Jean-Philippe a écrit:Il est en poste depuis 1971 (déjà comme adjoint), 1e adjoint 22 ans. Moi non plus je ne suis pas choqué par ces transitions en douceur (au profit d'une femme, là aussi) auxquelles les électeurs devront donner leur aval dans deux ans et demi. Si le PC le fait plus que d'autres, c'est que ses positions sont souvent plus fragiles et contestées et que ses élus sont d'autant mieux élus qu'ils sont sortants.
Exactement le genre d'affirmation qui manque de la plus élémentaire neutralité, me semble t il...
Parce que bon, soyons clairs, vu l'ancienneté de la mairie PCF de Flines les Râches, je n'ai pas forcément l'impression que la position soit fragile ni contestée...
Il faut laisser les électeurs juges : il y a des relais qui se font plus ou moins bien, et cela concerne tout le monde.
Je ne suis d'ailleurs pas certain que Roland Ries soit responsable de la perte de la mairie de Strasbourg en 2001 ( d'autant qu'il l'a reprise en 2008 et que ses camarades de Parti l'ont trouvé suffisamment compétent pour le présenter au Sénat pour le Bas Rhin ) ni que Jean Louis Moudenc ait forcément démérité à la tête de la mairie de Toulouse.
Peut être qu'il n'en pouvait mais, le pauvre Moudenc, dans une ville où un habitant sur cinq doit être étudiant...
Je connais les passages de témoin " ratés " au PCF ( Voyez Gayssot par exemple à Drancy ) et ceux plus réussis ( Braouezec ne s'est jamais trop mal défendu à Saint Denis et Paillard, son successeur, l'a aussi emporté ) comme au PS ( est il jamais venu à l'esprit de Jean Philippe que les mésaventures du PS aux municipales de 2008 dans le Finistère pouvaient être liées à des problèmes d'usure du pouvoir mal mesurée ? ).
Et si Martine Aubry, en rassemblant jusqu'au Modem, a réussi à conforter sa position en mairie de Lille ( tout en remerciant Yves Durand d'avoir bien voulu accepter que Lomme devienne un quartier de la capitale des Flandres ), elle avait été sèchement battue aux élections législatives en 2002 et ne semble pas avoir conservé la " plus value Mauroy " des maires sans étiquette pour les récentes sénatoriales...
Tous les partis sont confrontés à ces problèmes à un moment donné, celui des élus qui tournent parce que la vie est ainsi faite qu'il faut renouveler le personnel, de temps à autre...
Et que la solution du problème dépasse parfois la simple question de la personne au centre du sujet mais confine au contexte.
Prenez la génération des nouveaux maires PS de 1977 ( à l'occasion, parce, plein de boutons d'acné juvénile, je m'intéressais déjà à la chose politique, je vous en parlerais ) et regardez ce qu'il en est aujourd'hui...
Et demandez vous aussi quels élus de droite furent battus à l'époque ou bien quels élus ont pris leur revanche en 1983 et ce qu'ils sont devenus...
Nous prendrons le temps de l'histoire, le moment venu.
Et, en attendant, je souhaite à Daniel Lemaire une fructueuse retraite, espérant qu'il puisse se dégager des contingences de la vie publique pour prendre le temps...