Selon Le Monde, l'annonce de non candidature à sa succession de l'actuel président a certes surpris énormément, mais est lue par certains comme en lien avec une mesure passée inaperçue de la nouvelle Constitution : la possibilité de rétablir la monarchie.
Cette idée est renforcée par des actes symboliques très marqués de l'actuel président :
- Ratification de la nouvelle Constitution à Gitega, où se trouve le dernier palais du dernier roi du Burundi, plutôt qu'à la capitale civile et politique (la ratification se fait d'ailleurs en sautant le vote, pourtant acquis, de l'assemblée nationale) ;
- Après son discours il se rendra à Bugendana, au centre du pays, qui se trouve être un lieu chargé de cette histoire-là , en particulier : c'est le lieu d'un massacre de Tutsi lors de la guerre civile, mais aussi lieu de naissance de Mwezi IV Gisabo, le mwami (roi) de l’âge d’or du Burundi précolonial.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/06/07/au-burundi-pierre-nkurunziza-renonce-a-la-presidence-a-vie-mais-pas-a-la-royaute_5311261_3212.html