Démission d'Antoine Rufenacht de son siège de maire du Havre

[Max25]

Le maire UMP du Havre, Antoine Rufenacht a annoncé lundi 18 octobre qu'il avait décidé de mettre un terme à son mandat. A 71 ans, il dit souhaiter que son adjoint Edouard Philippe prenne sa succession.

"En choisissant aujourd'hui de me retirer, et en proposant aux Havrais de reporter leur confiance sur la personne d'Edouard Philippe (...) je mets ainsi en place très en amont le renouvellement indispensable pour intensifier l'élan que nous avons donné ces dernières années", explique Antoine Rufenacht dans un communiqué.

"Au poste de maire jusqu'en 2014, il (Edouard Philippe) pourra ainsi acquérir toute l'expérience nécessaire afin d'être le meilleur candidat en vue des prochaines élections municipales", ajoute-t-il.

Antoine Rufenacht précise qu'il réunira le conseil municipal dimanche, pour proposer la candidature de Edouard Philippe.

Antoine Rufenacht avait été élu maire en 1995, dans une ville restée communiste pendant 30 ans. Il a lancé de grands chantiers de transformation de la ville.

Edouard Philippe, 39 ans, ancien directeur général de l'UMP de 2002 à 2004, est adjoint au maire du Havre et conseiller général. Il est aussi membre de la commission Grand Emprunt.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101018.OBS1442/antoine-rufenacht-demissionne-de-la-mairie-du-havre.html

Edité par Vincent le 18/10/2010 à 16:30 -> Apport de précisions dans le titre du sujet

[Robespierre]

Les décisions suprenantes se multiplient en ce moment.
Le renouvellement générationnel connait une grande période.

C'est d'ailleurs tout à son honneur.

Oui, son action, sans en partager l'intégralité des orientations sur le fond, aura toute de même permis à cette ville d'entamer une sorte de renaissance.

Néanmoins, je tique un peu sur le procédé d'un tel choix quand bien même son successeur ait été élu dans le cadre d'un scrutin de liste. Ca manque un peu d'exigence démocratique.

[Max25]

Si je ne me trompe pas, cela rappelle le cas de Saint-Quentin, où le maire sortant, Pierre André, qui avait choisi X. Bertrand pour lui succéder à la tête de la municipalité.

[Jean-Philippe]

Si je ne me trompe pas, cela rappelle le cas de Saint-Quentin, où le maire sortant, Pierre André, qui avait choisi X. Bertrand pour lui succéder à la tête de la municipalité.

La pratique est assez courante dans les municipalités communistes, notamment dans celles où le PC est menacé.
Je préfère ce genre de pratique que celle d'élu qui siègent jusqu'à la fin (Chaban et Lecanuet notamment). Après, les électeurs seront consultés en 2014 pour avaliser ou pas ce choix.

[Robespierre]

Oui, tous deux élus en 1995 après des années passées dans l'opposition.

[Robespierre]

La pratique est assez courante dans les municipalités communistes, notamment dans celles où le PC est menacé. Je préfère ce genre de pratique que celle d'élu qui siègent jusqu'à la fin (Chaban et Lecanuet notamment). Après, les électeurs seront consultés en 2014 pour avaliser ou pas ce choix.

Plus récemment, on a vu que ce type de succession n'était pas un gage de succès en effet.

À gauche on a l'exemple de Roland Ries qui, succédant à C. Trautman à Strasbourg, avait provoqué le basculement de celle ci en 2001, tandis que Jean-Luc Moudenc, succédant à Douste-Blazy à Toulouse avait connu le même sort en 2008.

[spinto]

A la différence toutefois, dans les cas de Strasbourg et Toulouse, que les maires démissionnaires ne l'étaient pas pour des raisons de renouvellement / santé, mais pour accepter des postes ministériels et s'y consacrer.

S'ils avaient en ce sens le mérite de reconnaître que l'on ne peut vraisemblablement être maire d'une ville (grande, au moins) et ministre (et plus largement parlementaire, mais c'est un autre débat), c'est peut-être cet "abandon" au profit d'une autre fonction qui fut notamment sanctionné (à Strasbourg, du moins, car à Toulouse, Moudenc avait eu le temps de se démarquer de son prédécesseur, et des raisons autres ont joué).

[Max25]

Il est vrai que certaines personnalités politiques qui sont par exemple ministre et maire, feraient bien de suivre cet exemple.

[Zimmer]

En choisissant de quitter maintenant son fauteuil de maire du Havre, Antoine Rufenacht a sans doute également voulu éviter de reproduire l'erreur stratégique de son prédecesseur, le communiste André Duroméa. Ce dernier avait décidé, à l'âge de 77 ans, d'abandonner le mandat qu'il détenait depuis 23 ans seulement quelques mois avant la fin de celui-ci, à l'automne 1994, au profit de celui qui était son premier adjoint depuis également 23 ans et qui était alors âgé de 64 ans, Daniel Colliard. En juin 1995, Daniel Colliard était battu et Antoine Rufenacht arrachait au PCF la plus grande ville de France qu'il détenait, depuis 1965.

S'agissant de la succession de Rufenacht, il avait également été envisagé qu'un leader national de la droite soit parachuté au Havre pour assurer celle-ci. C'est ainsi qu'avait été évoquée la présence de Christine Lagarde sur la liste que ce dernier conduisait, lors des élections municipales de 2008. Cela ne s'était finalement pas concrétisé et si le successeur désigné de Rufenacht, Edouard Philippe, parvient à se faire réélire sur son propre nom en 2014, il ne fait nulle doute, compte tenu de son âge encore relativement jeune (39 ans), que l'horizon sera alors bouché, pour un certain nombre d'années, dans cette ville, pour tout autre prétendant de droite éventuel au fauteuil de maire.

[Zimmer]

C'est sans surprise qu'Edouard Philippe a été élu, hier matin, maire du Havre, lors d'un conseil municipal extraordinaire.

http://normandie.france3.fr/info/haute-normandie/edouard-philippe-elu-maire-du-havre-65543989.html