Les sénatoriales pour EELV

[Eco92]

EELV a investi ses candidats dans les "cercles éligibles" (vu très large mais en tous cas ceux où il y a un minimum d'enjeu) ce w-e.

La motion de cadrage adoptée il y a plusieurs mois propose que partout où les sièges sont ouverts (cad pas de sortants) des femmes soient tête de liste, le groupe est en effet très masculin. Il y a aussi volonté d'un rajeunissement. Des binômes sont cependant proposés, si par exemple dans un accord il faut un homme EELV d'abord, etc. Sinon ce sera femme 1, homme 2, etc.

Le journaliste Arthur Nazaret a posté la liste sur twitter :
https://twitter.com/ArthurNazaret/statu ... 6702764033

Les sièges véritablement "éligibles" à mon avis : Isère (sortant), deux à Paris, un en Hors de France, Dantec en Loire Atlantique.

Possible si accord/contexte etc : Val de Marne, Nord, une autre place en Loire Atlantique, Morbihan, Indre et Loire (vraiment je n'y crois pas vraiment sur cette ligne), possiblement Seine Saint Denis si accord...

Pour les autres c'est mort, mais j'imagine qu'une surprise peut arriver. Mais EELV aura plus facilement un 3e siège à Paris que dans les Yvelines.

[Eco92]

On apprend sur Public Sénat qu'il y a une alliance PS-EELV-PCF à Paris et que c'est "Une union qui est le fruit d’un accord global au plan national entre le PS et EELV."

https://www.publicsenat.fr/actualites/p ... ne-a-paris

[Marcy]

Au regard de la publication des listes en cours, j'actualise les pronostics pour EELV. D'autres contributeurs pourront réagir.

Actuellement, EELV a 12 sièges. Une 13e élue en 2017 (Esther Benbassa) ne fait plus partie d'EELV et ne se représente pas.

Sur les 4 sortants, Guillaume Gontard est assuré de sa réélection en Isère, de même que Ronan Dantec en Loire-Atlantique, également à la tête d'une liste d'union à gauche.

Le siège de Joël Labbé, qui ne se représente pas en Morbihan, apparaît perdu pour EELV qui part seul à la bataille électorale avec Thérèse Thouy. Dans le Val-de-Marne, le siège de Daniel Breuiller, 3e sur une liste PS-EELV sans le PCF, n'a pratiquement aucune chance de réélection. Bref, une perte de 2 sièges à prévoir parmi les sortants.

Mais les perspectives de gain sont nettement plus nombreuses :

- gains probables ou très probables :
. 2 sièges à Paris
. Val d'Oise (tête de liste d'une union à gauche)
. Français établis hors de France

- gains incertains, mais à mon sens probables :
. Hauts-de-Seine (2e place sur une liste d'union)

- gains incertain, mais à mon sens peu probables :
. Pyrénées-Atlantiques (2e sur une liste d'union)
. 3e siège à Paris

- gains peu ou pas probables :
. Indre-et-Loire (2e sur une liste d'union de la gauche, 3 sièges en jeu)
. Loire (listes séparées à gauche)
. Nord (liste autonome)
. Pas-de-Calais (liste autonome)
. Puy-de-Dôme (3e sur une liste d'union à gauche)
. Essonne (liste autonome)
. Seine-Saint-Denis (3e place sur une liste conduite par le PS)

Bilan : + 4 sièges (hypothèse très pessimiste) à + 7 sièges (hypothèse très optimiste)

Au final, de 14 à 17 sièges (+ 2 à + 5 sièges compte tenu des pertes probables parmi les sièges sortants).

L'enjeu n'est pas le maintien du groupe (il suffit de 10 sièges) mais d'améliorer la représentation du groupe dans les instances du Sénat, alors que 4 groupes comptent actuellement entre 12 et 15 sièges (par ordre croissant : EELV, LIOT et RSDE avec 14 sièges et CRC). Avec 15 sièges, le groupe CRC a une vice-présidence, de même que le RDSE avec aujourd'hui 14 sénateurs. Un tel scénario d'une vice-présidence pour EELV - dépendant aussi des résultats des autres groupes comptant entre 12 et 15 sièges - n'est pas impossible, même si on peut imaginer le PS tenter de reprendre cette vice-présidence. Plus sûrement, le groupe EELV fera son retour au bureau du Sénat (où Esther Benbassa représentait initialement EELV), peut-être avec deux secrétaires et pas un seul, à défaut d'une vice-présidence. Des présidences de commission ou de structures permanentes seront difficiles à obtenir, je pense, les groupes LIOT et RDSE (et aussi de la majorité présidentielle) bénéficiant, pour leur part, de leur position de groupes charnières entre LR et ses alliés d'une part, la gauche d'autre part.

[ligerien]

Pour la Loire, rien à espérer pour Eelv, ce parti ne pèse presque rien en grands électeurs.

[Eco92]

Attention, il n'y a pas de groupe LIOT au Sénat, mais un groupe "Les Indépendants - République et territoire".

S'il y a des gens de centre droit dans les deux, l'UDI est au Sénat massivement dans le groupe centriste (bien plus important).

Dans le groupe LIRT on ne retrouve que des DVD, et plutôt favorable à la majorité présidentielle puisque s'y retrouve les élus Horizons et des radicaux valoisiens.

Par contre, autre distinction, dans le groupe LIOT se trouvent les élus Corses autonomistes et Molac (autonomistes bretons), membres de Régions et peuples solidaires. Au Sénat l'élu de Haute-Corse Paul Toussaint Parigi, membre de Femu a Corsica, siège ans le groupe écologiste justement.

Il fait partie des non-membres d'EELV membres de ce groupe, comme Guillaume Gontard (DVG) et Ronan Dantec (qui a quitté EELV et fondé son propre parti, dont est membre Joël Labbé d'ailleurs).

[newritture]

Je plussoie pour la Loire.
Pour le Val d'Oise, les Pyrénées Atlantiques et le Val de marne vous avez des éléments qui montreraient une liste d'union ? À ma connaissance dans le Val d'Oise la tête de liste est plutôt proche du PCF mais mes informations sont peut être datées.

Chez les Français de l'Étranger il y a peut être la possibilité de faire un 2e siège (soit si le sénateur PS dissident, 2e de la liste EELV, Leconte se fait élire et rejoint le groupe écologiste, soit si Baptiste Heintz, dissident EELV 2e de la liste PS, se fait élire). Le siège dans le Nord me paraît plus atteignable que les autres sièges de sa catégorie voire que le 3e siège à Paris.
Il y a aussi des perspectives dans le Maine et Loire (pour un non-EELV Grégory Blanc) et le siège dans le Morbihan n'est pas totalement perdu non plus.
Enfin je ne connais pas le deal en Loire-Atlantique mais le 3e de la liste Dantec-Daniel s'il/elle est écologiste pourrait aussi être élu.

[Sergent Bauchat]

En Loire-Atlantique, ça me semble très difficile sinon impossible que la liste Dantec obtienne 3 sièges.
Si Philippe Grosvalet, l'ancien Président du Conseil départemental se maintient, il a une petite chance de passer. Philippe Grosvalet est PS dissident.

[newritture]

Mon scepticisme face aux différentes annonces s'est révélé assez juste : EELV ne participe pas aux sénatoriales dans le Val d'Oise (vote libre entre la liste PS-PRG et la liste PC-G.S-LFI) et en Essonne (soutien à la liste PS-PC-G.S), et part en solitaire dans les Pyrénées-Atlantiques (avec une liste objectivement de mauvaise qualité, puisque pas d'alliance avec EH Bai et volonté de mettre en avant des non-élus...).

Bref, voilà l'état des perspectives :

- 6 sièges assurés : Yannick Jadot & Antoinette Guhl (Paris), Catherine Candelier (Hauts de Seine), Mathilde Ollivier (Français de l'Étranger), Ronan Dantec (Loire-Atlantique), Guillaume Gontard (Isère)
- 1 siège probable : Ghislaine Senée (Yvelines)
- 4 sièges envisageables : Anne Souryis (Paris), Thérèse Thierry (Morbihan), Grégory Blanc (Maine et Loire), Céline Scavennec (Nord)

C'est à dire entre +4 et +8 sièges, donc un groupe écologiste entre 16 et 20 sénateurs.

La division de la droite parisienne (moins importante que prévue) peut permettre à Anne Souryis de passer, mais attention à des votes vers des petites listes de gauche (MdP, LFI...).
Dans le Morbihan la liste Thierry mène une campagne très intense, avec le soutien public d'une quinzaine de maires et d'un président d'interco, ce qui est un peu plus que la liste PS-PCF. La maire EELV d'Auray, et ses élus (liste citoyenne/participative), ne se sont pas prononcés, c'est une des clés du scrutin me semble t'il.
Enfin, dans le Maine et Loire, la liste de Grégory Blanc (conseiller départemental, ancien 1er secrétaire fédéral du PS) regroupe les écologistes (maires de Murs Erigné, Montrévault sur Evre...), les socialistes anti-NUPES (Jean-Louis Belliard, conseiller régional et ancien 1er secrétaire fédéral, tendance Hélène Geoffroy) et des socialistes en rupture de banc qui ont soutenu Jadot aux présidentielles (c'est le cas de Grégory Blanc). L'enjeu ici est de passer devant la liste soutenue par le PS et le PC de Rodolphe Mirande (maire d'un village) : bref c'est un peu comme le Morbihan, 2 listes de gauche qui se battent à armes à peu près égales et dont l'issue est incertaine (avec il me semble, dans les 2 cas avantage aux écologistes).
L'ensemble des autres sièges me semblent tout à fait hors d'atteinte.

[newritture]

10 jours plus tard, et la campagne terminée, petite mise à jour.

Dans le Morbihan, avec notamment la majorité municipale d'Auray, et le Maine et Loire, avec le soutien d'une centaine d'élus locaux (dont 7 des 8 conseillers départementaux de gauche et de nombreux élus PS/ex-PS, typiquement la majorité municipale de Trélazé, auquelle s'ajoute l'opposition écologiste, c'est la magie des sénatoriales), les sièges me semblent plus assurés.
La situation semble aussi sourire à Anne Souyris.
Du côté du Nord, Céline Scavennec n'a à priori pas réussi à attirer des soutiens notables, en dehors des élus DVG présents sur sa liste.
Enfin, il existe potentiellement un trou de souris pour Franck Nicolon, 3e de la liste Dantec.


- 6 sièges assurés : Yannick Jadot & Antoinette Guhl (Paris), Catherine Candelier (Hauts de Seine), Mathilde Ollivier (Français de l'Étranger), Ronan Dantec (Loire-Atlantique, sortant), Guillaume Gontard (Isère, sortant)
- 4 sièges probables : Ghislaine Senée (Yvelines), Anne Souyris (Paris), Thérèse Thierry (Morbihan, Joël Labbé sortant), Grégory Blanc (Maine et Loire)
- 2 sièges potentiels surprises : Céline Scavennec (Nord), Franck Nicolon (3e, Loire-Atlantique)
- 1 siège perdu : celui de Daniel Breuiller (Val de Marne)

C'est à dire entre +2 et +8 sièges, donc un groupe écologiste entre 14 et 20 sénateurs, plutôt entre 14 et 18 donc.

Très curieux par ailleurs du score de la liste Brunel dans les Pyrénées-Atlantiques, où il peut soit faire un beau score (sans liste régionaliste et avec de nombreux maires +/- proches d'EELV) soit se ramasser complètement avec une liste composée intégralement de cadres locaux d'EELV pas forcément élus (dont la tête de liste et la n°2).
La stratégie dans la Manche est aussi intéressante : EELV a organisé une primaire (ouverte seulement aux grands électeurs pour le vote mais à l'ensemble des citoyens pour les candidatures) en assurant être prêt à laisser la tête de liste au gagnant, plusieurs élus ruraux DVG ont participé, pour que la primaire soit remporté par l'élu régional Guillaume Hédouin. Le n°3 est un maire non encarté. Peut être que cette ouverture parlera et permettra aux écologistes de s'ouvrir au delà d'un socle très restreint de grands électeurs.
Dans le reste des départements la stratégie est plus traditionnelle avec des listes EELV composées d'élus, parfois en alliance avec GE (Pas de Calais, Loire, Nord...).

[stephed]

La stratégie dans la Manche est aussi intéressante : EELV a organisé une primaire (ouverte seulement aux grands électeurs pour le vote mais à l'ensemble des citoyens pour les candidatures) en assurant être prêt à laisser la tête de liste au gagnant, plusieurs élus ruraux DVG ont participé, pour que la primaire soit remporté par l'élu régional Guillaume Hédouin. Le n°3 est un maire non encarté. Peut être que cette ouverture parlera et permettra aux écologistes de s'ouvrir au delà d'un socle très restreint de grands électeurs.

Sans que, bien entendu, cela se traduise par un siège à l'arrivée parce qu'on est dans la Manche.