19 janvier 2011 11h44 | Par richard picotin
Et après les cantonales, pointent les sénatoriales Les sénateurs des Pyrénées-Atlantiques seront renouvelés en septembre. Les candidats potentiels se bousculent au portillon, pour trois sièges seulement.
Si les cantonales de mars prochain mobilisent pour l'heure l'énergie du personnel politique, d'autres élections, au moins aussi importantes, se profilent déjà à l'horizon. Il s'agit des sénatoriales qui se dérouleront en septembre, avec une égale possibilité d'un chamboulement majeur : un passage à gauche de la majorité des sages du Palais du Luxembourg -ce qui aurait pour conséquence de compliquer considérablement la fin de mandat de Nicolas Sarkozy- de la même manière que le Parlement de Navarre risque de tomber dans l'escarcelle du Parti socialiste, une grande première depuis la création de l'institution après la Révolution.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, les sénateurs sortants sont au nombre de trois : Annie Jarraud-Vergnolle pour le Parti socialiste, Didier Borotra (il a été élu à l'heure où l'UDF existait encore) pour le centre et Auguste Cazalet pour l'UMP. Ils ont été élus il y a 9 ans à la proportionnelle sur des listes, un mode de scrutin abandonné en 2011. Les prochains sénateurs, qu'ils soient soutenus par une formation politique, ou qu'ils se présentent en dehors des partis, seront élus pour 6 ans seulement. Les candidatures sont acceptées seules ou regroupées sur des listes, dans le cadre d'un scrutin majoritaire à deux tours. Le corps électoral est celui d'un collège de grands électeurs, formé des délégués des conseils municipaux (95 % du collège), des conseillers régionaux et généraux et des députés.
Ce type de scrutin constitue un retour aux modalités antérieures et ce sont donc essentiellement les conseillers municipaux qui élisent les sénateurs. Si bien que la poussée enregistrée par la gauche lors des dernières élections municipales pourrait ne pas être sans conséquences sur la représentation, tant au plan local que national.
À gauche, Annie Jarraud-Vergnolle, ancienne suppléante d'André Labarrère disparu en cours de mandat, souhaite se représenter. Elle risque d'être la seule sortante. Mais Georges Labazée vise également le siège, sauf -ou peut-être d'autant plus- s'il est devenu entre-temps président du Conseil général.
Les noms de Jean-Yves Lalanne (maire de Billère) et de Philippe Garcia (divers gauche, conseiller général d'Arzacq-Arraziguet) sont également régulièrement évoqués.
À gauche toujours, le Parti communiste présentera bien entendu des candidats.
Au centre, Didier Borotra, et même si une surprise est toujours possible, a indiqué et répété en son temps qu'il mettra fin à sa carrière politique à l'extinction de ses mandats actuels de maire et de sénateur. Dans sa famille politique, le basque Jean-Jacques Lasserre ne cache pas qu'il se verrait bien porter au Sénat ses convictions sur l'organisation territoriale. Et la béarnaise Denise Saint-Pé aussi.
Pléthore à l'UMP
Au sein de l'UMP, le fauteuil qu'Auguste Cazalet devrait « libérer » à l'issue de 3 mandats consécutifs (27 ans au total), semble aiguiser les appétits. Ils sont au moins trois sur la Côte basque à viser le siège : Daniel Poulou (il a déjà annoncé sa candidature), Michel Hiriart, maire de Biriatou et président de l'association des maires du département, et Peyuco Duhart, le maire de Saint-Jean-de-Luz qui pourrait bénéficier d'un coup de pouce de MAM. Et quatre de plus en Béarn, où l'on évoque les noms d'Annie Hilde (maire d'Idron), de Francis Courouau (conseiller général d'Arudy), de Bernard Dupont (conseiller général d'Arzacq-Arraziguet) et de Charles Pélanne (conseiller général de Garlin).
Étant entendu qu'ils ne seront que trois à recevoir l'investiture. Et un seul, en principe, à espérer pouvoir décrocher le pompon.
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