http://www.leparisien.fr/international/ ... 421349.php
https://www.lesechos.fr/monde/europe/03 ... 133968.php
https://www.marianne.net/monde/glyphosa ... her-merkel
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
Comme le fait remarquer un commentateur sur lemonde.fr, le glyphosate, de poison environnemental, devient un poison politique. Quant au Bundestag, il joue comme il peut son rôle de pouvoir législatif :
Au Bundestag, où de nombreux députés ne savent toujours pas s’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition de demain, le désordre est également au menu. Or c’est bien cette noble assemblée qui constitue actuellement le centre décisionnel du pays. En effet, le gouvernement sortant n’est qu’en « charge des affaires courantes ». Il n’a donc pas le droit d’engager l’Allemagne dans de nombreux domaines. Et si besoin était, ce serait au Bundestag de décider. Pour pallier ce problème, les parlementaires ont élu la semaine dernière trois commissions parlementaires qui doivent permettre de transmettre au gouvernement la volonté politique des nouveaux députés : la commission parlementaire principale, forte de 47 députés issus de tous les partis ; la commission pour l’ordre du jour et le contrôle électoral, qui gère le fonctionnement parlementaire ; et enfin, la commission des pétitions, qui assure le lien entre le Bundestag et les citoyens.
Curieusement, tous les partis ont voté en faveur de ces trois commissions, sauf Die Linke (gauche) qui aurait préféré élire directement les autres commissions, du budget, des finances, de la défense, etc. Pourquoi ? Le commissaire parlementaire aux armées, le social-démocrate Hans-Peter Bartels, a récemment expliqué pourquoi ce détail technique appliqué au domaine de la défense n’était pas secondaire : « S’il n’y a pas de commission de la défense et pas de commission du budget, alors il n’y a pas de décision possible pour les commandes d’armement », a-t-il expliqué à l’ARD, la première chaîne de télévision publique allemande. D’autres décisions sont également concernées, par exemple la participation de l’Allemagne à des programmes d’armement internationaux comme celui du développement de l’avion de combat de cinquième génération avec la France.
Le Bundestag connaît un autre phénomène absolument inédit. L’absence de majorité gouvernementale contrôlant le Bundestag laisse en effet toute latitude aux partis politiques pour présenter les lois qu’ils souhaitent, et tenter de réunir une majorité au cas par cas. Ceux-ci ont donc commencé à tenter leur chance ! Trois jours après l’échec de la « coalition Jamaïque », le groupe social-démocrate soumettait au vote un projet de loi sur l’immigration intégrant un système à points, pour la sélection des migrants. Le projet n’a pas obtenu de majorité, mais il aurait pu être adopté, comme l’affirme l’un des dirigeants du groupe SPD Carsten Schneider : « Cette chance existe car il n’y a justement pas de majorité contrôlée par une coalition. Il y a donc une marge de manœuvre qui n’est possible que dans ce cas », a-t-il estimé dans les pages du Süddeutsche Zeitung.
Bien sûr, le SPD n’est pas le seul à vouloir tenter sa chance. Die Linke a déjà déposé, en vain, une loi pour lancer un « Programme immédiat contre le manque de personnel soignant dans les hôpitaux et maisons de retraite ». De leur côté, les écologistes ont tenté de faire voter une loi pour « l’abandon immédiat du charbon ». Quant aux Libéraux du FDP, ils ont annoncé le dépôt d’un projet de loi visant à bloquer le regroupement familial des demandeurs d’asile, une loi qui pourrait fort bien obtenir le soutien des partis conservateurs, mais aussi du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).
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