Jean-Philippe a écrit:On pourrait donc s'orienter vers un scénario à la Clinton qui a perdu le contrôle de la chambre et du Sénat en 1994, deux ans après son élection. Si le Sénat devrait rester dominé par les démocrates, le perte de la chambre des représentants serait un coup dur pour Obama (plus pour l'application de son programme que pour sa réélection qui ne semble pas menacée).
Jean-Philippe a écrit:Que pèsent les partisans du tea party et les républicains les plus conservateurs parmi les candidats républicains aux élections de novembre désignés lors des primaires ?
Si le candidat républicain aux présidentielles est sur cette ligne de droite dure (genre Palin), les chances d'Obama ne peuvent en être que renforcées.
Obama est encore environ 10 points au dessus du niveau de Sarkozy (en terme de popularité) : or, en terme d'intentions de vote, ce dernier n'est pas encore complètement distancé, surtout si DSK n'est pas candidat.
Pour Obama, l'objectif est d'être au dessus de son adversaire. Où en sont ses rivaux principaux en terme de popularité ?
Une candidate du mouvement ultra-conservateur "Tea Party" a nettement battu hier son adversaire, un républicain traditionnel, à l'élection primaire du Delaware dans l'Est du pays; pour occuper l'ancien siège de sénateur du vice-président américain Joe Biden.
Pour cette élection placée sous les projecteurs, Christine O'Donnell, une novice, l'a remporté sur Mike Castle, un vétéran populaire du parti républicain, par 53,1% contre 46,9%, selon des résultats non officiels portant sur 99% des circonscriptions. La poussée des candidats "Tea Party" inquiéte les républicains traditionnels, aux prises avec une dernière série d'élections primaires en vue des élections législatives de mi-mandat prévues le 2 novembre.
Christine O'Donnell, nullement handicapée par d'anciennes accusations d'irrégularités financières, a gagné en multipliant les charges contre l'"establishment", forte du soutien de Sarah Palin, la figure de proue du mouvement et ex-candidate des Républicains à vice-présidence lors de la dernière présidentielle. Le parti conservateur redoute que Mme O'Donnell ne soit pas en position d'éligibilité en novembre en raison de ses positions extrémistes qui pourraient faire fuir les votes centristes.
Parmi les autres batailles les plus regardées figurent aussi le New Hampshire, où Kelly Ayotte, la candidate du parti républicain, est elle aussi menacée par le candidat du "Tea Party", Ovide Lamontagne. Ces élections primaires qui divisent le parti républicain s'inscrivent dans un mouvement de contestation populiste qui a pris racine en 2009 après l'élection du président Barack Obama. Les ultra-conservateurs ont déjà engrangé des victoires dans l'Utah (ouest) où le sénateur républicain Bob Bennett sortant a été éliminé. Le très conservateur Mike Lee y portera les couleurs de la droite en novembre. En Alaska, plus récemment, c'est le candidat du "Tea Party" Joe Miller qui a éliminé la sénatrice républicaine sortante Lisa Murkowski.
De leur côté, les démocrates espèrent que les primaires républicaines de la veille vont leur apporter des opposants aux vues controversées, plus faciles à battre que les candidats républicains traditionnels. Des élections primaires se déroulaient hier à Washington et dans sept Etats du nord-est et du nord du pays: Delaware, Maryland, Massachusetts, New Hampshire, New York, Rhode Island, Wisconsin. La totalité des sièges de la Chambre et 37 des 100 sièges du Sénat doivent être renouvelés le 2 novembre. Les républicains ont besoin de 39 sièges pour arracher la majorité aux démocrates à la Chambre. Plusieurs analystes politiques ont estimé ces derniers jours que le parti conservateur était en mesure de décrocher environ une quarantaine de sièges.
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