Confédération centriste Borloo-Morin ?
AFP 08/12/2010 | Mise à jour : 20:20
Les présidents du Parti radical et du Nouveau Centre (NC), Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, ont convenu hier de créer une confédération centriste de partis indépendants pour travailler ensemble à l'élaboration d'un projet politique pour 2012, a annoncé aujourd'hui le Nouveau Centre. Les deux responsables centristes se sont mis d'accord sur ce rapprochement, mardi soir lors d'un dîner, a précisé Jean-Marie Cavada, porte-parole du NC lors du premier point presse hebdomadaire du parti centriste.
Contacté par l'AFP, Jean-Louis Borloo a rappelé qu'après le remaniement gouvernemental, il avait été mandaté pour réfléchir à la façon de réunir les centres. Il s'est refusé à donner des indications sur l'avancement de ses travaux sur le sujet. "A la question, partis indépendants? la réponse est oui. A la question, projet en commun? la réponse est oui. A la question, calendrier accéléré? la réponse est oui. Et enfin, à la question, forme de la maison que l'on va créer ensemble, une confédération?, la réponse est oui", a résumé Cavada.
"Je pense qu'il faut se féliciter de ce climat qui a beaucoup évolué en quelques semaines et l'on s'achemine donc vers quelque chose de positif, de réaliste. C'est un bel hiver qui commence", a-t-il lancé. Si le Nouveau Centre est un parti indépendant, associé à l'UMP, le Parti radical est toujours membre du parti majoritaire dont il est co-fondateur même si Jean-Louis Borloo a récemment quitté la vice-présidence du mouvement. La question du maintien ou non de son contrat d'association avec l'UMP doit être tranché lors d'un congrès en janvier 2011.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/08/97001-20101208FILWWW00679-confederation-centriste-borloo-morin.php
Les héritiers d'Alain Madelin rejoignent le Nouveau Centre d'Hervé Morin
(AFP) – Il y a 3 jours
PARIS — Le Nouveau Centre d'Hervé Morin et les héritiers d'Alain Madelin, réunis dans la petite Alliance libérale, ont officialisé mardi leur rapprochement, dans la perspective de la présidentielle de 2012, en signant une convention d'association à l'Assemblée nationale.
M. Morin, président du Nouveau Centre, a mis en avant sa "volonté de rassemblement" des centristes pour "unir nos forces dans des combats électoraux", lors d'un point DE presse avec le président de l'Alliance libérale, Louis-Marie Bachelot.
Ce dernier a évoqué "la fermeture d'une parenthèse de quinze ans, depuis la sortie de Démocratie libérale (d'Alain Madelin) de l'UDF", en 1998.
Alternative libérale, qui revendique un millier de militants, a présenté une quarantaine de candidats aux législatives de 2007 et cinq listes aux élections européennes de 2009.
M. Morin a assuré que cette convention d'association n'avait aucune incidence financière, pas plus que sur la quête des 500 signatures d'élus locaux en vue de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle. L'ex-ministre de la Défense affirme n'avoir aucun problème à réunir ses signatures.
Le président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis, s'est dit prêt, samedi, à participer à la création d'une confédération centriste avec le président du Nouveau Centre Hervé Morin. "On ne peut pas ne pas bouger quand il y a le début de la cristallisation d'un vrai rassemblement", a expliqué le sénateur, qui défend depuis toujours le principe d'une réunion de toutes les composantes de la famille centriste.
Jean Arthuis a cependant expliqué aux quelque 600 militants du Nouveau Centre réunis à Vincennes en conseil national qu'il posait trois conditions à sa participation. La première est celle de l'indépendance. Cette exigence ne pose aucun problème à la direction du Nouveau Centre qui défend cette même ligne, notamment vis-à -vis de l'UMP, son partenaire de la majorité. Mais, les deux autres conditions sont plus difficilement acceptables par l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin. Pour Jean Arthuis en effet, "il ne faut pas jeter d'exclusive". "Tous les centristes indépendants peuvent prendre part à la refondation du centre", a-t-il lancé, en référence au président du MoDem François Bayrou, avec lequel il a toujours conservé des liens.
"Notre place est au centre. Et, c'est pour cela qu'on doit au soir du premier tour, si notre candidat n'est pas dans les finalistes, pouvoir discuter avec chacun des candidats restant en lice au deuxième tour" de l'élection présidentielle de 2012, a-t-il ajouté. Cette dernière position est aussi en contradiction avec celle du Nouveau Centre qui situe clairement son action dans le cadre d'un partenariat avec l'UMP. Mais le président de l'Alliance centriste se veut malgré tout optimiste. "Nous nous approchons de la satisfaction de ces conditions et j'ai bon espoir que dans la semaine qui vient on puisse jeter les bases de cette confédération", a-t-il dit.
AFP a écrit:Les héritiers d'Alain Madelin rejoignent le Nouveau Centre d'Hervé Morin
Centristes cherchent candidat pour 2012
Hervé Morin a fait samedi un pas vers la présidentielle. A condition que Jean-Louis Borloo n’y aille pas...
Comme un petit ultimatum à destination de Nicolas Sarkozy. Le parti d’Hervé Morin, le Nouveau Centre, réuni samedi en Conseil national extraordinaire à Vincennes, près de Paris, a affirmé sa volonté de porter, quoi qu’il arrive, un candidat de centre droit pour 2012. Une hypothèse qui ne séduit pour le moment guère le chef de l’Etat, dans la crainte d’un 21 avril à l’envers. Pourtant, 64% des Français sont favorables à une candidature issue d’une confédération de partis centristes, comme le montre un sondage Ifop pour La Lettre de l’opinion, que nous dévoilions dans notre édition de samedi. Et 56% de ceux qui ont choisi Nicolas Sarkozy en 2007 se rallient à cette idée. Hervé Morin aura l’occasion de tenter une nouvelle fois de convaincre le président de la République: les deux hommes doivent se parler cette semaine.
Un ultimatum qui vise aussi Jean-Louis Borloo, le patron du Parti radical. L’autre centriste de droite susceptible d’être candidat à la présidentielle et qui, lui aussi, s’organise. N’a-t-il pas annoncé mercredi à l’occasion de ses voeux la tenue, en mai, d’un congrès extraordinaire des valoisiens portant sur la constitution d’une confédération des centres? En cas de succès, les radicaux quitteraient l’UMP. Mai? Trop loin, trop tard, pour Hervé Morin, qui a grillé samedi la politesse au député du Nord en annonçant qu’il jetterait la semaine prochaine les bases d’une "conjonction des centres" avec l’Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis, présent à Vincennes. "En attendant que les autres veuillent éventuellement pousser la porte", a lancé l’ancien ministre de la Défense, un brin bravache, depuis la tribune.
Dans les sondages, Bayrou incarne les valeurs du centre
Dans son entourage, on dessine déjà les grandes lignes de cette conjonction: "Des partis qui restent en l’état avec une coprésidence." Un premier meeting pourrait être organisé vers la mi-février. Après l’Alliance centriste, avec qui des ambiguïtés doivent encore être levées, notamment en ce qui concerne le vote de second tour et la possible participation du Modem de François Bayrou, Hervé Morin espère l’arrivée de la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin et, bien sûr, des radicaux.
Hervé Morin et Jean-Louis Borloo en sont convenus: ils ne seront pas candidats l’un contre l’autre. On risque tout de même d’assister, jusqu’à la désignation finale, dont la méthodologie n’est pas encore déterminée, à un incessant jeu de marquage à la culotte. Avec une contrainte de taille alors que tous deux ont été ministres de Nicolas Sarkozy jusqu’en novembre dernier: pour se faire entendre, il faudra montrer sa différence.
Mercredi, lors de ses voeux, auxquels assistait une bonne partie de l’état-major du Nouveau Centre, Borloo a parlé d’une France "inquiète", d’un "cap qui ne semble pas clair", d’un gouvernement qui subit des "trous d’air". Morin a surenchéri samedi, dans son discours de clôture: "On ne peut pas stigmatiser les Français héritiers de l’immigration et parler d’intégration, condamner les 35 heures et en appeler ensuite au dialogue social avec les syndicats, saluer la libération d’Aung San Suu Kyi et proposer à Ben Ali notre aide pour former sa police, on ne peut pas vouloir imposer les plus-values des ventes de résidences principales et vouloir une France de propriétaires." Au passage, il a critiqué l’omniprésence selon lui des ex-RPR: "Tous les postes clés du pouvoir sont trustés par les enfants et petits-enfants de Jacques Chirac!" Et fait un petit pas vers la présidentielle: "Personne ne m’empêchera de commencer à y penser en préparant le repas dans ma cuisine."
Pour le moment, les perspectives sont plutôt mauvaises pour le député de l’Eure. Un autre sondage Ifop publié hier par France Soir montre que pour 41% des Français, c’est François Bayrou (Modem) qui incarne le mieux les valeurs du centre. Arrivent ensuite Jean-Louis Borloo (32%), Dominique de Villepin (19%) et, en dernier, Hervé Morin (7%).
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