauche, aux candidats du Parti socialiste et à ses alliés.

De mémoire de cette élection, je dois dire d'ailleurs qu'il est fort probable qu'un certain nombre d'électeurs de droite aient, d'une certaine manière, notamment lorsqu'il y avait un député communiste sortant, opté pour le moindre mal en votant PS au premier tour.

Cette option conduisit, par exemple, à réduire la présence du PCF en grande couronne francilienne au seul siège d'Argenteuil Bezons, tandis que le PS raflait les quatre sièges essonniens, quatre des cinq sièges val d'oisiens, trois sièges seine et marnais sur cinq (après une élection annulée sur Provins) ou quatre des huit sièges yvelinois.

(On voit que la carte électorale a bien changé depuis!)

Ce qui est par contre une constante de l'ensemble des renouvellements, sauf celui de 2002, c'est une progression globale de la gauche au premier tour des législatives par rapport à la présidentielle et une mutation des rapports de forces internes qui, en général, se fait légèrement en faveur du PCF lors du scrutin de circonscription.

Situation assez logique compte tenu de l'implantation relative du Parti, une implantation que l'extrême gauche ne peut évidemment pas bonifier.

Je ne suis pas certain que la gauche gagnera forcément beaucoup de voix en juin prochain lors des législatives.
Mais il est évidemment probable que la répartition entre candidats socialistes, Verts ou Front de gauche ne sera pas la même que celle observée lors de la présidentielle.
Je ne suis pas sûr, non plus, que l'extrême gauche engagera forcément beaucoup de candidats, eu égard à son faible score lors de la présidentielle et au fait que cela coûte, tout de même, de présenter même 50 ou 100 candidats destinés à faire un pour cent des votes...

Les motivations des électeurs de la présidentielle, et notamment la prégnance du vote utile (qui n'a cependant pas empêché François Hollande de ne bonifier que d'un peu plus de 700 000 suffrages la performance de son ex compagne en 2007), sont aussi à prendre en compte lors du vote législatif.

François Hollande, ici ou là, s'appellera sans doute Guy Delcourt ou Manuel Valls, mais il peut aussi s'appeler Nicolas Sansu ou André Chassaigne le 10 juin, plus sûrement Danièle Hoffmann Rispal que Cécile Duflot, également et Serge Blisko que Denis Baupin.

Affaire à suivre, en m'excusant d'avoir été un peu long à rappeler quelques données aux amateurs de pronostics...
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Re: Pronostics

Messagede pierrep » Ven 4 Mai 2012 10:03

vudeloin a écrit:Pour que chacun puisse se faire une idée de la chose, un rappel historique des renouvellements législatifs précédents, en tous les cas ceux ayant suivi une élection présidentielle.

En 1981, les candidats du PS et du MRG avaient connu un grand succès lors des législatives des 14 et 21 juin, en obtenant en effet la majorité des sièges en jeu et, surtout, 9 432 067 suffrages, soit 37,44 % des votes.

Ce chiffre, nonobstant la baisse de la participation (première illustration du vote légitimiste, celle qui veut que le camp des battus se mobilise moins que celui des vainqueurs), était à comparer avec les 8 148 807 suffrages recueillis le 26 avril 1981 par François Mitterrand et Michel Crépeau, candidat du MRG et alors Député Maire de la Rochelle, soit un pourcentage global de 28,06 %.

Nous avions donc une progression de près d'un million trois cent mille suffrages et de 9,38 %.

Au sein de la gauche, les candidats du PCF avaient obtenu 4 065 962 voix, soit 16,14 %, un niveau qui, détériorant largement en faveur du PS le rapport des forces interne à la gauche, avait fait perdre au Parti la moitié de ses sortants de 1978.

Le score des législatives était meilleur en pourcentage que celui de la présidentielle (ce sera là une constante par la suite) mais moins bon en termes de suffrages puisque Georges Marchais avait réuni 4 456 922 électeurs le 26 avril.

En 1988, la campagne de réélection de François Mitterrand fut marquée par un score de premier tour présidentiel particulièrement élevé.

Le candidat sortant obtint en effet 10 381 322 voix, soit 34,11 % des votes, nombre de suffrages dont je ne crois pas qu'il ait été atteint par François Hollande cette année.

Le PCF avait investi André Lajoinie et subi la candidature dissidente de Pierre Juquin, ancien député de l'Essonne, celui ci recevant le soutien explicite du PSU.

Les deux candidats concernés recueillaient, ensemble, 8,86 % des voix et 2 695 394 suffrages, avec un peu plus de deux millions de voix pour le député de l'Allier, président du Groupe parlementaire communiste à l'Assemblée.

Aux législatives anticipées convoquées après le décret de dissolution de l'Assemblée élue en 1986 sous le mode proportionnel, les candidats du PS, du MRG et DVG soutenus par le PS avaient réuni 9 176 708 voix et 37,55 % des suffrages.

Les candidats communistes avaient, pour leur part, réuni 2 765 761 voix, soit 11,32 %, obtenant 27 sièges alors que d'aucuns pensaient, à l'aune du premier tour de la présidentielle, que le groupe communiste disparaîtrait du Palais Bourbon.

La baisse de la participation n'avait donc pas privé le PS et le gouvernement Rocard de la majorité requise à l'Assemblée (elle ne fut toutefois que relative avec 275 sièges sur 577) mais seulement d'un peu plus d'un million deux cent mille voix aux législatives.

En 2002, comme nul ne l'a oublié, les votes de gauche furent particulièrement éclatés au premier tour de la présidentielle.

Le PS obtint 4 610 113 voix, soit 16,18 % avec l'effet que l'on sait ; le PCF 960 480 voix, soit 3,37 % ; l'extrême gauche 2 973 293 voix, soit 10,44 % et l'autre gauche (Verts, PRG, MRC) 3 674 699 voix, soit 12,90 %.

Ce résultat désastreux à l'unité, du fait des règles du scrutin, ne doit cependant pas faire oublier que la gauche avait réuni au premier tour les suffrages de 42,89 % des électeurs et plus de 12,2 millions de suffrages.

Les cartes furent clairement redistribuées lors des législatives, marquées elles aussi par l'abstention, avec 6 142 656 voix pour le PS (23,78 %), 1 267 789 voix pour le PCF (4,91 %), 624 703 voix pour l'extrême gauche (2,42 %) et 2 199 590 voix pour l'autre gauche (Verts, MRC, PRG) (8,52 %).

La gauche a donc payé son absence du second tour de la présidentielle en connaissant une contraction de son score global légèrement sous les 40 % des exprimés, avec les conséquences évidentes en termes de sièges et le fait que la majorité chiraquo – raffarinienne disposât, dans la nouvelle Assemblée, de plus ou moins 400 députés acquis sur 577.

2007 a été marquée par un premier tour présidentiel où le vote utile a pleinement joué à gauche, portant les suffrages de Ségolène Royal, candidate du PS, à un total de 9 500 112 voix, soit 25,87 %.
Le PCF, avec MG Buffet, s'étiolait encore un peu plus à 707 268 voix, soit 1,93 %, plus mauvais résultat jamais atteint.
L'extrême gauche se retrouvait affaiblie à 2 109 978 voix, soit 5,75 % et les écologistes à 1 059 674 voix, soit 2,89 %.

Nous ne dirons sans doute jamais assez que le pourcentage global de la gauche fut faible, avec un total de 36,44 %, inférieur au cumul du score du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy et de celui du FN, Jean Marie Le Pen.

Le premier tour marqua une certaine forme de redressement paradoxal de la gauche.

En effet, le PS, avec le PRG et les DVG associés, obtint 7 293 492 voix, soit 28,02 % des suffrages, résultat légèrement meilleur que celui de la présidentielle (un gain d'environ 2,2 points) mais bien moindre en termes de voix avec plus de deux millions d'électeurs en moins.

Le PCF se retrouvait quelque peu au dessus de la ligne de flottaison, avec 1 115 663 voix et 4,29 %, tandis que les écologistes recueillaient 845 977 voix et 3,25 %, les candidats d'extrême gauche 880 250 voix et 3,41 %.

Nous avions donc une gauche convalescente avec 38,97 %.

Le problème, c'est que l'UMP seule faisait 39,54 % et pouvait se positionner pour rafler largement la mise.

On sait ce qu'il en advint, notamment du fait d'un sursaut de mobilisation à gauche (pas seulement d'une sombre histoire de TVA sociale à 20 heures 15 le soir du premier tour)...

Promise à une victoire écrasante (98 élus au premier tour!), l'UMP connut un second tour moins évident.

La gauche, du PCF aux Verts, obtint en effet 49,1 % des suffrages au second tour, contre 50,1 % aux candidats du centre et de la droite.

Ce faible écart, faut il le noter, permit à la gauche d'obtenir 226 élus au second tour contre 236 pour la droite et 3 pour le centre.

Ceci dit, hormis le cas particulier de 1981, aucun renouvellement n'a donné de bonus particulier, à gauche, aux candidats du Parti socialiste et à ses alliés.

De mémoire de cette élection, je dois dire d'ailleurs qu'il est fort probable qu'un certain nombre d'électeurs de droite aient, d'une certaine manière, notamment lorsqu'il y avait un député communiste sortant, opté pour le moindre mal en votant PS au premier tour.

Cette option conduisit, par exemple, à réduire la présence du PCF en grande couronne francilienne au seul siège d'Argenteuil Bezons, tandis que le PS raflait les quatre sièges essonniens, quatre des cinq sièges val d'oisiens, trois sièges seine et marnais sur cinq (après une élection annulée sur Provins) ou quatre des huit sièges yvelinois.

(On voit que la carte électorale a bien changé depuis!)

Ce qui est par contre une constante de l'ensemble des renouvellements, sauf celui de 2002, c'est une progression globale de la gauche au premier tour des législatives par rapport à la présidentielle et une mutation des rapports de forces internes qui, en général, se fait légèrement en faveur du PCF lors du scrutin de circonscription.

Situation assez logique compte tenu de l'implantation relative du Parti, une implantation que l'extrême gauche ne peut évidemment pas bonifier.

Je ne suis pas certain que la gauche gagnera forcément beaucoup de voix en juin prochain lors des législatives.
Mais il est évidemment probable que la répartition entre candidats socialistes, Verts ou Front de gauche ne sera pas la même que celle observée lors de la présidentielle.
Je ne suis pas sûr, non plus, que l'extrême gauche engagera forcément beaucoup de candidats, eu égard à son faible score lors de la présidentielle et au fait que cela coûte, tout de même, de présenter même 50 ou 100 candidats destinés à faire un pour cent des votes...

Les motivations des électeurs de la présidentielle, et notamment la prégnance du vote utile (qui n'a cependant pas empêché François Hollande de ne bonifier que d'un peu plus de 700 000 suffrages la performance de son ex compagne en 2007), sont aussi à prendre en compte lors du vote législatif.

François Hollande, ici ou là, s'appellera sans doute Guy Delcourt ou Manuel Valls, mais il peut aussi s'appeler Nicolas Sansu ou André Chassaigne le 10 juin, plus sûrement Danièle Hoffmann Rispal que Cécile Duflot, également et Serge Blisko que Denis Baupin.

Affaire à suivre, en m'excusant d'avoir été un peu long à rappeler quelques données aux amateurs de pronostics...

Merci Vudeloin , toujours fidèle à vous même : des rappels ( car quand même vous détenez la vérité et l'ensemble des données ...),et bien sur à coté il y a juste des amateurs, faisant de pronostics ( sous-entendu infondés et peu fiables..) ..Sans parler des allusions perfides au score de Hollande et/ou du PS et aux performances toujours mirifiques ou qui le seront du PCF..!
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Re: Pronostics

Messagede alamo » Sam 5 Mai 2012 09:54

je n'avais trouvé cette intervention de vudeloin ni particulièrement arrogante, ni spécialement partisane. l'histoire passée permet souvent de comprendre le présent et d'appréhender le futur...

rappeler que les Législatives (577 élections) ne sont pas l'élection Présidentielle est peut-être une tautologie, mais pas forcément une stupidité
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Re: Pronostics

Messagede MiniM » Sam 5 Mai 2012 10:10

En fait, alamo, pierrep utilise toujours ce ton agressif envers vudeloin.
Ils ne s'aiment pas du tout, mais je crois qu'il serait mieux pour tous de taire cette haine, qui pollue un peu, non?
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Re: Pronostics

Messagede pierrep » Sam 5 Mai 2012 14:58

MiniM a écrit:En fait, alamo, pierrep utilise toujours ce ton agressif envers vudeloin.
Ils ne s'aiment pas du tout, mais je crois qu'il serait mieux pour tous de taire cette haine, qui pollue un peu, non?

Aucune haine , et souvent une approbation des analyses et du fond de Vudeloin , par contre je trouve - et ne suis pas le seul ici- que le ton condescendant de ce contributeur à l'égard d'autrui est inutile , voilà tout . Bon j'arrete car c'est hors sujet ..Je préfère pronostiquer ou évaluer en vue du scrutin de juin 2012 ...
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Re: Pronostics

Messagede pba » Sam 5 Mai 2012 18:21

Avant de se livrer à des pronostics, il s'agit d'évaluer le % de participation qui aura un effet direct sur la présence du FN aun2ème tour.
mais grande différence entre 2002, où le % des législatives n'avait diminuer que de 7.18 points(de 71.6% à 60.4%) entre présidentielle et législative
et 2007 qui avait vu une chute de 23.36 points (de 83.8% à 60.4%). Mais au global une participation équivalente aux législatives.


En 2012, avec 80% de participation, ce n'est plus 12.5% des inscrits qui est la barre, mais , de fait, 16.6%.
Le Fn dépasse les 16.6% des inscrits dans 193 circonscriptions.
Si on regarde là où le FN dépasse les 20%, celà fait 57 circo.
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Dim 6 Mai 2012 02:05

une remarque de pba qui appelle à poursuivre le débat, et à rappeler les faits, notamment quand ils sont têtus ;)

Certes, cher pba, la participation n'avait pas beaucoup baissé du premier tour de la présidentielle 2002 au premier tour de la législative.
Sauf que je crois me souvenir que le second tour de la même présidentielle avait connu une hausse très sensible de la participation, pour des raisons qu'il ne me semble pas utile de rappeler ici, puisqu'on était passé de 29,5 millions de votants environ à 32,8 millions, la hausse étant quasi imputable au seul score des votes Chirac...

Et que nous étions donc retombés à 26,4 millions de votants aux législatives, avec de sérieux reclassements, affectant notamment les forces de gauche, les scores des candidats trotskistes ou du Pôle républicain n'ayant pas grand chose à voir, en général, avec les performances de Besancenot, Laguiller et Chevènement lors du scrutin présidentiel.

Je me souviens très bien avoir choisi de prendre une semaine de vacances entre les deux scrutins, partant quelques jours après la présidentielle pour goûter aux douceurs du Midi, et m^être fait la réflexion que l'ambiance politique n'était plus la même du jour où Le Pen avait été balayé par Chirac à celui où j''étais revenu de mon ermitage ensoleillé...
Pour en revenir à l'exercice 2012, la probable victoire de François Hollande devrait conduire à une poussée relative de la gauche, dans un contexte de moindre participation aux législatives (même si l'on peut trouver ces élections plus cruciales et importantes que le scrutin qui nous occupe encore ce dimanche).
Le tout est de savoir jusqu'où; aux dépens de qui et dans quelle configuration...
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Re: Pronostics

Messagede vudeloin » Dim 6 Mai 2012 02:15

Je mettrais donc là dessus quelques hypothèses : un, la gauche s'approchera t elle de la majorité absolue des votes au premier tour ? deux, quelle part des électeurs FN va retourner à la maison UMP ? trois, quelle sera l'influence des personnalités locales de la gauche quant aux résultats observés dans les circonscriptions où elles seront présentes ?

On pourrait d'ailleurs se demander quand sera publié le premier sondage d'intentions de vote...
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Re: Pronostics

Messagede alamo » Dim 6 Mai 2012 09:18

les sondages nationaux d'intention de vote pour les Législatives n'ont ceci étant pas grand intérêt.
Les panels représentent moins de deux électeurs par circonscription en moyenne. pas facile de tenir compte des situations locales...
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