Jean-Philippe a écrit:Sait-on qui vote ou soutient qui parmi les candidats éliminés ?
'"on ne peut accepter le retour du régime Moubarak"
Parmi ces options figureraient la création d'un cercle de conseillers du président, fort de cinq membres, la désignation d'Aboul Fotouh et de Sabahi aux postes de Premier ministre ou vice-président, l'attribution de postes ministériels à d'autres partis ou encore des compromis sur les projets de loi et sur la composition de l'assemblée chargée d'élaborer une nouvelle Constitution.
C'est ici qu'il faut s'intéresser à un personnage, Farouk Sultan. Chef de la Commission des élections présidentielles, c'est lui qui sort Ahmed Chafiq de la course à la présidence, mais le renvoie devant la Cour constitutionnelle. Une Cour constitutionnelle dont il est aussi le président, qui sauve Chafiq et balaie un tiers des députés de l'Assemblée du peuple.
Farouk Sultan apparaît comme un fidèle de l'ère Moubarak. Il était plus connu pour son parcours au sein des tribunaux militaires et de la sécurité d'État que pour ses talents en tant qu'expert en droit public. Mais à la surprise générale, il a été nommé par Moubarak président de la Cour constitutionnelle en juillet 2009. Les juges étaient perçus comme un peu trop remuants au goût du pouvoir et Farouk Sultan était le candidat idéal pour les encadrer de près et, surtout, préparer les élections présidentielles de 2011, celles qui devaient se tenir sous le régime de l'ancien raïs et consacrer, une fois de plus, par un score imparable, la toute-puissance de Moubarak. Ces élections ne se sont jamais tenues - le pharaon est tombé avant.
Le Conseil suprême des forces armées (CFSA) a par ailleurs annoncé dans une déclaration constitutionnelle amendée qu'il exercerait le pouvoir législatif et budgétaire jusqu'à l'élection d'une nouvelle "Assemblée du peuple". Le CSFA a toutefois assuré qu'il ne s'octroyait que des "pouvoirs législatifs restreints" afin de "créer un équilibre" entre les pouvoirs.[...]
Le nouveau scrutin (législatif) ne pourra pas avoir lieu avant la rédaction d'une nouvelle Constitution par une commission ad hoc et son adoption "par voie de référendum", précise le texte constitutionnel adopté dimanche. La rédaction de la nouvelle Constitution sera confiée à une "commission constitutionnelle représentant tous les segments de la société" et qui disposera de trois mois pour terminer ses travaux, ajoute le texte. Le CSFA s'accorde en outre un droit de veto sur tout article qu'il estimerait "contraire aux intérêts suprêmes du pays".
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