Les cantonales dans les Hauts-de-Seine

[Nico78]

Confirmation sans surprise de la candidature de Patrick Devedjian aux cantonales, sur fond de rivalité avec Jean Sarkozy.

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Cantonales 2011: Devedjian sera à nouveau candidat dans les Hauts-de-Seine

17.01.2011, 22h17
Evincé mi-novembre du gouvernement, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian a annoncé sans surprise lundi soir sur iTélé sa candidature aux cantonales de mars prochain dans le fief de Nicolas Sarkozy.
"Bien sûr je souhaite continuer", a indiqué M. Devedjian. "Bien sûr il peut y avoir d'autres candidats face à moi" comme le dit Jean Sarkozy, a-t-il poursuivi.
"Il ne souhaite pas me soutenir, c'est bien son droit", a-t-il ajouté.
M. Devedjian avait annoncé dès juillet 2009 qu'il serait candidat à sa propre succession à la tête du département en 2011, malgré l'opposition de plusieurs élus locaux proches du chef de l'Etat, notamment le couple Balkany, qui depuis 2007 ne ménage pas ses critiques contre la gestion Devedjian.
Quelques jours après son départ du gouvernement et à l'occasion du renouvellement des instances locales de l'UMP en novembre dernier, l'ex-ministre de la Relance avait accusé l'Elysée d'avoir multiplié les pressions pour l'écarter de la présidence de la fédération alto-séquanaise, au profit de Jean-Jacques Guillet.
A quatre mois des cantonales, cette "petite bombe" de M. Devedjian -qui a dirigé le parti présidentiel de 2007 à fin 2008- avait relancé les tensions récurrentes au sein de l'UMP locale, et embarrassé l'UMP nationale.
Interrogé lundi soir sur sa relation avec le chef de l'Etat, M. Devedjian a répondu laconiquement: "on se parle", avant de reconnaître qu'il vivait "un moment désagréable" parce que "j'ai eu une relation d'amitié, vraie, sincère avec Nicolas Sarkozy".
Lors de cette nième polémique M. Devedjian avait assuré que si le chef de l'Etat voulait lui faire perdre la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, il y parviendrait. "Mais ça ne m'empêchera pas de me battre. J'ai l'intention de continuer mon action", avait-il prévenu.
De son côté, le fils du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, se défend de vouloir briguer la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine en 2011.
Patrick Devedjian a dit lundi souhaiter "l'unité de sa famille politique".

[maxxx]

Hauts-de-Seine : la présidence fait des envieux

Avant même les cantonales, la succession de Patrick Devedjian à la tête du département agite la majorité.

Après avoir soufflé à Patrick Devedjian la présidence de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, Jean-Jacques Guillet veut-il lui succéder à la présidence du conseil général ? La question embarrasse le député et maire de Chaville, qui élude : «Ce n'est pas bon pour nous, toute cette agitation…» Le parlementaire juge même qu'il est «inconvenant» d'évoquer le sujet alors qu'il faudrait déjà et avant tout «se concentrer sur la bataille des cantonales». Le nom de l'ancien secrétaire général du Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua, âgé de 66 ans, circule pourtant avec insistance, comme celui de cinq ou six autres candidats potentiels. Mais pas celui de Jean Sarkozy, qui a assuré qu'il ne briguerait pas la présidence du département. En tout cas pas cette fois-ci.

Dans cette terre présidentielle de l'Ouest parisien, le choix de la présidence du département, assurée à la droite, aura une résonance nationale. D'où la prudence de Guillet, qui sait que rien ne se fera sans la bénédiction du chef de l'État. Guillet, en outre, n'est plus conseiller général depuis 2008. Il lui faudrait donc d'abord déloger l'actuelle conseillère du canton de Chaville - de droite, non inscrite - Christiane Barody-Weiss, qui lui avait succédé et avec qui il avait rendez-vous lundi soir. Et abandonner sa mairie pour cause de cumul. «Je n'ai rien prévu pour le moment», assurait-il encore lundi, cherchant à ne pas se dévoiler trop vite.

Son secrétaire de fédération UMP et maire du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec, craint lui aussi de parler trop vite mais glisse tout de même que Guillet est, selon lui, «le meilleur et le plus expérimenté des candidats». Réputé pour son franc-parler, l'élu balaie d'un revers de phrase l'attachement du président de la Fédération UMP à Pasqua et à ces vieilles heures des Hauts-de-Seine jugées encombrantes par certains. «Pasqua ? Il a été le meilleur président du conseil général, il a fait des choses extraordinaires. Quand on voit ce qui se passe aujourd'hui, on ne peut que regretter cette époque», affirme Pemezec, qui vise pour sa part la direction départementale de l'office HLM.

Outre celui de Jean-Jacques Guillet, les noms d'Éric Berdoati (Saint-Cloud) et d'Isabelle Balkany (Levallois) ont circulé. Comme celui de Frédéric Lefebvre. Mais le secrétaire d'État chargé du commerce devrait d'abord devenir conseiller général d'Issy-les-Moulineaux à la place du sortant Paul Subrini. Celui-ci a attendu que Lefebvre se décide. Lassé d'attendre, il vient de lui dire par écrit son intention de se présenter, soulignant la fragilité d'un canton dans lequel le PS a été majoritaire aux régionales de 2010.

Parmi les «quadras», Thierry Solère, élu de Boulogne-Billancourt, se positionne également. Ceux qui le soutiennent savent que son espace est étroit. Mais il pourrait bénéficier d'une volonté de renouvellement des générations si l'UMP réalisait de mauvais résultats aux cantonales des 20 et 27 mars et par exemple si le maire (divers droite) de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, l'emportait face à la conseillère UMP sortante Marie-Cécile Ménard, soutenue par Jean et Nicolas Sarkozy.

Dans l'entourage de Patrick Devedjian, candidat à sa propre réélection, on observe ces mouvements sans ciller en notant que «seuls quelques conseillers lui sont publiquement hostiles» et qu'il pourrait «encore bénéficier d'une majorité» malgré son opposition désormais ouverte avec le président de la République.

Premier vice-président et maire UMP de la Villeneuve-la-Garenne, Alain-Bernard Boulanger doute. «Je ne suis pas totalement convaincu qu'il veuille se représenter», dit-il, convaincu que la candidature de Devedjian a pour but de «maintenir son autorité jusqu'au bout». Et lui-même, considéré par beaucoup comme un candidat consensuel ? «Ce n'est pas vraiment une nécessité pour moi», indique-t-il, soucieux pourtant de «maintenir l'unité au sein du groupe de la majorité».

http://www.lefigaro.fr/politique/2011/01/17/01002-20110117ARTFIG00727-hauts-de-seine-la-presidence-fait-des-envieux.php

[maxxx]

Dallas continue dans les Hauts-de-Seine...Vivement que les électeurs ouvrent les yeux...

Franchement, une candidature de JJ Guillet = bonjour le renouvellement : il est aussi vieux que Devedjan, et en plus ça serait se foutre un peu de ses administrés : il devrait démissionner de sa mairie qu'il a conquise en 2008...Il y a à peine 3 ans donc...

A Issy-les-Moulineaux, il est clair qu'envoyer Frédéric Lefebvre entrainerait un sacré risque de perte du canton : on connait la popularité du secrétaire d'Etat et la ville d'Issy est de moins en moins le fief incontesté de droite que Santini avait réussi à imposer : le canton renouvelable en 2008 avait donné un mauvais score (environ 53%) au candidat soutenu par Santini et la liste du secrétaire d'Etat à la fonction publique n'avait elle même pas réalisé les scores d'antan...

Il ne faut pas oublier qu'Eric Berdoati est devenu député avec la nomination au gouvernement d'Ollier : il doit donc se délester d'un de ses mandats au CG ou à la ville de Saint Cloud...Commune qu'il ne dirige que depuis 2005...

Je n'imagine même pas l'allure du conseil général avec Isabelle Balkany à sa tête...

L'hypothèse Solère est donc probablement la plus crédible...A moins qu'Alain Gérard Boulanger, qui a un profil beaucoup plus soft et consensuel que tous les autres, qui tient une ville (Villeneuve la Garenne) qui est probablement la moins nantie des villes de droite dans ce département, ne s'impose au finish...

[pierrep]

Savoureux " papier" du Canard enchainé ce matin : le fils Sarko et ses alliés/supporters auraient lancé des manoeuvres pour faire battre Devedjian dans son propre canton ... en poussant Chevreau à y aller ( le maire nouveau centre de Bourg la Reine) , pour disperser au premier tour et faciliter une élection éventuelle du PS ..
Deuxième thème traité dans cet article : qui à la présidence du " 9-2" si le fiston n'y va pas? Une hypothèse Lefebvre candidat à Issy circule ... Mais Santini serait hostile car ce serait un risque de voir passer le canton à gauche .
Conclusion ( très provisoire ) ...le PS des Hauts de Seine peut se frotter les mains ...et glaner quelques cantons grace à l'UMP...

[maxxx]

Si un jour, proche ou non, les villes et cantons des Hauts de Seine tombent comme des chateaux de cartes, la droite actuelle dans le département aura bien aidé la gauche...

[vudeloin]

Ceci dit, il faut se méfier de la boboisation des Hauts de Seine et d'un autre phénomène, peut être pas assez mesuré, c'est que la génération des jeunes loups de droite des municipales de 1983 a un problème.
Elle a 27 ans de plus...

[vudeloin]

Pour l’information pleine et entière de chacun, la gauche a parfois été plus haut que ce qu’elle n’est aujourd’hui dans les Hauts de Seine.

Elle a ainsi, pendant de longues années, géré des villes comme Suresnes – qui fut le bastion socialiste par excellence, notamment avec Henri Sellier, l’inventeur des cités jardins -, Châtenay Malabry, également socialiste, où Marie George Buffet exerça son premier mandat électif, mais aussi Boulogne Billancourt ou Puteaux.
Dans le cas de ces deux villes, ce sont des localités qui ont, pour la première, eu un Maire communiste et pour l’autre, fort longtemps, un maire socialiste.

Boulogne a en effet eu, pendant tout l’entre deux guerres et même pendant, comme Maire André Morizet, qui n’était rien d’autre que l’arrière grand père de l’actuelle Ministre de l’Environnement, et qui a fait partie des délégués favorables à l’adhésion à la IIIe Internationale au Congrès de Tours en 1920.

Il a quitté assez rapidement la SFIC et a navigué ensuite dans les différents mouvements socialistes, ceux rassemblant les exclus du PCF des années 20, avant que de revenir à la SFIO.

Le maire de Boulogne Billancourt a aussi été socialiste après guerre, avec l’élection d’Alphonse Le Gallo, également SFIO, jusqu’à son décès en 1965.

Ce n’est qu’ensuite que la droite, par l’entremise de Georges Gorse, gaulliste militant, a pu occuper la Mairie et régner depuis quasiment sans partage.

Puteaux, ville ouvrière, a également été gérée par la gauche, jusqu’en 1971, année où Pierre Ceccaldi Raynaud quitte le PS, auquel il appartenait, pour rallier la droite au travers du Mouvement démocrate socialiste de France, futur élément de l’UDF.

Le maire de Puteaux, de 1948 à 1969, avait été le sénateur Georges Dardel qui présente de surcroît la particularité d’avoir été le dernier président du Conseil général de la Seine avant la mise en place des nouveaux départements de l’Ile de France.

Pour en revenir à la gauche dans les Hauts de Seine, un petit retour sur 1977 qui constitue le pic de son influence municipale dans le département.

Les villes suivantes avaient un Maire de gauche :

PCF : Gennevilliers, Nanterre, Colombes, Levallois Perret, Malakoff, Châtillon sous Bagneux, Bagneux, Le Plessis Robinson, Antony, Sèvres, soit 10 communes.

PS : Clichy la Garenne, Suresnes, Châtenay Malabry, soit 3 communes.

Le Conseil général était alors relativement partagé et on était arrivé à un rapport de 22 sièges de droite et 18 de gauche au terme des élections de 1979.

En 1978, le PCF avait obtenu 5 députés dans le département, parmi les 13 élus, sièges qu’il avait tous conservés en 1981 tandis que le PS prenait pied sur le Sud du département sur les sièges de Montrouge et Antony.

1983 : la jeune garde de droite arrive et tout change…
Devedjian enlève Antony, après une annulation, Balkany prend Levallois, Sarkozy s’installe à Neuilly, Schosteck à Châtillon, Dupuy à Suresnes.

La droite gagnera Plessis Robinson à la faveur des divisions de la gauche, ajoutera Châtenay Malabry mais elle connaîtra aussi quelques revers, parfois inattendus comme à Vanves et Chaville, avant de prendre enfin Colombes en 2001.

Mais, voilà, en 2008, la gauche n’a rien perdu et a réussi à prendre Asnières sur Seine, dans une configuration un peu particulière, aux époux Aeschlimann, reprendre Colombes malgré Rama Yade, confirmer Clamart et Fontenay aux Roses, nouvelles bases du PS.

Jusqu’où ?

Prendre un jour Bourg la Reine, reprendre Vanves et/ou Chaville, Antony, Montrouge ?
Réussir, enfin, à conquérir Villeneuve la Garenne ?

[pierrep]

Il faut relever les chassés-croisés interessants et sociologiquement féconds: soit des villes ex PCF devenues durablement UMP (Le plessis-Robinson et Chatillon) et des villes longuement UDF ou Divers Droite devenues assez durablement PS ( Clamart, Fontenay-aux-Roses).

[vudeloin]

Tout juste pierrep, mais cela me fait penser qu'il faut creuser la question de la sociologie...
Vu que Villeneuve la Garenne, je crois bien qu'elle n'est guère plus riche que Gennevilliers, et pourtant...

[bernard.morin]

Personnellement, je ne crois pas trop à Solère comme président du CG 92. Il n'est seulement conseiller général que depuis quelques années et les "coups bas" réalisés aux maires de Boulogne-Billancourt (Fourcade et Baguet) n'arrange pas son image.
Je suis assez séduit par la possible présidence de AB Boulanger, de même qu'une candidature "tendance centriste" capable de discuter aussi bien avec l'UMP, le PS ou le PC.