Les Sénégalais votaient dimanche pour renouveler les 150 députés de leur Assemblée nationale, des législatives à un tour qui ont lieu trois mois après une présidentielle remportée par Macky Sall face à Abdoulaye Wade, M. Sall espérant obtenir désormais une large majorité.
Plus de 5 millions d'électeurs sont appelés à voter de 08H00 (locales et GMT) à 18H00, mais de nombreux observateurs craignent un faible taux de participation, plus encore que pour le second tour de la présidentielle du 25 mars (55%).
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1695 observateurs internationaux, dont l'ex président nigerian Olusegun Obasanjo, étaient là pour surveiller le déroulement du scrutin. Malgré cela, des incidents plus ou moins graves ont eu lieu lors des opérations de vote : à Dakar, des partisans l'ancien et du nouveau président se sont bagarrés, Mme Wade déchire publiquement le bulletin d'un parti adverse, et dans le nord du pays, une jeune fille a été blessée lors d'affrontements entre partisans de Wade et de Sall...
Quant à la participation, comme le craignaient certains observateurs, elle a été faible. A midi, elle était à 20%, contre 40% au premier tour de la présidentielle de février-mars, et 32% aux législatives de 2007. Et cette année-là , une partie de l'opposition avait boycotté le scrutin à la suite de la réélection contestée d'Abdoulaye Wade. Et chacun(e) de proposer des solutions contre l'abstention. Sur RFM, la radio de Youssou Ndour, le ministre de la Culture, la chef d'un petit parti a proposé de rendre le vote obligatoire. Et sur TFM (la télé de Youssou Ndour), un éditorialiste a proposé de coupler la présidentielle et les législatives le même jour. Comme un air de déjà vu et entendu, dans un pays que les Sénégalais connaissent bien...